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15 Novembre 1796 : Napoléon remporte la bataille du Pont de l’Arcole

Posted on novembre 16, 2025novembre 16, 2025 By Lordkelvin765@gmail.com Aucun commentaire sur 15 Novembre 1796 : Napoléon remporte la bataille du Pont de l’Arcole

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La Bataille du Pont d’Arcole (15-17 Novembre 1796) : Le Triomphe de Bonaparte dans les Marais 🇫🇷

La bataille du pont d’Arcole est un événement militaire crucial de la Première Campagne d’Italie. Elle s’est déroulée sur trois jours, du 15 au 17 novembre 1796, correspondant aux 25 au 27 brumaire an V du calendrier républicain. Cet affrontement a opposé l’Armée française d’Italie, sous le commandement du général Napoléon Bonaparte, aux forces autrichiennes dirigées par le général Josef Alvinczy. Le lieu de l’affrontement se situait autour du pont enjambant la rivière Alpone (ou Alpon), près de son confluent avec l’Adige, à environ 28 kilomètres au sud-est de Vérone, dans ce qui est aujourd’hui la province de Vérone, en Italie.

Cette victoire française, acquise au terme d’un combat acharné et longuement incertain, fut essentielle pour briser la tentative autrichienne en cours visant à débloquer Mantoue. La bataille d’Arcole est demeurée l’une des plus emblématiques dans la construction du mythe napoléonien.


Contexte Stratégique de la Première Campagne d’Italie 🇮🇹

L’Objectif Vital : Le Siège de Mantoue

L’affrontement d’Arcole s’inscrit dans le cadre de la troisième tentative autrichienne visant à lever le siège de la ville stratégique de Mantoue (Mantova). Depuis le début du mois de juin 1796, les forces françaises y bloquaient entre quinze et vingt mille soldats ennemis commandés par le général Dagobert Sigismund von Wurmser. Wurmser avait été contraint de s’enfermer dans la cité à la mi-septembre, suite à l’échec de sa précédente tentative de secours.

Pour les Autrichiens, conserver Mantoue était une nécessité vitale. À l’inverse, si Mantoue tombait, la route vers Vienne (Wien) s’ouvrirait pour Napoléon Bonaparte. Entre juillet 1796 et janvier 1797, les Autrichiens firent quatre attaques de grande envergure pour tenter d’atteindre cet objectif.

Les Précédents Échecs de Bonaparte

Au moment où la bataille d’Arcole s’engagea, Bonaparte venait, fait inhabituel pour lui, de subir deux revers. Son armée d’Italie avait été confrontée à la nouvelle armée autrichienne sous les ordres de Josef Alvinczy, divisée en deux colonnes. Bien que Bonaparte eût réussi à vaincre Alvinczy à Brenta le 6 novembre, le général Vaubois avait été battu par Paul Davidovitch, se repliant successivement à Rivoli Veronese puis à La Corona. Fragilisé par ce recul, Bonaparte avait dû se retirer sur Vérone.

De plus, les assauts français avaient été repoussés à Brenta le 6 novembre et, plus récemment, à Caldiero le 12 novembre. Les Français s’étaient alors repliés sous Vérone (Verona), sur la rive droite de l’Adige. L’autre colonne ennemie, menée par Davidovitch, avait refoulé la division de Claude-Henri Belgrand de Vaubois de Trente (Trento) jusqu’à Rivoli Veronese.

Le Plan Audacieux de Contournement

Après l’échec d’une tentative pour prendre la position de Caldiero, Bonaparte laissa la garde de Vérone au général Charles Édouard Jennings de Kilmaine, commandant une garnison de 1 500 hommes en qui il avait toute confiance. Il décida de descendre le long de l’Adige pour rencontrer les Autrichiens.

Bonaparte conçut alors un nouveau plan pour attaquer l’ennemi sur son flanc gauche, là où il s’y attendait le moins. Il prévoyait de repasser l’Adige à Ronco. Il comptait sur la lenteur habituelle de ses adversaires pour effectuer son mouvement sans que la situation n’évolue trop rapidement. En effet, Davidovitch était resté inerte depuis le 7 novembre et le resterait jusqu’au 16.

Le terrain au-delà de Ronco, jusqu’à l’Alpone, était principalement constitué d’un vaste marais sillonné de digues. Bonaparte avait conscience de cette configuration, qu’il avait déjà explorée en septembre lors d’opérations contre Wurmser. Il considérait ce terrain marécageux comme un avantage, pourvu que les Autrichiens n’y maintiennent que des postes faibles, ce qui permettrait à ses troupes de se constituer une base d’attaque plus aisément que s’ils n’avaient qu’un seul pont à franchir.

Le 14 novembre, l’armée française se mit en marche. Un pont de bateaux fut établi à Ronco sans rencontrer d’opposition, les Autrichiens semblant absents de cette partie du cours de l’Adige. Le franchissement était prévu pour l’aube du lendemain.

Pendant ce temps, Alvinczy s’était avancé de Caldiero à San Martino (San Martino Buon Albergo), laissant une division derrière lui et l’Alpone. Il prévoyait de passer l’Adige à Zevio dans la nuit du 15 au 16 avec la moitié de ses forces, tandis que le reste devait attaquer Vérone. Bonaparte préférait même cette attaque sur Vérone, car elle faciliterait son plan de prise à revers.


Forces en Présence et Lieu de l’Affrontement ⚔️

Les Effectifs en 1796

La bataille opposa des forces numériquement proches, bien que les chiffres varient légèrement selon les sources disponibles.

ArméeCommandantEffectifs (selon les sources)Pertes (estimées)
FrançaiseGénéral Napoléon Bonaparte19 000 à 22 000 hommes4 000 à 6 000 tués, blessés, disparus ou prisonniers
AutrichienneGénéral Josef Alvinczy von Borberek21 000 à 24 000 hommes5 000 à 8 000 tués, blessés, disparus ou prisonniers, et 11 canons

Les pertes françaises s’élevèrent probablement à un total à peine inférieur à celles des Autrichiens, malgré ce qu’indiquent les bilans officiels. La bataille fut décrite comme un combat difficile, âprement disputé, et resté longtemps indécis pendant trois jours d’affrontements autour du pont.

Le Lieu : Arcole et l’Alpone

La bataille se concentra autour du pont d’Arcole, qui enjambe la rivière Alpone, affluent de l’Adige. La géographie des environs était dominée par des marécages, traversés par des digues. Le village d’Arcole lui-même était défendu par les troupes autrichiennes du général Anton Ferdinand Mittrowsky.


Le Déroulement des Trois Jours de Combats Acharnés 📅

15 Novembre : L’Assaut Héroïque et le Marais

Aux premières lueurs du jour, les Français traversèrent l’Adige à Ronco. L’armée se sépara en deux colonnes s’engageant sur la digue longeant la berge gauche du fleuve.

  1. Masséna vers Porcil : La division d’André Masséna se dirigea vers Porcil, se heurtant au régiment de Gabriel Anton Splény de Miháldy et à un bataillon croate. Masséna repoussa l’ennemi jusqu’à Porcil et s’empara du village après une forte résistance.
  2. Augereau vers Arcole : La division de Charles Augereau se dirigea vers Arcole. Augereau rencontra de bien plus grandes difficultés car les Autrichiens de la brigade du colonel Wenzel Karl Brigido, qui tenaient Arcole, s’installèrent sur la digue, accueillant les Français avec un feu de mousqueterie à bout portant.

Le passage du pont d’Arcole, qui enjambait l’Alpone, devint le point focal. Les troupes d’Augereau furent repoussées par la violence du feu. Une tentative de manœuvre en tenaille, impliquant Masséna et Augereau, échoua.

L’Épisode du Drapeau 🚩

Devant le pont, dans les premiers assauts, le général Jean Lannes se retrouva à la tête de deux bataillons de la 58e demi-brigade, tentant la traversée. Ses troupes durent reculer sous le feu ennemi, et Lannes fut blessé par deux fois. Augereau le rejoignit avec trois bataillons. Lannes, ayant reçu une troisième blessure plus dangereuse, dut être transporté à l’ambulance de Ronco.

Voyant la situation compromise, le général Augereau tenta d’entraîner ses hommes sur la digue : il saisit un drapeau et s’élança le premier, mais ses soldats ne le suivirent pas.

Alors, le commandant de l’armée d’Italie, Bonaparte, saisit lui aussi un drapeau, s’élança sur le pont et le planta. Joseph Sulkowski, aide de camp polonais et témoin, décrivit la scène : le général en chef, informé des pertes et du découragement des soldats, « prend un parti digne de sa gloire ». Il apparut sur la digue, descendit de cheval, tira son sabre, prit un drapeau et s’élança au milieu d’une « pluie de feu », mais « aucun d’eux ne l’imite ».

Un feu de flanc fit reculer la colonne qui avait à moitié franchi le pont.

💡 Un moment critique : Les grenadiers entraînèrent Bonaparte dans leur retraite. Il fut précipité dans un marais où il enfonça jusqu’à mi-corps. Lannes, blessé, accourut de Milan et couvrit le général de son corps. Jean-Baptiste Muiron, aide de camp, fit de même et fut tué. Le général Jean Gilles André Robert fut grièvement blessé (décédant de ses blessures le 10 janvier 1797). L’intervention de Lannes, à cheval tandis que ses grenadiers étaient à pied, permit à Bonaparte de se dégager, car le général en chef se retrouvait entouré. Le général Belliard rallia ses hommes et sauva de nouveau Bonaparte après sa chute dans le marécage.

Face à l’impossibilité de forcer le passage, les Français renoncèrent.

Le Repli du Soir

Ce n’est qu’à la tombée de la nuit que le village d’Arcole fut finalement pris par la brigade du général Jean Joseph Guieu. Guieu avait été envoyé pour traverser l’Adige par bac à Albaredo, au sud du confluent de l’Alpone, et avait ensuite remonté la rive gauche de l’Alpone pour prendre les Autrichiens à revers. Ces derniers abandonnèrent la position presque sans combattre, car leur commandement avait ôté son importance à Arcole.

Alvinczy, ayant appris le passage des Français à Ronco, changea son dispositif. Il laissa le prince Friedrich Franz Xavier von Hohenzollern-Hechingen devant Vérone et se porta avec le reste de ses forces face à l’armée française. Anton Ferdinand Mittrowsky occupa l’espace entre San Bonifacio et San Stefano. Avec ces nouvelles dispositions, Arcole « perd sa qualité de verrou commandant l’accès aux arrières autrichiens ».

Jugeant sa position médiocre (les deux divisions étant éloignées de cinq kilomètres avec un marais difficile entre elles) et craignant une attaque autrichienne supérieure qui les couperait du pont de Ronco, Bonaparte ordonna le repli. Les Français renoncèrent à se maintenir sur la rive gauche de l’Adige et ramenèrent leurs troupes de l’autre côté, ne laissant que deux demi-brigades pour protéger le pont de Ronco.

16 Novembre : Une Journée Indécise

Le 16 novembre au matin, les Français lancèrent l’attaque avec les mêmes dispositions que la veille, mais Alvinczy avait également décidé de prendre l’offensive. Une première colonne autrichienne, menée par Alvinczy, franchit le pont d’Arcole, tandis qu’une seconde, menée par Giovanni Provera, progressait depuis Porcil.

Masséna refoula à nouveau la colonne de Provera jusqu’au hameau de Porcil, lui infligeant de lourdes pertes. Augereau repoussa ses adversaires au-delà du pont d’Arcole, mais, malgré les efforts et le courage de ses troupes, il ne parvint toujours pas à le franchir.

Bonaparte tenta personnellement de passer l’Alpone près de son confluent avec l’Adige en utilisant des fascines (fagots) jetées dans le torrent, mais cette tentative échoua, le courant emportant les fagots. L’adjudant-général Honoré Vial tenta ensuite de traverser à pied, bien que l’eau lui arrivât aux épaules, mais le feu autrichien les obligea à renoncer.

Alvinczy ne réussit pas non plus à prendre le dessus. Sa tentative d’avancer son infanterie de San Bonifacio à Arcole par les digues échoua face à une compagnie française munie de deux canons.

Le soir, la situation n’avait pas sensiblement évolué, et Arcole se trouvait à nouveau aux mains des Autrichiens. Une fois de plus, les Français se replièrent au sud de l’Adige, laissant une demi-brigade en garde du pont de Ronco.

La Ruse des Tambours et l’Action d’Estienne

C’est lors de ces jours de combat que Bonaparte employa une ruse notable. Il ordonna à ses tambours d’aller discrètement sur les arrières des Autrichiens et de faire le plus de bruit possible pour simuler l’arrivée de renforts. Le tambour André Estienne (1777-1837), de la 51ème demi-brigade de ligne, se jeta dans l’Alpone le 16 novembre, franchit la rivière en tenant son tambour hors de l’eau, et battit la charge sur la rive opposée.

Alvinczy, croyant que les Français attaquaient ses arrières, désunit sa défense solide et poursuivit les tambours avec son armée. Cette diversion permit à Masséna de traverser l’Adige. Bonaparte donna alors l’ordre à Masséna et à Augereau de prendre l’armée ennemie en tenaille par un gué découvert par Masséna, ce qui permit de l’anéantir.

17 Novembre : La Victoire par la Manœuvre et la Ruse

Le bilan des deux journées précédentes, malgré les échecs devant Arcole, était globalement favorable aux Français en termes de pertes cumulées, les succès de Masséna du côté de Porcil compensant les revers. Bonaparte, ayant pris la mesure de son adversaire, estima qu’une attaque supplémentaire convaincrait Alvinczy de se retirer.

Le nouveau plan du 17 novembre prévoyait :

  1. L’assaut d’Arcole par le gros de la division Masséna.
  2. La division Augereau devait franchir l’Alpone sur un pont de chevalet établi pendant la nuit en aval d’Arcole.
  3. La garnison de Legnago devait envoyer deux bataillons et quelques canons pour faire diversion sur le flanc gauche et les arrières autrichiens.

Au point du jour, Alvinczy fit avancer ses avant-gardes sur les digues. Le pont de Ronco se rompit à ce moment critique. L’artillerie française sur l’autre berge put heureusement arrêter les Autrichiens, se présentant en amont et en aval du pont, le temps que l’ouvrage soit réparé.

Masséna, à la tête d’une demi-brigade, se dirigea sur Porcil, tandis que le général Robert prenait le chemin d’Arcole. Ils parvinrent tous deux à repousser les avant-gardes ennemies. Pendant ce temps, Augereau traversait l’Alpone sur le pont de chevalet.

L’Embuscade et la Retraite Autrichienne

Le général Robert se replia vers Ronco face à la poussée autrichienne. C’est alors que les Autrichiens tombèrent dans une embuscade improvisée par Bonaparte. Bonaparte avait caché trois bataillons de la 32e demi-brigade dans les halliers bordant la droite de la digue d’Arcole. Lorsque le régiment croate fut suffisamment avancé, la 32e demi-brigade surgit sur son flanc gauche, tandis que les bataillons de la digue de Porcil assaillaient son flanc droit. Les Croates se retirèrent avec des pertes qualifiées d’énormes.

Augereau s’engagea contre l’aile gauche d’Alvinczy, qui occupait une position forte. Une nouvelle ruse fut employée : Bonaparte envoya un officier et vingt-cinq guides à cheval sur un chemin circulant entre le marais et l’Adige. Leur mission était de persuader les Autrichiens, en utilisant des sonneries de trompette, qu’une nombreuse cavalerie française était présente sur leurs arrières.

Vers deux heures de l’après-midi, Alvinczy décida de se retirer. Il constata que ses troupes étaient battues sur les deux digues et qu’Augereau avait franchi l’Alpone. De plus, il venait d’apprendre la menace que représentaient les renforts français arrivant de Legnago sur ses arrières.

Les Autrichiens reculèrent sur Villanova (aujourd’hui un quartier de San Bonifacio), poursuivis par les Français qui réalisèrent la jonction entre les divisions Augereau et Masséna.


Conséquences et Analyse Historique 📈

Bilan Militaire et Suites Opérationnelles

L’armée française remporta la victoire et resta solidement implantée dans le Nord de la péninsule italienne. Le siège de Mantoue se poursuivit. La campagne aboutit, au cours de l’année 1797, à l’éviction complète des Autrichiens de la péninsule.

Malgré la victoire, l’offensive autrichienne ne fut que brisée, car les Autrichiens revinrent à l’assaut deux mois plus tard. Le sort de la troisième tentative de débloquer Mantoue s’était joué à Arcole.

Le 18 novembre, Bonaparte poursuivit Alvinczy, qui continuait sa retraite, en n’utilisant que sa cavalerie de réserve. Le gros des troupes françaises se porta au secours de Vaubois, qui avait été battu par Davidovitch les 16 et 17 novembre près de Rivoli Veronese. Face à cet important renfort français, Davidovitch se retira le 19 novembre jusqu’à Ala, dans le Trentin.

Le général Alvinczy tenta de soutenir son lieutenant le 19 en menaçant Augereau, puis rebroussa chemin vers Villanova le 20. Le retour de Bonaparte à Vérone consécutif à ces mouvements convainquit Alvinczy de se retirer derrière la Brenta.

La troisième tentative autrichienne de débloquer Mantoue avait échoué. Une sortie organisée par Wurmser le 23 novembre, beaucoup trop tardivement, fut vaine.

L’Analyse du Théoricien Militaire Prussien

Carl Philipp Gottlieb von Clausewitz, le théoricien militaire prussien, a fourni une analyse critique de la direction des opérations. Selon lui, ni Napoléon Bonaparte ni Alvinczy ne firent preuve d’une grande clairvoyance dans la conduite des opérations, beaucoup de leurs décisions étant jugées contradictoires, mal fondées et difficiles à justifier.

Clausewitz conclut que la victoire s’est finalement donnée à celui qui fit preuve du plus d’audace, d’opiniâtreté, qui a le mieux conduit les engagements partiels, et qui disposait des troupes les meilleures.

Le Mythe du Pont d’Arcole et l’Héroïsme 🖼️

Quatre jours après la bataille, Bonaparte décrivit l’événement au Directoire, soulignant la violence des combats et les pertes en généraux : « Ce fut en vain que les généraux, sentant toute l’importance du temps, se jetèrent à la tête pour obliger nos colonnes de passer le petit pont d’Arcole : trop de courage nuisit : ils furent presque tous blessés : les généraux Verdier, Bon, Verne, Lannes furent mis hors de combat ». Il précisa que Lannes, déjà blessé deux fois, retourna au combat et reçut une troisième blessure plus dangereuse.

L’acte où Bonaparte saisit le drapeau et se lança sur le pont, bien qu’il ait dû être sauvé par ses hommes et projeté dans le marais, est l’un des moments fondateurs de sa légende personnelle. Ce moment fut immortalisé par la peinture, notamment Napoléon au pont d’Arcole d’Antoine-Jean Gros (1796), exposé au musée national du château de Versailles.

Le Mystère du Drapeau

Le drapeau que Bonaparte porta sur la digue d’Arcole fut par la suite envoyé au Directoire. En février 1798, le Corps législatif rendit hommage à l’ancien général en chef de l’armée d’Italie en lui offrant ce drapeau. Bonaparte, en retour, le donna au général Lannes en reconnaissance de son action héroïque sur le pont.

Ce drapeau, longtemps conservé dans la famille du duc de Montebello (le titre de Lannes), a disparu à une époque indéterminée. Un détail singulier est rapporté : le drapeau était presque blanc. Il s’agissait du drapeau d’un des bataillons de la 5e demi-brigade. Bien qu’un décret de 1794 exigeât que tous les drapeaux portent les trois couleurs nationales, seul le « premier drapeau » présentait les dispositions réglementaires actuelles (bleu, blanc, rouge en zones verticales). Les autres drapeaux étaient laissés à la fantaisie des chefs de corps. Ceux de la 5e demi-brigade étaient blancs, ornés de petits losanges bleus et rouges dans les quatre angles, ce qui fut le drapeau porté par Bonaparte sur la digue.


Héritage et Commémoration 🌟

La bataille d’Arcole a laissé des traces durables dans l’histoire et la mémoire militaire française.

Le « Petit Tambour d’Arcole »

L’exploit d’André Estienne, le tambour de la 51ème demi-brigade qui franchit l’Alpone pour battre la charge derrière les lignes autrichiennes le 16 novembre 1796, entra dans la légende napoléonienne.

  • Distinctions : En 1802, le Premier consul lui accorda une paire de baguettes d’honneur, saluant sa bravoure. Le 15 juillet 1804, Napoléon lui épingla personnellement la croix de la Légion d’Honneur.
  • Honneurs : Le 2 décembre de la même année, l’Empereur choisit Estienne pour être le seul à battre du tambour lors des cérémonies du sacre.
  • Postérité : Son effigie fut plus tard représentée sur le fronton du Panthéon et sur l’arc de triomphe de l’Étoile, symbolisant le courage et la fidélité. En 1894, son village natal, Cadenet, érigea une statue en l’honneur du « petit tambour d’Arcole ».

Le Lieu de Mémoire

Durant les opérations, le Quartier Général de Bonaparte se situait à Villafranca di Verona le soir du 14 novembre, puis à Ronco all’Adige (actuel hôtel de ville).

Un obélisque fut érigé en 1810 au débouché du pont d’Arcole, sur la rive droite de l’Alpon, pour commémorer la victoire française. Il est, en Italie, le seul monument d’époque commémorant une victoire napoléonienne à être resté en place.

Aujourd’hui, il est important de noter que les marécages qui rendaient le terrain si difficile et crucial lors de la bataille ont été totalement asséchés depuis 1796. La vue aérienne actuelle du champ de bataille depuis l’obélisque commémoratif permet de prendre la mesure de ce lieu historique.

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