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12 Août 1961 : Début de la construction du Mur de Berlin

Posted on août 12, 2025août 13, 2025 By Lordkelvin765@gmail.com Aucun commentaire sur 12 Août 1961 : Début de la construction du Mur de Berlin

Le Mur de Berlin : Symbole d’une Europe Divisée et d’une Liberté Retrouvée 🕊️

Érigé en une nuit d’août 1961, le Mur de Berlin est devenu, pendant plus de vingt-huit ans, le symbole le plus poignant de la Guerre Froide et d’une Europe scindée en deux blocs idéologiques. Officiellement désigné par le gouvernement est-allemand comme le « mur de protection antifasciste » (Antifaschistischer Schutzwall), il était perçu à l’Ouest comme le « mur de la honte ». Sa construction par la République démocratique allemande (RDA) visait à freiner l’exode croissant de ses citoyens vers la République fédérale d’Allemagne (RFA). Sa chute spectaculaire en 1989, déclenchée par une combinaison de facteurs internes et externes, a non seulement ouvert la voie à la réunification allemande, mais a également marqué un tournant décisif dans l’histoire de la fin du XXe siècle, symbolisant l’effondrement du bloc soviétique.

Les Racines de la Division : L’Allemagne d’Après-Guerre (1945-1961) 🌍

Pour comprendre la nécessité de la construction du Mur, il est impératif de remonter aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale et à l’immédiat après-guerre.

L’Occupation de l’Allemagne et de Berlin 🤝

Après sa capitulation le 8 mai 1945, l’Allemagne fut divisée en quatre zones d’occupation, conformément aux accords de la conférence de Yalta. Ces zones furent placées sous administration soviétique, américaine, britannique et française. Berlin, ancienne capitale du Troisième Reich, bien que d’abord entièrement occupée par l’Armée rouge en mai-juin 1945, fut elle aussi partagée en quatre secteurs à partir de juillet 1945. Les Alliés occidentaux (France, Grande-Bretagne, États-Unis) se virent attribuer les districts ouest de la ville, qui se retrouvèrent totalement enclavés au sein de la zone d’occupation soviétique.

Cette situation géographique et l’importance symbolique de Berlin en firent un enjeu majeur de la Guerre Froide qui débuta dès la fin des hostilités.

Les Premières Crises de Berlin 🚨

La coopération entre les quatre puissances occupantes prit fin en mars 1948, lorsque l’Union soviétique se retira du Conseil de contrôle allié et du commandement interallié. Dans une tentative d’obliger les Occidentaux à abandonner Berlin, Staline instaura le blocus de Berlin du 24 juin 1948 au 12 mai 1949, coupant tous les transits terrestres et fluviaux entre Berlin-Ouest et l’Allemagne de l’Ouest. Cet événement fut la première crise majeure entre l’URSS et les puissances occidentales, à laquelle Berlin-Ouest survécut grâce à un gigantesque pont aérien orchestré par les États-Unis.

L’année 1949 marqua la création de deux États allemands distincts :

  • La République fédérale d’Allemagne (RFA), établie en mai dans la trizone occidentale.
  • La République démocratique allemande (RDA), formée en octobre dans la zone sous occupation soviétique.

Cette dualité étatique consolida la division politique de Berlin. Bien que Berlin conservât légalement le statut de ville démilitarisée et indépendante des deux États, sa réalité était différente. Berlin-Ouest fonctionnait comme un Land de la RFA, tandis que Berlin-Est devenait, en dépit de son statut, la capitale de la RDA. La ville demeurait le seul point de transit libre pour les Allemands de l’Est et de l’Ouest, sans contrôles particuliers.

En 1958, l’URSS tenta un nouveau coup de force avec l’ultimatum de Khrouchtchev, proposant le départ des troupes occidentales en six mois pour faire de Berlin une « ville libre » démilitarisée, une proposition rejetée par les Alliés. Cet ultimatum marqua le début de la crise de Berlin qui allait durer quatre ans.

Les Causes Profondes de la Construction du Mur 📉

La principale raison de l’édification du Mur fut l’émigration massive des habitants de la RDA vers la RFA.

L’Exode Massif et Ses Conséquences Économiques 🚶‍♂️➡️🏃‍♀️

Depuis sa création en octobre 1949, la RDA fut confrontée à un flot d’émigration croissant vers la RFA, particulièrement via Berlin. La frontière urbaine était difficilement contrôlable, contrairement aux zones rurales déjà fortement surveillées. Entre 1949 et 1961, entre 2,6 et 3,6 millions d’Allemands, sur une population totale d’environ 16 millions, fuirent la RDA par Berlin. Ce phénomène privait le pays d’une main-d’œuvre indispensable pour sa reconstruction et révélait au monde la faible adhésion de sa population au régime communiste.

Jusqu’en août 1961, il suffisait de prendre le métro ou le chemin de fer berlinois pour passer d’est en ouest, une pratique quotidienne pour de nombreux Berlinois se rendant au travail. Les Allemands qualifiaient cette migration de « voter avec ses pieds ». Les deux premières semaines d’août 1961, riches en rumeurs, virent plus de 47 000 citoyens est-allemands passer à l’Ouest. Berlin-Ouest servait également de porte vers l’Ouest pour de nombreux Tchécoslovaques et Polonais. L’émigration touchant principalement les jeunes actifs, elle posait un problème économique majeur et menaçait l’existence même de la RDA.

La Fragilité Économique de la RDA 💸

L’économie planifiée imposée par Moscou à la RDA était en difficulté. Le plan septennal (1959-1965) fut un échec dès le départ, avec une production industrielle inférieure aux prévisions en raison d’investissements insuffisants. La collectivisation des terres agricoles, contestée par la quasi-totalité des paysans, entraîna une baisse de la production et une pénurie alimentaire. Les salaires augmentaient plus vite que prévu en raison du manque de main-d’œuvre causé par les fuites à l’Ouest. Un important trafic de devises et de marchandises passait par Berlin, nuisant à l’économie est-allemande. En 1961, la RDA était au bord de l’effondrement économique et social.

Environ 50 000 Berlinois étaient des travailleurs frontaliers, résidant à Berlin-Est (où le coût de la vie était plus bas) et travaillant à Berlin-Ouest. Le 4 août 1961, un décret les obligea à s’enregistrer et à payer leurs loyers en Deutsche Marks (monnaie de la RFA). La police de la RDA surveillait déjà intensément les points d’accès à Berlin-Ouest, ciblant les « contrebandiers » ou « déserteurs de la République ».

L’Édification du « Mur de Protection Antifasciste » (1961) 🏗️

La décision de construire le Mur fut un secret d’État du gouvernement est-allemand.

La Nuit du 12 au 13 Août 1961 🌃

Le 13 août 1961, la construction du Mur de Berlin débuta. L’opération portait le nom de code secret « Muraille de Chine ». Dans la nuit du 12 au 13 août, 14 500 membres des forces est-allemandes (VOPO – « policiers populaires » et miliciens ouvriers armés) bloquèrent les rues et les voies ferrées menant à Berlin-Ouest. Des troupes soviétiques se tenaient prêtes à intervenir. Tous les moyens de transport entre les deux parties de la ville furent interrompus. Les maçons réquisitionnés commencèrent l’édification sous la surveillance de policiers et de soldats.

Auparavant, le président du Conseil d’État de la RDA, Walter Ulbricht, avait nié un tel projet, déclarant le 15 juin 1961 lors d’une conférence de presse internationale à Berlin-Est : « Personne n’a l’intention de construire un mur ! ». Il fut paradoxalement le premier à utiliser le mot « mur ».

La Réaction Internationale et l’Absence d’Intervention ⏸️

Bien que les Alliés et les services secrets de la RFA (BND) aient eu des informations sur des plans de « mesures drastiques » pour verrouiller Berlin-Ouest, ils furent surpris par le calendrier et l’ampleur de l’opération. Néanmoins, ils décidèrent de ne pas intervenir militairement, car leurs droits d’accès à Berlin-Ouest étaient respectés. L’édification du Mur ne fut pas considérée, sur le plan du droit international, comme une violation, car le gouvernement agissait sur son propre territoire.

La déclaration publique du sommet du Pacte de Varsovie (3-5 août 1961), où Ulbricht rencontra Khrouchtchev, proposait de « contrecarrer à la frontière avec Berlin-Ouest les agissements nuisibles aux pays du camp socialiste ». La Chambre du peuple de la RDA approuva le 11 août 1961, donnant les pleins pouvoirs au conseil des ministres, qui adopta un décret le 12 août dénonçant la politique d’agression impérialiste des Occidentaux et instaurant un contrôle très strict des frontières.

Erich Honecker, en tant que secrétaire du comité central du SED pour les questions de sécurité, assura la responsabilité politique de la planification et de la réalisation de la construction du Mur, qu’il présenta comme un « mur de protection antifasciste ».

L’Évolution du Dispositif et les Premières Fuites 🚧

Initialement sous forme de rideau de fils de fer barbelés, le Mur fut rapidement complété par un mur de béton et de briques à partir d’octobre 1961, selon les emplacements. Les pavés des axes de circulation entre les deux moitiés de la ville furent retournés pour interrompre le trafic.

Malgré la rapidité de la construction, la frontière resta « franchissable » jusqu’en septembre 1961. Des images emblématiques de l’époque, comme celle du jeune militaire est-allemand Conrad Schumann enjambant les barbelés le 15 août 1961, ou de fugitifs descendant par des cordes ou sautant des fenêtres d’immeubles frontaliers, marquèrent les esprits. Parmi les forces de surveillance elles-mêmes, 85 hommes passèrent à l’Ouest, imités par 400 civils dont 216 réussirent.

Le Mur : Un Dispositif Militaire Complexe et Mortel 🛡️

Plus qu’un simple mur, le Mur de Berlin était un dispositif militaire sophistiqué qui séparait physiquement la ville en Berlin-Est et Berlin-Ouest pendant plus de vingt-huit ans.

La Structure du « Rideau de Fer » ⛓️

Le Mur était une composante de la frontière intérieure allemande. Il entourait intégralement le secteur ouest de la ville sur 155 km, avec deux murs de 3,6 mètres de haut. La largeur totale des installations variait de trente à cinq cents mètres, dépendant de la densité des maisons près de la frontière. Il coupait 193 rues principales et adjacentes.

Dans son état final, le dispositif comprenait:

  • Un mur de béton d’arrière-plan de deux ou trois mètres de haut.
  • Une alarme à détection de contact au sol.
  • Une barrière de contact en tôle métallique plus haute qu’un homme, tendue de fil de fer barbelé et de fils de détection.
  • Des pistes pour chiens (avec des bergers du Caucase attachés à un filin), des fossés de défense contre les véhicules et des défenses anti-char dans certaines sections.
  • Un chemin de ronde éclairé de nuit pour les patrouilles et l’accès aux postes de garde.
  • 302 miradors en 1989, équipés de projecteurs de recherche.
  • Des pistes de contrôle (KS), toujours hersées, pour détecter les traces de passage et interdites aux soldats sans motif.
  • Des barrières de tôle supplémentaires dépassant la hauteur d’un homme.
  • Le mur ou la paroi frontière proprement dite vers Berlin-Ouest, en parpaings (parfois en béton roulé pour empêcher l’escalade), de 3,60 mètres de haut.
  • Quelques mètres de territoire côté est, toujours sous l’autorité de la RDA, en avant du mur.

Contrairement à la frontière allemande intérieure, le Mur de Berlin n’était pas équipé de champs de mines ni de dispositifs de tir automatique, bien que cette information n’était pas connue du public est-allemand.

Les « Stations Fantômes » et les Frontières Aquatiques 👻

En septembre 1961, les métros et S-Bahn de Berlin-Ouest continuaient à circuler sous Berlin-Est sans s’y arrêter. Les stations desservant le secteur oriental furent fermées et devinrent les « stations fantômes ».

Les frontières aquatiques étaient également surveillées. Le tracé de la frontière sur les voies navigables de Berlin-Ouest était marqué par des bouées blanches. Du côté de la RDA, des bateaux des troupes frontalières patrouillaient. En de nombreux endroits, les bâtiments frontaliers de la RDA se trouvaient sur leurs rives, créant des détours importants et rendant certaines rives inaccessibles, comme sur la Spree. Des barrières immergées existaient pour contrer les nageurs.

La Surveillance et l’Ordre de Tir 🔫

Le Mur était surveillé par 14 000 gardes et 600 chiens. Les gardes-frontières est-allemands et les soldats soviétiques n’hésitaient pas à tirer sur les fugitifs, causant un nombre indéterminé de victimes.

L’« ordre de tirer » était une obligation pour les soldats est-allemands d’empêcher les tentatives d’évasion par tous les moyens, y compris en faisant mourir les fugitifs. En octobre 1973, un ordre fut même donné aux agents de la Stasi infiltrés d’empêcher les soldats de passer à l’Ouest, précisant : « N’hésitez pas à faire usage de votre arme, même si la violation de la frontière concerne des femmes et des enfants, ce qui est une stratégie souvent utilisée par les traîtres ».

Au printemps 1989, les troupes de gardes-frontières de Berlin comprenaient 11 500 soldats et 500 civils, répartis en sept régiments de gardes-frontières et deux régiments frontaliers. L’équipement comprenait des véhicules blindés, des mortiers, des canons antichars, des lance-flammes, des chars et plus de 2 295 véhicules à moteur. Environ 2 300 agents étaient engagés quotidiennement dans la zone d’action. Le détail de ces installations était sous secret militaire, et toute personne s’y intéressant de trop près risquait l’arrestation et une peine de prison pour planification de tentative d’évasion.

Les Points de Passage et les Restrictions de Transit 🛂

Il y avait vingt-cinq postes de passage à travers le Mur (13 par route, 4 par rail, 8 par voie d’eau). Les points de passage étaient fortement équipés du côté RDA, avec des contrôles stricts et minutieux. Le transit ferroviaire depuis l’Ouest imposait aux trains de ne pas s’arrêter en RDA et de fermer tous les rideaux des fenêtres. Le transit routier se faisait par trois « autoroutes de transit », avec des aires de repos et stations-service Intertank spécialement réservées aux conducteurs occidentaux. Il était formellement interdit aux voyageurs en transit de photographier les infrastructures, et les rapports entre citoyens de la RDA et voyageurs occidentaux étaient prohibés.

Du côté ouest, les contrôles étaient moins stricts pour les voyageurs, bien que les douanes surveillaient le trafic de marchandises et les services de police recueillaient des informations sur les activités suspectes pour éviter l’infiltration d’espions est-allemands. Checkpoint Charlie et Checkpoint Bravo étaient des points de contrôle alliés pour les étrangers et diplomates.

Les Conséquences Quotidiennes du Mur 💔

La construction du Mur en 1961 eut de nombreuses conséquences dévastatrices sur les habitants de Berlin, la plus immédiate étant la séparation des familles, des amis et des amants.

La Séparation et la Transformation du Mode de Vie 🏠

Érigé de manière inattendue, le Mur empêcha les Allemands de se déplacer librement pour retrouver leurs proches. Avant le Mur, des milliers de Berlinois traversaient quotidiennement la frontière pour aller travailler, faire des achats ou visiter leur famille. Plus de 12 000 Berlinois de l’Ouest travaillaient à l’Est, et plus de 53 000 de l’Est travaillaient à l’Ouest. Ces connexions quotidiennes furent brutalement rompues.

Les conséquences de la construction du Mur se firent sentir au quotidien, transformant profondément le mode de vie des habitants de la RDA.

Répression Politique et Consolidation du Régime ⛓️

Le Mur contribua à la consolidation du régime de la RDA et au durcissement de la répression politique en Allemagne de l’Est. Les opposants au régime étaient emprisonnés, et les services spécialisés de répression, comme la STASI (Ministère de la Sécurité d’État), espionnaient leur propre population et les potentiels dissidents.

La population est-allemande vécut sous le joug de cette répression et de ce « mur de la honte » jusqu’à la réunification de l’Allemagne, conséquence directe de l’effondrement des régimes d’Europe de l’Est à partir de 1989.

Les Réactions à l’Édification du Mur : Indignation et Pragmatisme 🗣️

La construction du Mur suscita des réactions contrastées, entre indignation publique et pragmatisme politique.

Les Réactions en Allemagne de l’Ouest 🇩🇪

Le chancelier fédéral Adenauer appela au calme le jour même de la construction, se rendant à Berlin-Ouest deux semaines plus tard. Seul le maire de Berlin-Ouest, Willy Brandt, émit une protestation énergique mais impuissante, accusant les séparateurs de la ville de « crime contre le droit international et contre l’humanité ». Le 16 août 1961, une manifestation de 300 000 personnes entoura Willy Brandt devant la mairie de Schöneberg pour protester. Les Länder de la RFA fondèrent la même année un centre de documentation judiciaire à Salzgitter sur les violations des droits de l’homme par la RDA, marquant symboliquement leur opposition au régime.

Les Réactions des Alliés et le Contexte de la Guerre Froide 🇺🇸🇬🇧🇫🇷

La réaction des Alliés fut lente, avec un délai de vingt heures avant que les colonnes militaires ne se présentent à la frontière. Le 15 août 1961, les commandants des secteurs occidentaux de Berlin adressèrent une note de protestation à leur homologue soviétique. Les Alliés considéraient que l’URSS était à l’initiative de la construction du Mur. Cependant, le président américain John F. Kennedy qualifia la construction du Mur de « solution peu élégante, mais mille fois préférable à la guerre », ajoutant que c’était « une défaite du système communiste ». Le Premier ministre britannique MacMillan n’y vit « rien d’illégal », car la mesure touchait d’abord les Allemands de l’Est et ne remettait pas en question l’équilibre géopolitique.

En réponse à une lettre de Willy Brandt, Kennedy afficha un soutien symbolique à Berlin-Ouest en y envoyant une unité supplémentaire de 1 500 soldats et en faisant reprendre du service au général Lucius D. Clay. Le 19 août 1961, Clay et le vice-président américain Lyndon B. Johnson se rendirent à Berlin. Dans l’ensemble, à l’exception de Willy Brandt, les réactions furent modérées, les historiens notant que l’Occident ne voulait pas risquer une guerre ouverte pour Berlin, ce qui aurait pu rompre l’équilibre de la terreur.

Une confrontation directe eut lieu à Checkpoint Charlie le 27 octobre 1961, lorsque des gardes-frontières de RDA exigèrent de contrôler des membres des forces alliées, en contradiction avec le droit de libre circulation. Dix chars américains et dix chars soviétiques se firent face pendant trois jours, mais se retirèrent finalement, aucune des parties ne souhaitant une escalade qui aurait pu dégénérer en guerre nucléaire. Ironiquement, cette situation explosive aboutit à la plus longue période de paix qu’ait connue l’Europe occidentale.

Le Mur comme Symbole de l’Échec Communiste 📉

Dès sa construction, le Mur de Berlin devint le symbole de la Guerre Froide et de la division du monde en deux camps. Le 26 juin 1963, John Kennedy prononça son discours historique « Ich bin ein Berliner » à Berlin, marquant la solidarité du monde libre avec les Berlinois. La construction du Mur donna une image très négative des pays communistes, prouvant leur échec économique face au bloc occidental. « Le bloc soviétique s’apparente désormais à une vaste prison dans laquelle les dirigeants sont obligés d’enfermer des citoyens qui n’ont qu’une idée : fuir ! Le Mur est un aveu d’échec et une humiliation pour toute l’Europe orientale ». Le Mur sapait ainsi l’image du monde communiste.

L’Évolution de la Division : Une Frontière de Plus en Plus Perméable ? 🔄

Malgré sa rigueur, la frontière berlinoise connut quelques assouplissements au fil des années.

Les Accords de Visite et les Règlements de Prisonniers 🤝

Après de longues négociations, le premier accord sur les visites de Berlinois de l’Ouest chez leurs parents de l’Est fut signé le 17 décembre 1963, permettant à 1,2 million de personnes de se rendre à l’Est pour une période limitée. D’autres arrangements suivirent dans les années suivantes. Officieusement, la RFA procéda à partir de 1962 au rachat de prisonniers politiques est-allemands contre des devises occidentales, une pratique confidentielle qui concerna plus de 30 000 personnes jusqu’en 1989.

L’Ostpolitik et les Nouvelles Exigences 🕊️

Après l’accord quadripartite de 1971, le nombre de points de passage entre l’Est et l’Ouest fut porté à dix. À partir du début des années 1970, la politique de rapprochement entre la RDA et la RFA, connue sous le nom d’Ostpolitik (menée par Willy Brandt et Erich Honecker), rendit la frontière un peu plus perméable. La RDA simplifia les autorisations de voyage hors de son territoire, notamment pour les retraités et les malades, et autorisa les visites de courte durée d’Allemands de l’Ouest dans les régions frontalières. En contrepartie, la RDA exigeait la reconnaissance de son statut d’État souverain ainsi que l’extradition de ses citoyens ayant fui vers la RFA, des exigences rejetées par la loi fondamentale de la RFA.

Pour beaucoup d’Allemands, l’édification du Mur fut un déchirement et une humiliation qui accentua les ressentiments de la partition, mais paradoxalement, elle fit également renaître dans le cœur des Allemands l’idée de la réunification.

Deux Villes, Deux Évolutions 🏙️➡️🌆

Les deux parties de la ville connurent des évolutions distinctes.

  • Berlin-Est, capitale de la RDA, se voulut une vitrine du socialisme, avec des bâtiments prestigieux autour de l’Alexanderplatz et la construction de combinats industriels. Cependant, le centre historique perdit de son animation, et l’entretien des bâtiments, y compris les musées, laissait à désirer. La propagande de la RDA désignait le Mur comme un « mur de protection antifasciste » contre l’« émigration, le noyautage, l’espionnage, le sabotage, la contrebande et l’agression en provenance de l’Ouest », alors qu’en réalité, les systèmes de défense étaient principalement dirigés contre ses propres citoyens.
  • Berlin-Ouest devint rapidement la vitrine de l’Occident, avec une reconstruction plus rapide qu’à l’Est. La Potsdamer Platz resta un lieu de souvenir, avec une plate-forme panoramique permettant d’observer le Mur. Cependant, la partition fragilisa l’économie du secteur ouest, car les industries de pointe s’y implantaient rarement pour éviter l’espionnage. La ville se singularisa par son mouvement étudiant à partir de 1967 et conserva une vie culturelle très développée.

Le Défi de Ronald Reagan et le Début de la Fin (1987) 🎤

Le 12 juin 1987, lors des festivités du 750e anniversaire de la ville, le président américain Ronald Reagan prononça devant la porte de Brandebourg un discours mémorable resté célèbre sous le nom de « Tear down this wall! » (« Abattez ce mur ! »). Ce discours fut un défi direct lancé à Mikhaïl Gorbatchev, alors dirigeant de l’Union soviétique.

La Chute du Mur : Un « Tournant » Historique (1989) 🎉

La chute du Mur de Berlin fut l’aboutissement de profondes transformations géopolitiques et de la détermination du peuple est-allemand.

Les Signaux de la Liberté et l’Exode Continu 🚀

En 1989, la situation géopolitique en Europe de l’Est changea radicalement.

  • Au printemps, la Hongrie ouvrit son « rideau de fer ».
  • En août, Tadeusz Mazowiecki, membre de Solidarność, devint Premier ministre de Pologne. Ces événements firent penser à certains observateurs qu’une contagion de liberté allait gagner les Allemands. À la fin de l’été, les Allemands de l’Est commencèrent à quitter le pays par centaines, puis par milliers, sous prétexte de vacances en Hongrie, dont les frontières étaient ouvertes. En trois semaines, 25 000 citoyens de la RDA rejoignirent la RFA via la Hongrie et l’Autriche. Des tentes furent installées dans le parc de l’ambassade de la RFA à Prague pour accueillir les réfugiés. Dans la nuit du 30 septembre, un accord fut conclu pour qu’ils puissent émigrer légalement en RFA, et l’exode continua tout au long du mois d’octobre.

Les Manifestations et l’Écho de Gorbatchev 🗣️

En RDA, la contestation grandissait. Les églises protestantes, comme celle de Saint Nikolai à Leipzig, devinrent le germe des manifestations du lundi à partir de septembre. Le 16 octobre 1989, 200 000 manifestants défilèrent dans les rues de Leipzig. Mikhaïl Gorbatchev, venu à Berlin-Est pour le quarantième anniversaire de la RDA, fit savoir à ses dirigeants que le recours à la répression armée était à exclure. Malgré une tentative de reprise en main par des rénovateurs du Parti communiste, les manifestations persistèrent. Sur l’Alexanderplatz à Berlin-Est, entre 250 000 et 500 000 personnes manifestèrent pour la liberté d’expression et une presse libre. Bien que la police est-allemande n’intervînt pas, des unités de l’armée furent positionnées près de la porte de Brandebourg pour empêcher toute tentative de franchissement du Mur.

L’Annonce Historique de Günter Schabowski 🎙️

Le 9 novembre 1989, une conférence de presse fut tenue par Günter Schabowski, secrétaire du Comité central chargé des médias en RDA, et retransmise en direct. À 18h57, en réponse à la question d’un journaliste italien, Schabowski lut, de manière détachée, une décision du conseil des ministres sur une nouvelle réglementation des voyages: « Les voyages privés vers l’étranger peuvent être autorisés sans présentation de justificatifs – motif du voyage ou lien de famille. Les autorisations seront délivrées sans retard. Une circulaire en ce sens va être bientôt diffusée. Les départements de la police populaire responsables des visas et de l’enregistrement du domicile sont mandatés pour accorder sans délai des autorisations permanentes de voyage, sans que les conditions actuellement en vigueur n’aient à être remplies. Les voyages y compris à durée permanente peuvent se faire à tout poste-frontière avec la RFA. »

Lorsqu’un journaliste demanda quand cette mesure entrerait en vigueur, Schabowski, feuilletant ses notes, répondit : « Autant que je sache — immédiatement. ».

L’Ouverture Spontanée des Postes-Frontières ✨

Après les annonces des radios et télévisions de la RFA et de Berlin-Ouest, titrées « Le Mur est ouvert ! », des milliers de Berlinois de l’Est se précipitèrent aux points de passage, exigeant de passer. À ce moment, ni les troupes frontalières, ni les fonctionnaires du ministère de la Sécurité d’État n’avaient été informés. Sans ordre concret ni consigne, mais sous la pression de la foule, le point de passage de la Bornholmer Straße fut ouvert peu après 23h, suivi par d’autres points de passage à Berlin et à la frontière avec la RFA.

C’est ainsi que le Mur « tomba » dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 novembre 1989, après plus de 28 ans d’existence. Cet événement fut appelé die Wende (« le tournant ») dans l’histoire de l’Allemagne. Le Bundestag interrompit sa séance à Bonn et les députés entonnèrent spontanément l’hymne national allemand.

L’Euphorie de la Chute et les Symboles 🥂

La véritable ruée eut lieu le lendemain matin, avec des colonnes immenses de ressortissants est-allemands se dirigeant vers Berlin-Ouest. Ils furent accueillis à bras ouverts par la population de Berlin-Ouest dans une euphorie palpable. De nombreux Berlinois de l’Ouest escaladèrent le Mur et se massèrent près de la porte de Brandebourg, qui était redevenue accessible à tous. Une impressionnante marée humaine sonna ainsi le glas de la Guerre Froide.

Le violoncelliste virtuose Mstislav Rostropovitch, exilé à l’Ouest, vint jouer au pied du Mur le 11 novembre, encourageant les démolisseurs, surnommés les « piverts du mur » (Mauerspechte). Cet événement, largement médiatisé, devint un symbole de la chute du bloc de l’Est.

Le 9 novembre fut un temps envisagé comme nouvelle fête nationale allemande, mais c’est finalement le 3 octobre, jour de la réunification des deux Allemagne, qui fut préféré en raison d’événements historiques sombres liés au 9 novembre (Putsch de la Brasserie, Nuit de Cristal).

Les Conséquences de la Chute : La Réunification et la Fin d’un Monde 💫

L’ouverture du Mur et la chute des régimes communistes d’Europe centrale stupéfièrent le monde occidental, qui avait sous-estimé les mouvements de fond qui minaient ces régimes.

La Réunification Allemande : Un Processus Accéléré 🇩🇪🤝🇩🇪

Le délitement du régime est-allemand fut tel que, pour le chancelier Helmut Kohl, la seule solution fut la réunification, c’est-à-dire l’absorption de la RDA par la RFA. Dès le 28 novembre, il présenta un plan en dix points pour réunifier les deux Allemagne, souhaitant agir rapidement pour stopper le flot migratoire et éviter des conditions trop strictes des vainqueurs de 1945. La paix, qui n’avait jamais été signée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fut le 12 septembre 1990 à Moscou avec le Traité de Moscou, qui rendit à l’Allemagne sa pleine souveraineté. La chute du Mur de Berlin aboutit ainsi, près d’un an plus tard, à la réunification des deux Allemagne (RFA et RDA) le 3 octobre 1990. Le 3 octobre est aujourd’hui la fête nationale allemande (Tag der Deutschen Einheit, « jour de l’unité allemande »).

Réactions Internationales à la Réunification 🌍

Les télévisions du monde entier relayèrent l’événement comme un symbole de paix, de liberté et de communion du peuple allemand. Les réactions des diplomates furent plus nuancées :

  • Les responsables politiques français, dont François Mitterrand, pensaient que l’URSS ne laisserait pas la RDA s’unir à la RFA, Mitterrand déclarant même en décembre 1989 : « République démocratique d’Allemagne et France, nous avons encore beaucoup à faire ensemble ». L’attitude de la France surprit et déçut les dirigeants ouest-allemands.
  • La réaction américaine fut différente : l’ambassadeur américain à Bonn, Vernon Walters, comprit que la chute du Mur ne pouvait avoir que la réunification pour conséquence et parvint à convaincre George Bush que l’intérêt des États-Unis était d’accompagner le mouvement.
  • Helmut Kohl avait mené une politique de rapprochement avec l’URSS de Gorbatchev depuis 1988. Bien que Gorbatchev prônât un rapprochement, il n’envisageait pas une réunification et l’ouverture du Mur provoqua son mécontentement. Cependant, grâce à quelques concessions à l’URSS et un crédit de cinq milliards de marks, Kohl parvint à ses fins.

La Désagrégation de l’Empire Soviétique 💥

La seconde conséquence majeure de l’ouverture du Mur fut la désagrégation de l’empire soviétique.

  • À Prague, la révolution de Velours (17-18 novembre 1989) mit fin au communisme.
  • En Bulgarie, le président Todor Jivkov fut remplacé par un communiste plus ouvert.
  • En Roumanie, Nicolae Ceaușescu fut éliminé violemment.
  • En Union soviétique, les États baltes proclamèrent leur indépendance dès mars 1990, provoquant les premières brèches qui allaient remettre en cause l’unité et l’existence même de l’URSS, qui disparut le 26 décembre 1991.

La destruction du Mur signifia la fin d’une Europe coupée en deux.

Conséquences à Plus Long Terme 🌐

À la suite de la chute du Mur, plusieurs pays anciennement communistes d’Europe de l’Est adhérèrent à l’Union européenne (Pologne, République tchèque, Slovaquie, Hongrie, Lituanie, Lettonie, Slovénie, Estonie en 2004 ; Roumanie, Bulgarie en 2007 ; Croatie en 2013) et certains rejoignirent l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN).

Le Mur Aujourd’hui : Mémoire et Traces dans la Ville 🏛️

Malgré sa destruction quasi totale, le Mur de Berlin laisse des cicatrices durables dans l’organisation urbaine de la capitale allemande.

Mémoriaux et Lieux de Souvenir 🕊️

En souvenir des victimes du Mur, divers mémoriaux ont été construits. Le tracé historique du Mur de Berlin est marqué au sol par une double rangée de pavés et des plaques en fonte portant l’inscription « Berliner Mauer 1961-1989 ». Un parcours historique du Mur en 29 étapes existe, avec des illustrations et explications en quatre langues.

Parmi les lieux de mémoire importants :

  • Le Musée du Mur au Checkpoint Charlie, ouvert en 1963, présente le système de sécurité du Mur et relate les tentatives de fuite réussies par des moyens ingénieux (montgolfières, autos, sous-marin, etc.). C’est un musée privé, et Checkpoint Charlie est devenu un lieu folklorique.
  • L’Ensemble Mémorial du Mur de Berlin dans la Bernauer Straße (ancien secteur français) est un site majeur de commémoration. Il comprend le mémorial du Mur, le centre de documentation, la chapelle de la Réconciliation, la fenêtre de souvenir et des fenêtres archéologiques.
    • Le Mémorial, inauguré le 13 août 1998, présente un fragment de soixante-quatre mètres de mur et de no man’s land, délimité par d’immenses parois en acier rouillé, symbolisant le rideau de fer.
    • Le Centre de documentation, ouvert le 9 novembre 1999, propose une exposition et une tour d’observation offrant une vue sur une portion intacte du dispositif frontalier.
    • La Chapelle de la Réconciliation, inaugurée le 9 novembre 2000, est construite sur les fondations de l’ancienne église de la Réconciliation, démolie en 1985 car située dans la « piste de la mort ».
    • La Fenêtre de Souvenir (achevée en 2010) est un élément central pour les victimes.
    • Les fenêtres archéologiques montrent les couches plus anciennes des fortifications.
    • Le « Mille (ou kilomètre) historique du mur de Berlin » est une exposition permanente de vingt et un panneaux d’information le long du tracé de la frontière.

Destruction et Fragments Conservés 🧱

Le Mur a été démantelé à un rythme rapide entre fin 1989 et début 1990 par une entreprise privée puis par les autorités de la RDA. Il a quasiment disparu du centre-ville en novembre 1990 et totalement en novembre 1991. Les « chasseurs de souvenirs » (Mauerspechte) ont arraché de nombreux fragments, donnant naissance à un marché noir. Certains experts doutent d’ailleurs de l’authenticité de tous les morceaux vendus.

Seules quelques installations et six sections du Mur ont été conservées en souvenir:

  • L’East Side Gallery, le long de la Spree, est le reste le plus connu. Il mesure 1,3 km et a été peint par 118 artistes du monde entier. Classé monument historique, il est en cours de restauration.
  • Un fragment bien conservé se trouve le long de la Niederkirchnerstraße.
  • Un autre fragment de 212 mètres de mur d’origine de « type 75 » se trouve le long de la Bernauer Straße. Cette portion a été restaurée pour retrouver son état originel.
  • Cinq des 302 miradors subsistent, dont un transformé en « musée de l’art interdit » à Treptow.

Des fragments du Mur ont également été réutilisés pour des œuvres d’art ou exposés dans divers lieux à travers le monde, comme le Mémorial de Caen, le Centre de commerce mondial à Montréal, le Berlaymont à Bruxelles, le Parlement des arbres, et le sanctuaire de Fatima au Portugal. Pour les 25 ans de la chute du Mur, trente fragments vierges furent décorés par des artistes urbains et exposés à Paris.

L’Organisation Urbaine Post-Mur 🏙️

La chute du Mur a considérablement transformé le trafic urbain, permettant de circuler librement d’est en ouest sur des réseaux modernisés. La bande frontalière se reconnaît encore par de grands espaces vides comme sur la Bernauer Straße, appelés la « Piste des murs », souvent convertis en parcs et lieux commémoratifs. L’ancien no man’s land a vu l’inauguration de la nouvelle gare centrale de Berlin en 2006. La Potsdamer Platz, autrefois un vaste terrain en friche au cœur du no man’s land, a été reconstruite pour devenir un centre animé et un échantillonnage d’architecture contemporaine, symbolisant le désir de retrouver l’unité de la ville.

Cependant, le clivage entre Berlin-Ouest et Berlin-Est persiste sur le plan architectural et comportemental.

  • Berlin-Ouest a préservé des marques du passé, comme la ruine de l’église commémorative de l’empereur Guillaume, et le Reichstag a été reconstruit avec une coupole en verre symbolisant la démocratie transparente. Berlin-Ouest conserve de vastes espaces de campagne en raison de son enclavement passé.
  • Berlin-Est avait laissé subsister des éléments de son passé socialiste, comme la statuaire de Marx et Lénine, et avait construit le Palais de la République. Cependant, le développement économique de la ville reste modeste et l’Île des musées, bien que haut lieu touristique, n’a pas vu de développement commercial conséquent autour. Ces milliards d’euros dépensés pour relever Berlin depuis 1989 n’ont pas effacé toutes les traces du Mur dans l’histoire architecturale, économique, comportementale et démographique de la ville.

L’Opinion Publique Aujourd’hui : Un Symbole Contesté ? 🤔

Des sondages ont révélé qu’une petite minorité d’Allemands continue de soutenir l’idée que le Mur aurait dû rester en place, voire qu’il faudrait le reconstruire.

  • En 2008, 11% des anciens Berlinois de l’Ouest et 12% des anciens Berlinois de l’Est estimaient qu’il aurait été préférable que le Mur reste.
  • Un sondage de novembre 2009 indiquait 12% des Allemands favorables à la reconstruction.
  • Un sondage Emnid de 2010 pour « Bild » révélait que 24% des Allemands de l’Ouest et 23% des Allemands de l’Est souhaitaient que le Mur soit toujours en place.
  • En 2019, un sondage du Berliner Zeitung montrait que 8% des Berlinois étaient favorables à sa réinstallation, bien que 87% soutenaient sa chute. Un sondage Yougov de la même année donnait 13% des Allemands souhaitant le retour du Mur.
  • Un sondage Forsa de 2019 révélait que 35% des Berlinois pensaient que la construction du Mur n’était pas si mauvaise, un chiffre qui montait à 74% chez les partisans du Parti de gauche.

Ces chiffres, bien que minoritaires, montrent une certaine complexité dans la perception historique du Mur au sein de la population allemande, même trente ans après sa chute.

Le Mur de Berlin, au-delà de sa matérialité, reste une cicatrice majeure dans l’histoire contemporaine, un symbole puissant de l’affrontement idéologique et de la quête de liberté. Il continue d’inspirer de nombreux livres, films et musées, témoignant de son impact indélébile.

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