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14 Aout 1926 : Naissance de René Goscinny (Biographie)

Posted on août 14, 2025août 15, 2025 By Lordkelvin765@gmail.com Aucun commentaire sur 14 Aout 1926 : Naissance de René Goscinny (Biographie)

René Goscinny : L’Architecte Incontournable de la Bande Dessinée Franco-Belge 🎨✍️

René Goscinny (1926-1977), figure emblématique du XXe siècle, est bien plus qu’un simple scénariste de bande dessinée. Cet humoriste, journaliste, écrivain, producteur et réalisateur français a profondément marqué le paysage culturel mondial, laissant un héritage colossal estimé à environ 500 millions d’ouvrages vendus. Co-créateur d’icônes telles qu’Astérix, Iznogoud, et scénariste prolifique de Lucky Luke, il est l’une des personnalités les plus lues de France et du monde. Son influence s’étend au-delà de la page, ayant joué un rôle décisif, aux côtés de Jean-Michel Charlier, dans la reconnaissance du métier de scénariste de bande dessinée, une profession quasiment inexistante avant lui.


Une Vie Forgée par les Traverses et le Cosmopolitisme 🌍✈️

La biographie de René Goscinny est un véritable roman, riche en déplacements et en influences culturelles.

Les Racines Familiales : Entre l’Europe de l’Est et Paris 👨‍👩‍👧‍👦

Né le 14 août 1926 à Paris, au 42 rue du Fer-à-Moulin, dans le 5e arrondissement, René Goscinny aimait à se définir comme un « paresseux contrarié » en raison de sa naissance la veille d’un jour férié. Il est issu d’une famille juive ashkénaze aux origines polonaises et ukrainiennes. Le nom « Gościnny » signifie d’ailleurs « hospitalier » en polonais.

Son père, Stanislas Goscinny, un ingénieur chimiste né à Varsovie en 1887, s’installe à Paris en 1906 pour fuir les persécutions antijuives en Europe centrale. Sa mère, Anna Bereśniak, née en Galicie austro-hongroise (aujourd’hui l’Ukraine) en 1889, provient d’une famille juive non pratiquante mais profondément cultivée, attachée à la langue hébraïque et à l’éducation ashkénaze à travers les lettres et la musique. Le grand-père maternel de René, Lazare Abraham Beresniak, fuyant les pogroms, s’était établi à Paris entre 1905 et 1912 et y tenait une imprimerie. Cette entreprise, qui a imprimé les principaux journaux yiddishophones et russophones de Paris, fut plus tard reprise par les fils Beresniak et joua un rôle crucial sous l’Occupation, imprimant de faux papiers pour la famille et l’entourage afin de se cacher. Sous l’Occupation, l’imprimerie Beresniak fut spoliée par les nazis, mais récupérée à la Libération par l’oncle Serge Beresniak, et imprima même la première version russe de L’Archipel du Goulag de Soljenitsyne en 1973.

Stanislas et Anna se rencontrent à Paris et se marient en 1919. René a un frère aîné, Claude, né en 1920.

L’Enfance Argentine : Un Terreau de Créativité 🇦🇷

En 1927, alors que René n’a qu’un an, la famille Goscinny quitte la France pour Buenos Aires, en Argentine, où Stanislas est employé comme ingénieur chimiste par la Jewish Colonization Association (JCA), une organisation visant à aider l’émigration des Juifs d’Europe. Cette terre d’accueil pour de nombreux immigrés juifs, marquée par un « grand activisme culturel et politique », offre un environnement cosmopolite et multilingue (yiddish, français, espagnol) qui nourrit la curiosité et la créativité du jeune René.

René étudie au lycée français de Buenos Aires, où il s’imprègne du classicisme français. Ses vacances en Uruguay, passées à cheval avec les gauchos dans la pampa, contrastent avec sa timidité naturelle qu’il compense en faisant rire ses camarades. Dès son plus jeune âge, il dessine, inspiré par des personnages populaires argentins comme Patoruzù, ainsi que par des classiques de la bande dessinée comme Zig et Puce, Superman, Tarzan, et surtout Les Pieds Nickelés. Pour lui, la France est alors un « pays fabuleux, exotique » où il passe des vacances. Sa passion précoce pour le cinéma, notamment pour l’acteur Stan Laurel, influence également son univers.

La Seconde Guerre Mondiale : L’Ombre de la Shoah 😔

Alors que la Seconde Guerre mondiale éclate en Europe, la famille directe de René en Argentine est à l’abri. Cependant, une partie de sa famille restée en Europe est tragiquement victime de la Shoah. Des lettres décrivent les brimades quotidiennes et le port de l’étoile jaune. Trois de ses oncles maternels sont arrêtés pour avoir imprimé des tracts antiallemands et meurent en déportation dans les camps de Pithiviers et d’Auschwitz. Cette découverte à la Libération traumatise durablement le futur scénariste.

À 17 ans, peu après avoir obtenu son baccalauréat, René perd son père en décembre 1943 des suites d’une hémorragie cérébrale, plongeant la famille dans la précarité. Contraint de trouver un travail, il devient dessinateur dans une agence de publicité et publie ses premiers textes et dessins dans des bulletins scolaires.

Le Service Militaire et l’Aventure New-Yorkaise 🗽🇫🇷

En 1945, René Goscinny quitte l’Argentine pour New York avec sa mère. Plutôt que de rejoindre l’armée américaine, il s’engage dans l’Armée française en 1946. Il sert à Aubagne, où il est rapidement promu caporal-chef et devient l’illustrateur officiel du régiment, réalisant menus et affiches. Le général de Lattre de Tassigny, amusé par ses dessins, le nomme même sergent.

À la fin de son service, Goscinny retourne à New York avec l’ambition de travailler avec Walt Disney, sans que ce dernier ne le sache. Malheureusement, il essuie de nombreux refus et traverse la période la plus difficile de sa vie, vivant un an et demi sans emploi, déprimé et dépendant de sa mère.

Fin 1948, il trouve un poste dans une agence de publicité, où il rencontre Harvey Kurtzman, futur fondateur du magazine Mad. En 1949, il collabore avec Kurtzman et publie son premier livre, Playtime Stories, suivi de deux autres livres pour enfants.

Rencontres Déterminantes et Retour en Europe 🤝

Grâce à l’argent gagné, Goscinny part en vacances à Paris. Sur le bateau du retour, il rencontre Jean Monmarson qui l’informe de l’installation du bédéiste belge Jijé dans le Connecticut. Par l’intermédiaire de Jijé, il fait la connaissance de Morris, créateur de Lucky Luke, avec qui il se lie d’une amitié immédiate.

À l’été 1949, tout en travaillant pour une entreprise de cartes postales, Goscinny se rend régulièrement chez Jijé, admirant son talent. Bien que n’ayant pas le même talent au dessin que Morris ou Franquin, Goscinny impressionne Jijé par son sens du gag et des mots, une qualité rare chez les auteurs européens de l’époque. Il publie quatre nouveaux livres pour enfants, lui donnant l’occasion de dessiner des objets complexes.

Par Jijé, Goscinny rencontre Georges Troisfontaines, directeur de la World Press agency. Il tente de créer sa propre bande dessinée, Dick Dicks, mais malgré un scénario prometteur, le dessin est jugé médiocre et les planches, mal acheminées, ne sont jamais présentées à Charles Dupuis.

Troisfontaines invite Goscinny à Bruxelles. Là, il rencontre Jean-Michel Charlier, alors directeur artistique, qui, impressionné par le scénario de Dick Dicks, convainc Troisfontaines de l’engager. Dick Dicks est finalement publié dans le supplément du magazine La Wallonie et divers quotidiens belges.


L’Éclosion d’un Génie : Collaborations et Créations Majeures 🌟

Les Débuts à la World Press et la Rencontre avec Uderzo 👯‍♂️

Pendant l’hiver 1951, la World Press ouvre un bureau à Paris, aux Champs-Élysées, où Goscinny est envoyé. Il y rencontre Albert Uderzo, également employé par la World Press. Une profonde amitié naît entre eux, et ils décident rapidement de travailler ensemble. Leurs premières collaborations incluent une chronique humoristique illustrée, Sa Majesté mon mari, pour l’hebdomadaire belge Bonnes Soirées, et la rubrique savoir-vivre sous le pseudonyme de Liliane d’Orsay. Une anecdote amusante raconte que Goscinny fut renvoyé de l’hebdomadaire après avoir répondu grossièrement à une lectrice chic.

Ils mettent ensuite en chantier plusieurs bandes dessinées : Benjamin et Benjamine, Jehan Pistolet (qui deviendra Jehan Soupolet), Luc Junior, Bill Blanchart. Avec le dessinateur Martial, il écrit les premiers scénarios de Sylvie et Alain et Christine.

En 1952, Goscinny est envoyé à New York pour lancer TV Family, un magazine télévisé pour Dupuis, mais l’expérience échoue après un an et des pertes importantes. Il y gagne néanmoins le statut de directeur artistique, qui le conduit à se concentrer sur le scénario. De retour à Paris, il écrit des nouvelles policières et des articles, notamment pour Le Moustique. En 1955, il crée et dessine Le Capitaine Bibobu, mais après cette dernière tentative, il abandonne définitivement le dessin pour se consacrer exclusivement à l’écriture.

Ses scénarios sont souvent refusés par Dupuis, à l’exception notable de Lucky Luke, et quelques collaborations limitées.

Lucky Luke : L’Homme Qui Tire Plus Vite Que Son Ombre 🤠

La collaboration décisive avec Morris sur Lucky Luke débute en 1955. Des rails sur la prairie est la première aventure scénarisée par Goscinny. Morris, créateur du personnage en 1947, apprécie de pouvoir se concentrer uniquement sur le dessin, estimant qu’un « sang neuf » ferait du bien à son cow-boy.

L’arrivée de Goscinny marque un tournant pour la série. Les deux auteurs, fins connaisseurs du folklore de l’Ouest américain, introduisent avec dérision des personnages historiques (Calamity Jane, Jesse James, Billy the Kid, le juge Roy Bean) et parodient des westerns célèbres. Des personnages récurrents comme les frères Dalton et Rantanplan apparaissent, et Jolly Jumper, le cheval de Lucky Luke, se met à parler.

De 1957 à 1977, Goscinny scénarise 36 aventures de Lucky Luke, rencontrant un succès croissant. Son nom n’apparaît sur les albums qu’à partir de la dix-neuvième aventure, Les Rivaux de Painful Gulch, les précédents étant signés « Texte et illustrations de Morris ». Ce n’est qu’en 1996 que les éditions Dupuis rétablissent la vérité. Goscinny apprécie particulièrement cette collaboration, partageant avec Morris le goût du Far West et de ses héros truculents. Lucky Luke passe de Spirou à Pilote et des éditions Dupuis à Dargaud en 1968. La série donnera lieu à des dessins animés et des films.

Le Petit Nicolas : L’Enfance en Mots 🎒

La rencontre avec Jean-Jacques Sempé en 1953 aux bureaux parisiens de la World Press est fondamentale. Sempé, qui a créé un personnage d’enfant nommé Nicolas pour Le Moustique, sollicite Goscinny pour écrire des scénarios lorsque le journal lui demande d’en faire une bande dessinée. Après le départ de Goscinny, Charlier et Uderzo de la World Press, Sempé rompt son contrat.

En 1958, Henri Amouroux, directeur de Sud Ouest, propose à Sempé de dessiner « un truc pour Noël avec du texte ». Sempé pense immédiatement au Petit Nicolas et à Goscinny, qui écrit alors Le Noël du Petit Nicolas. Le succès est immédiat, et le tandem publie Nicolas toutes les semaines pendant des années.

Le Petit Nicolas est une œuvre à part dans la carrière de Goscinny, mettant en scène un jeune garçon commentant les péripéties de son existence « dans un langage de gosse ». Sempé explique que Goscinny l’a incité à exploiter ses souvenirs d’enfance chahuteurs et qu’il avait trouvé un ton « formidable ». Goscinny lui-même considérait Le Petit Nicolas comme sa série préférée de toute son œuvre.

En 1959, Le Petit Nicolas est rapatrié dans Pilote. Les recueils, publiés chez Denoël à partir de 1960, connaissent un succès grandissant. Plus tard, Anne Goscinny et Sempé publieront trois recueils d’histoires inédites qui rencontreront un immense succès. La fin de la série en 1965 est vue différemment par les deux auteurs, Sempé souhaitant se consacrer à d’autres projets, tandis que Goscinny était « un peu fatigué ». Un projet de reprise sur une école mixte en 1977 ne verra jamais le jour en raison de la mort de Goscinny.

La Tentative de Syndicalisation et ÉdiFrance ✊

En 1956, Goscinny, Charlier et Uderzo tentent de créer un « syndicat des dessinateurs de bande dessinée » pour obtenir des garanties professionnelles et remettre en question le principe du copyright de la World Press, qui dépossédait les auteurs du fruit de leur travail. Cette initiative mène au licenciement de Goscinny par Georges Troisfontaines, Charlier et Uderzo démissionnant par solidarité et se retrouvant sur la « liste noire » des éditeurs.

Jean Hébrard, ex-chef de publicité de la World Press, leur propose alors de créer une double agence : ÉdiPresse/ÉdiFrance, dédiée à la publicité et à la fourniture de rédactionnel pour les journaux. Rejoints par Sempé et Jean-René Le Moing, ils se lancent dans diverses activités. Un projet de magazine de bande dessinée, Le Supplément illustré, ne verra jamais le jour. Cependant, ils négocient la reprise du budget publicitaire du chocolat Pupier, qui publie le fascicule Pistolin. Goscinny en assure la rédaction en chef avec Charlier, créant à cette occasion le personnage de Pistolin. Goscinny considérait Pistolin comme le précurseur de Pilote.

Le Journal de Tintin et Oumpah-Pah : Un Passage Fructueux 🐪

Le 6 septembre 1956, Goscinny est contacté par André Fernez, rédacteur en chef du Journal de Tintin, désireux de redonner de l’humour à son magazine. Goscinny entame une collaboration fructueuse, débutant par des récits humoristiques et scénarisant diverses séries avec différents dessinateurs, notamment Dino Attanasio (Signor Spaghetti) et Berck (Strapontin).

En 1957, Goscinny présente Uderzo à Fernez. Ensemble, ils décident de ressortir un personnage de peau-rouge créé en 1951 : Oumpah-Pah. L’idée originale, qui mettait en scène un Indien dans le monde moderne, est modifiée pour Tintin : les aventures se déroulent pendant la colonisation de l’Amérique, introduisant le personnage du gentilhomme français Hubert de la Pâte Feuilletée. Cinq épisodes sont publiés de 1958 à 1962.

Oumpah-Pah est une étape importante dans la collaboration entre Uderzo et Goscinny. Ils jouissent d’une grande liberté, le dessin d’Uderzo évolue vers plus d’humour, et les gags se multiplient. Malgré leur plaisir, la série n’est pas très bien placée au référendum, et ils l’abandonnent en 1962, Uderzo étant déjà absorbé par ses séries dans Pilote.

Parallèlement, Goscinny participe au magazine Paris-Flirt et rédige pour Jours de France les scénarios des Aventures du docteur Gaudéamus (avec Coq), une série pour adultes satirique du snobisme parisien. Ils créent ensuite La Fée Aveline. Goscinny écrit également pour L’Os à moelle, La Vie française, et Pariscope. Il finira par abandonner sa coopération avec Tintin, absorbé par le travail gigantesque qu’il réalise pour Pilote.

Pilote, Iznogoud et Astérix : L’Apogée Créative 🚀

Les Débuts de Pilote et la Naissance d’Astérix ✨

En 1959, Raymond Joly de Radio Luxembourg contacte ÉdiFrance pour lancer un nouveau magazine pour la jeunesse. C’est ainsi que naît Pilote, avec Charlier, Uderzo, Goscinny, Joly et François Cleauteaux comme équipe de base. Goscinny en est le secrétaire de rédaction et devient l’un des écrivains les plus productifs. Dès la première édition, il lance, avec Uderzo, sa création la plus fameuse : Astérix.

L’origine des noms d’Astérix et Obélix est souvent liée à l’atelier typographique de son grand-père maternel : les signes astérisque et obèle. Une histoire courte de 1963 dans Pilote fait même dire à un descendant d’Obélix : « Je m’appelle Obélisc’h… Prononcez obélisque, c’est plus simple… ».

Goscinny reprend également l’écriture du Petit Nicolas et de Jehan Soupolet pour le magazine.

Après des difficultés financières, Pilote est racheté par Georges Dargaud en 1960. En septembre 1963, Charlier et Goscinny sont nommés co-rédacteurs en chef. Ils transforment Pilote en un magazine pour adolescents, publiant des bandes dessinées plus inventives et libérées, et revalorisent les salaires des dessinateurs.

Goscinny lance alors de nouvelles séries : Les Divagations de Monsieur Sait-Tout (avec Martial), La Potachologie et Le Potache est servi (avec Cabu), Les Dingodossiers (avec Gotlib), et La Forêt de Chênebeau (avec Mic Delinx).

Iznogoud : Le Grand Vizir qui Voulait Être Calife à la Place du Calife 🕌

Dargaud avait déjà confié à Charlier et Goscinny la responsabilité éditoriale du mensuel Record en 1962. C’est dans ce périodique que Goscinny, avec Jean Tabary, crée la série Iznogoud, initialement intitulée Les Aventures du calife Haroun-el-Poussah.

L’idée d’Iznogoud trouve son origine dans Les Vacances du Petit Nicolas, où un moniteur racontait l’histoire d’un vizir voulant devenir calife. Goscinny explique qu’il voulait parodier Les Mille et Une Nuits en explorant toujours de nouvelles façons pour le vizir d’échouer dans sa quête. La série est un terrain de jeu pour son goût des calembours, que Morris détestait dans Lucky Luke. Iznogoud paraît dans Record et simultanément dans Pilote à partir de 1968.

Iznogoud, avec Lucky Luke et Astérix, est l’un des trois personnages sur lesquels Goscinny se concentre jusqu’à sa mort. Bien que moins couronnée de succès que les deux autres de son vivant, la série atteint tout de même des tirages de 100 000 exemplaires. Des adaptations en dessins animés et films augmenteront sa visibilité par la suite.

Astérix : Un Phénomène Éditorial et Culturel 🇫🇷🛡️

L’idée d’Astérix germe après que Goscinny et Uderzo aient dû renoncer à une série basée sur le Roman de Renart. Ils explorent l’histoire de France et s’arrêtent sur la « veine gauloise ». Goscinny approfondit ses recherches et trouve l’idée des patronymes en « ix ». Il qualifie la création d’Astérix de « née dans la joie ».

Uderzo dessine initialement un personnage grand et fort, mais Goscinny lui demande l’exact contraire, menant à la création d’un petit Gaulois rusé. C’est ainsi qu’apparaît dès la première aventure Obélix, grand et baraqué, puis plus tard, le chien Idéfix.

Le succès éditorial d’Astérix devient un phénomène à partir de 1965. Le premier album, Astérix le Gaulois (1961), tiré à 6 000 exemplaires, voit ses tirages exploser : 15 000 pour les suivants, 60 000, puis le cap des 100 000 franchi en 1965 pour Astérix et Cléopâtre. En 1967, Astérix et les Normands est tiré à 1 200 000 exemplaires, des chiffres exceptionnels pour l’époque. Seul Tintin avait atteint des ventes comparables.

La consécration médiatique est totale : en 1965, le premier satellite français est baptisé Astérix. En 1966, L’Express consacre sa couverture au « phénomène Astérix », notant même l’intérêt du New York Times. L’expression « Ils sont fous ces Romains » devient un signe de reconnaissance. Goscinny et Uderzo sont invités partout. Le général de Gaulle lui-même, lors d’un Conseil des ministres, affuble chaque participant du nom d’un personnage d’Astérix. Astérix devient aussi un support publicitaire très prisé.

En 2019, l’album La Fille de Vercingétorix est tiré à 5 millions d’exemplaires. Depuis 1961, les BD d’Astérix se sont vendues à plus de 370 millions d’exemplaires dans le monde, surpassant les 270 millions de Tintin.

Ce succès permet à René Goscinny de réaliser son objectif : faire reconnaître le métier de scénariste de bande dessinée. Il déclare avec fierté qu’avant lui, on regardait bizarrement ceux qui mettaient « des lettres dans des ballons ».


Les Difficultés et les Attaques : L’Envers du Succès 💔

Mai 68 et les Conséquences sur Pilote turbulent

En mai 1968, alors que la parution de Pilote est suspendue par les grèves, Goscinny est convoqué à une réunion avec des syndicalistes et dessinateurs où il se retrouve seul face à une sorte de « tribunal improvisé ». Traité de « suppôt du patronat » et « écœuré » par le comportement de jeunes dessinateurs qu’il avait aidé à lancer, il songe même à abandonner la bande dessinée. Cet épisode aurait inspiré l’album d’Astérix La Zizanie.

Après cet incident, Goscinny modifie la formule de Pilote, introduisant des « pages d’actualité » et s’adressant à un lectorat plus âgé, tout en continuant les BD traditionnelles.

Polémiques et Départs 💥

En septembre 1971, Le Monde publie un article accusant Pilote de récupération commerciale et le comparant défavorablement à Charlie Hebdo. Goscinny le prend comme une attaque personnelle. François Cavanna renchérit dans Charlie Hebdo, menant au départ de Gébé, Cabu et Reiser de Pilote.

En 1972, Mandryka, Gotlib et Claire Bretécher fondent leur propre journal, L’Écho des savanes, que Goscinny vit comme une « désertion ». En 1974, après une violente dispute avec Giraud et un climat tendu, Goscinny quitte la rédaction en chef de Pilote, bien qu’il continue d’y collaborer occasionnellement.

Le Bilan de Pilote et l’Héritage de Goscinny 🎁

Malgré ces turbulences, l’impact de Goscinny sur Pilote et la bande dessinée française est immense. Il met en place une politique d’expérimentation, intégrant de jeunes auteurs et des séries qui rompent avec les conventions des années 50. Le succès d’Astérix, qui finance le magazine, lui donne carte blanche.

Patrick Gaumer explique que Goscinny savait détecter, accompagner et faire émerger les talents, les faisant accepter du public. Pilote était un précurseur, brisant les codes des genres codifiés de la BD (scouts, cow-boys, militaires) et ouvrant de nouveaux horizons avec des séries comme Blueberry ou Valérian. Après Mai 68, il se tourne vers la nouvelle génération.

Pierre Christin le décrit comme un rédacteur en chef « authentiquement libéral », capable d’accepter des auteurs et des styles qu’il n’appréciait pas personnellement, comme la science-fiction, mais dont il percevait le potentiel pour Pilote. Nikita Mandryka se souvient de la liberté qui régnait, où « on acceptait tout ce qui était non conforme ».

Goscinny a ainsi révélé un grand nombre d’auteurs et de dessinateurs, dont Cabu, Fred, Mandryka, Jean-Claude Mézières, Philippe Druillet, Claire Bretécher, Gotlib, et Jean Giraud. Un journaliste a même relevé qu’entre 1970 et 1973, sur 138 collaborateurs, plus de la moitié sont devenus des vedettes.

André Franquin, créateur de Gaston Lagaffe, résume l’impact essentiel de Goscinny : il a permis de faire de la BD pour tous, non plus seulement pour les enfants, en s’inspirant des gens de Mad aux États-Unis. Grâce au succès d’Astérix, il a osé des essais dans Pilote qu’aucun éditeur n’aurait osé faire, imposant de nouveaux styles.

La Bataille pour le Statut du Scénariste 🏆

Tout au long de sa carrière, Goscinny s’est battu pour faire évoluer son statut et celui de ses pairs. Il a fait inscrire le nom du scénariste aux côtés de celui du dessinateur sur les planches, puis sur les couvertures d’albums, et a réussi à le faire figurer dans les contrats, octroyant aux scénaristes des droits d’auteur.

Son rôle est tellement décisif qu’une citation est gravée sur le socle de l’obélisque érigé devant la gare d’Angoulême : « Quand j’ai entendu dire : « Le métier de scénariste ? C’est à la portée du premier imbécile venu », j’ai compris que j’avais trouvé ma voie. ». En 2021, une grande fresque murale à Angoulême, dans la rue qui porte son nom, est dédiée à René Goscinny, la première à mettre à l’honneur une profession entière à travers sa figure.


Projets Divers et Fin de Vie 🎬🎭

La Radio et la Télévision : De Nouveaux Horizons 🎙️📺

Fin 1969, Goscinny est sollicité par Europe 1 pour animer une émission dominicale dans l’esprit Pilote, Le Feu de camp du dimanche matin, avec Fred, Gébé et Gotlib. Malgré l’enthousiasme de l’équipe, l’audience n’est pas au rendez-vous, et l’émission est brutalement interrompue après treize semaines.

Après son départ de Pilote, Goscinny écrit le livret d’un opéra bouffe, Trafalgar, mis en scène et en musique par Gérard Calvi, qui est adapté à la télévision en 1976. Il élabore ensuite le scénario et les dialogues des Minichroniques, une série télévisée de 13 minutes satirique sur la vie quotidienne du Français moyen, avec Pierre Desproges. Une première saison est diffusée fin 1976, la seconde après son décès.

Goscinny et le Cinéma : Une Influence et une Passion 🎞️

Dès son plus jeune âge, Goscinny est passionné par le cinéma, regardant les films burlesques de Charlie Chaplin, Buster Keaton, les Marx Brothers, Laurel et Hardy. Il s’imprègne de la culture du western, qu’il parodiera dans Lucky Luke, et admire John Ford. Astérix et Lucky Luke regorgent de références cinématographiques, parodiant des films célèbres comme Cléopâtre, Pacific Express, ou La Chevauchée fantastique.

La principale source d’inspiration de Goscinny est Walt Disney, dont les dessins animés se diffusent dans le monde entier dès les années 1920. Pour lui et Uderzo, Disney était un « horizon d’ambition ».

Sa réputation de scénariste lui ouvre les portes du cinéma en 1961 comme gagman sur Le Tracassin d’Alex Joffé, une expérience qu’il juge décevante. Il signe des scénarios de téléfilms et participe à des adaptations de Tintin.

En 1963, il rencontre Pierre Tchernia avec qui il écrit le scénario du téléfilm L’Arroseur arrosé. L’année suivante, avec Uderzo, il imagine le scénario de Deux Romains en Gaule, également réalisé par Tchernia, qui recrée l’atmosphère d’Astérix avec des apparitions des auteurs et de nombreuses personnalités.

Les studios belges Belvision adaptent Astérix le Gaulois en dessin animé en 1967, à l’insu de Goscinny et Uderzo. Bien que le film rencontre un grand succès, les auteurs sont peu enthousiastes sur sa qualité et s’opposent à une autre adaptation, La Serpe d’or, dont ils font détruire le négatif. Ils obtiennent de superviser Astérix et Cléopâtre, qu’ils jugent de meilleure qualité.

Goscinny obtient plus de moyens pour Daisy Town, un dessin animé de Lucky Luke pour lequel il écrit un scénario original et assure la réalisation. Le film sort en 1971 et connaît un énorme succès.

Il propose à Tchernia l’idée du film Le Viager (1972), pour lequel il écrit le scénario et participe au tournage. Cette comédie est un grand succès. En revanche, leur deuxième collaboration, Les Gaspards (1974), un film surréaliste sur une communauté souterraine, est un échec.

En 1975, avec Uderzo et Georges Dargaud, Goscinny crée les Studios Idéfix à Paris, réunissant des spécialistes de l’animation. Ils produisent eux-mêmes Les 12 travaux d’Astérix, souhaitant superviser entièrement la réalisation. Le film sort en 1976 et est un succès. Le projet suivant est La Ballade des Dalton, qui sortira après le décès de Goscinny. Les Studios Idéfix ne survivront pas à la mort de leur créateur et cessent leurs activités en 1978.

La veille de sa mort, le 4 novembre 1977, Goscinny participe à une séance de travail aux studios Idéfix pour La Ballade des Dalton, dont l’enregistrement audio est le dernier témoignage enregistré de sa vie.

Plusieurs projets cinématographiques n’aboutiront pas, notamment un film Iznogoud avec Louis de Funès, un film sur les croisières intitulé L’Escale, et le scénario du Maître du Monde qui aurait été plagié par Blake Edwards pour Quand la panthère rose s’emmêle, une procédure éteinte par la mort de Goscinny.

Vie Privée : Timidité et Fierté 🎉

Après une période de « grandes difficultés économiques » et de « chômage désespérant » aux États-Unis, la situation financière de Goscinny s’améliore progressivement. Il fait venir sa mère à Paris, et ils s’installent ensemble. Il rencontre Gilberte Pollaro-Millo lors d’une croisière en 1965. Ils se marient en 1967, et leur fille Anne naît en 1968.

Goscinny est décrit comme quelqu’un de complexé par son physique. Il était asthmatique enfant et n’aimait pas le sport. Il était toujours habillé en costume trois-pièces, même en période hippie ou à la maison, sauf le week-end où il se permettait un col roulé. Il fumait beaucoup, des cigarettes Pall Mall tirées d’un étui en argent.

Décès Tragique et Conséquences Médicales 💔

En octobre 1977, Goscinny s’effondre à Roissy, diagnostiqué d’un infarctus du myocarde et soumis à un traitement strict. Quelques semaines plus tard, le 5 novembre, il se rend chez son cardiologue pour un test d’effort sur un vélo d’appartement. C’est pendant cet effort physique que René Goscinny est victime d’une nouvelle crise cardiaque, qui lui est fatale, à l’âge de 51 ans.

Selon Albert Uderzo, le test d’effort fut réalisé en l’absence de médecin et de service de réanimation. Le décès de Goscinny a servi d’exemple et a conduit à la décision que les tests d’effort se feraient dorénavant en présence d’un cardiologue et d’un service de réanimation.

Initialement inhumé au cimetière du Montparnasse, il est ensuite enterré au carré juif du cimetière du Château à Nice, selon la volonté de sa fille Anne.


Relations Tendues avec les Éditeurs et Procès Posthume ⚖️

Goscinny n’a pas eu de relation directe avec Charles Dupuis, qui a refusé toutes leurs propositions, et qui lui en voulait depuis l’échec de TV Family et l’affaire de la « charte » des dessinateurs. Selon Morris, certains albums de Lucky Luke scénarisés par Goscinny ne furent pas signés par lui car Dupuis le voyait d’un « mauvais œil ».

Les relations avec Georges Dargaud, qui a repris Pilote en 1960, furent souvent difficiles. Uderzo estimait que Dargaud ne croyait pas au succès d’Astérix et qu’il fallait le « secouer » pour qu’il augmente les tirages. Françoise Verny a souligné que Dargaud vivait mal le fait que les éditions soient devenues « un peu les éditions René Goscinny ».

Peu avant sa mort, Goscinny entre en conflit avec Dargaud concernant un nouveau contrat pour Lucky Luke. Claude Goscinny, son frère qui travaillait chez Dargaud, l’avait déjà alerté sur des pratiques « anormales » lésant les auteurs. Alors que Goscinny et Uderzo avaient renouvelé leur contrat sur Astérix en 1975, Goscinny refuse le contrat proposé par Dargaud pour Lucky Luke. Cependant, il apprend que Dargaud a convaincu Morris de signer seul le contrat et que l’album Le Fil qui chante a été imprimé.

Goscinny est « meurtri par la trahison » de son ami et « fou de rage » contre Dargaud. Il engage un référé, fait placer des scellés sur les albums et dénonce son contrat avec Dargaud le 29 mars 1977, demandant à Uderzo d’arrêter les planches d’Astérix chez les Belges. Après sa mort, Dargaud contraint Uderzo par la justice à lui remettre les planches manquantes. Gilberte Goscinny perd le procès qu’elle intente contre Morris pour s’opposer à la diffusion du Fil qui chante.

Ce conflit débouche, en 1990, sur un procès intenté contre Dargaud par Gilberte Goscinny et Albert Uderzo. En 1998, la cour d’appel de Paris tranche en faveur des plaignants, et Dargaud se voit retirer l’exploitation de tous les albums parus avant 1977. Uderzo fondera ensuite Les Éditions Albert René pour les nouvelles aventures d’Astérix, et les rééditions des premiers albums sont attribuées à Hachette.


Défense Face aux Critiques : Un Humanisme Masqué par l’Humour 😄

Au plus fort du succès d’Astérix, Goscinny doit faire face à diverses critiques et accusations.

Chauvinisme et Xénophobie 🗣️

On l’accuse d’être le chantre du Français moyen, d’exalter un nationalisme forcené et xénophobe, et de faire preuve de misogynie. Goscinny répond avec humour en mettant en avant ses origines juives et les origines italiennes d’Uderzo. Il se moque de l’accusation de chauvinisme en soulignant la moquerie permanente du chauvinisme dans ses albums. Selon Nicolas Rouvière, Obélix, qui trouve tous les étrangers « fous », représente ce recentrage sur soi, mais les héros voyagent et intègrent les différences. Le succès international d’Astérix réfute également cette critique. Goscinny, ayant longtemps été étranger lui-même, aimait les étrangers. Le thème de l’étranger est d’ailleurs au cœur de l’humour de Lucky Luke. Jul compare Goscinny à Hannah Arendt pour sa perception de la « banalité du mal ».

Racisme 😡

Issu d’une famille juive persécutée, Goscinny réagit violemment aux accusations de racisme, les considérant comme la « plus grave des injures ». Il rappelle qu’une partie de sa famille a péri dans les camps de concentration et qu’il ne voit que des « hommes, c’est tout ». Après sa mort, Uderzo évoque les lettres antisémites reçues à la rédaction de Pilote. Sa fille Anne Goscinny insiste sur le fait que le mythe français d’Astérix a été créé par un Italien et un Juif polonais, soulignant le caractère « universaliste et cosmopolite » de l’œuvre de son père.

Astérix Gaulliste 🤔

Certains critiques, notamment L’Express en 1966, voient dans Astérix une référence au gaullisme, le village gaulois résistant à l’envahisseur romain étant une métaphore de la France du général De Gaulle. Goscinny ironise sur cette interprétation, se moquant de ceux qui voyaient de Gaulle « jusque dans leur potage ».

Astérix Milliardaire et la Jalousie 💰

En mai 1968, L’Entreprise révèle qu’Astérix a rapporté plus de six millions de francs en droits d’auteur à Goscinny et Uderzo. Cette réussite suscite de nombreuses jalousies, comme l’explique Claire Bretécher. Goscinny devient la cible des fanzines, qui attaquent régulièrement Pilote et Astérix. Un certain snobisme se retourne contre le succès, faisant de la dénigrement d’Astérix une mode. Goscinny supporte mal ces attaques, estimant que la note du succès est parfois « exorbitante ».


Le Portrait d’un Créateur : Méthodes et Caractère 🧐

Portrait Moral : Timide, Humoriste et Discret 🤫

Goscinny, bien que pudique sur sa judéité et les persécutions de sa famille, garde « l’angoisse de ses origines ». Non-pratiquant, il n’y fait aucune allusion dans ses écrits. Sa fille Anne a choisi le Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme pour une exposition commémorative afin de rappeler ses origines. Jul le décrit comme un « Juif posthume ».

Il est décrit comme « exagérément sensible, exagérément susceptible », aimant passionnément être aimé. Son humour est « distingué, très british », nourri par son vécu aux États-Unis et son exposition à des auteurs comme Thurber, Benchley, Mark Twain. Son humour est en grande partie un jeu sur la langue, les sonorités, les calembours, typique de l’humour juif.

Goscinny adore faire rire son entourage, une « maladie » chez lui, probablement pour compenser une timidité extrême. Il était le centre d’intérêt des réunions entre amis, aimant la fête et la rigolade. Cependant, il maintient une certaine distance professionnelle avec ses collègues, utilisant le vouvoiement, sauf avec un cercle très restreint. Il est paradoxalement décrit comme « extrêmement bienveillant, gentil, courtois et généreux ».

Il déteste la campagne, préférant la vie citadine, contrairement à Uderzo. Il est fier d’avoir fait fortune en tant que scénariste de bande dessinée, un métier qu’il a contribué à créer et à faire reconnaître [96, a9].

Méthode de Travail : L’Architecte des Mots ✏️

Issu d’une famille d’imprimeurs, Goscinny avait une connaissance intime de la mise en page, du lettrage et du découpage, des éléments qui influencent sa manière de concevoir le comique. Il est souvent décrit comme un « stakhanoviste », bien qu’il se définisse comme un « besogneux de la futilité ».

Son bureau était toujours propre et vide, à l’exception de sa machine à écrire, contrastant avec le désordre de celui de Charlier [98, a6]. Les dessinateurs soulignent son côté organisé, ordonné et méticuleux.

Sa méthode de travail est bien définie : il rédige d’abord un long synopsis détaillé de l’épisode, divisé en paragraphes correspondant à des planches. Une fois le synopsis validé, il procède au découpage scène par scène, décrivant chaque case et écrivant les dialogues, comme pour un script de cinéma. Il travaillait très vite et ne revenait jamais sur ce qui était écrit, les dessinateurs ne changeant rien à son découpage.


Postérité et Héritage Durable 💫

Après la mort de Goscinny, Uderzo continue seul Astérix, signant les albums des deux noms par respect pour sa mémoire. Bien que certains critiques estiment que la série a souffert qualitativement de la disparition de Goscinny, le succès populaire et commercial ne faiblit pas.

Traduit en 107 langues et dialectes, les textes et dialogues d’Astérix font de Goscinny l’un des écrivains les plus lus et traduits au monde. En 2021, sa fille Anne a annoncé la découverte d’une ébauche de scénario d’un album inachevé, Astérix au cirque.

Fondé en 2015, l’Institut René Goscinny œuvre à faire vivre la mémoire de l’auteur, conservant ses archives et sa bibliothèque, et délivrant chaque année le prix René-Goscinny, en présence de sa fille.

René Goscinny restera à jamais l’un des plus grands conteurs de son temps, ayant non seulement créé des univers intemporels, mais aussi et surtout, ayant élevé le statut de la bande dessinée au rang d’art reconnu et respecté.

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