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25 Juin 1982 : L’Allemagne et l’Autriche participent au match de la honte au cours de la Coupe du Monde 1982

Posted on juin 25, 2025juin 25, 2025 By Lordkelvin765@gmail.com Aucun commentaire sur 25 Juin 1982 : L’Allemagne et l’Autriche participent au match de la honte au cours de la Coupe du Monde 1982

Bien sûr, voici un article détaillé reprenant le contenu de la source, optimisé pour le référencement et respectant le format demandé :


⚽️ Le Pacte de Gijón : Une Tache Indélébile sur la Coupe du Monde 1982 😡

Le monde du football a été le théâtre de nombreux moments mémorables, des exploits héroïques aux drames déchirants. Cependant, certaines rencontres sont entrées dans l’histoire pour des raisons bien moins glorieuses. Le match de la Coupe du Monde 1982 entre la République Fédérale d’Allemagne (RFA) et l’Autriche, disputé à Gijón en Espagne le 25 juin 1982, reste gravé dans les mémoires comme un symbole de la controverse sportive. Surnommé en France le « match de la honte » et connu en allemand sous les noms de « Nichtangriffspakt von Gijón » (le pacte de non-agression de Gijón) ou « Schande von Gijón » (la honte de Gijón), cette rencontre a suscité une indignation mondiale en raison de son résultat suspect et d’un arrangement présumé entre les deux équipes pour se qualifier mutuellement, au détriment de l’Algérie.


🌍 Contexte Explosif du Groupe 2 : Un Début de Tournoi Plein de Surprises

Le Groupe 2 du premier tour de la Coupe du Monde 1982 était composé de la RFA, de l’Algérie, du Chili et de l’Autriche. La RFA, tête de série et favorite, entame sa compétition de manière inattendue par une défaite face à l’Algérie sur un score de 1-2. Ce revers est d’autant plus marquant qu’il s’agit de la première fois qu’une équipe européenne s’incline face à une équipe africaine en Coupe du Monde. Avant cette rencontre historique, la confiance régnait au sein de la Mannschaft ; certains joueurs avaient même plaisanté en déclarant que le cinquième but de l’Allemagne serait dédié au nouveau-né d’un des joueurs, et le sélectionneur Jupp Derwall avait affirmé qu’en cas de défaite, il rentrerait au pays en train. Le lendemain de cette déconvenue, la presse ouest-allemande, notamment l’hebdomadaire sportif Kicker Sportmagazin, illustrait à sa une la photo du gardien ouest-allemand Harald Schumacher se tenant la tête à deux mains, signe de la stupeur générale.

Pendant ce temps, l’Autriche avait débuté son parcours en battant le Chili sur le score de 1-0. Lors de la deuxième journée, l’Allemagne de l’Ouest se reprend en écrasant le Chili 4-1, tandis que l’Algérie perd son match contre l’Autriche 0-2.


🗓️ Le Calendrier, Catalyseur des Soupçons : Une Faille dans le Système

L’une des particularités de la Coupe du Monde 1982, qui allait se révéler être un élément clé de la controverse, résidait dans le calendrier des matchs du premier tour. Afin de répondre au mieux aux exigences des télévisions, les rencontres d’un même groupe étaient systématiquement décalées d’un jour. Ainsi, les deux matchs de la troisième et dernière journée du Groupe 2 étaient programmés à 24 heures d’intervalle : Algérie-Chili le 24 juin à 17h15, et Allemagne-Autriche le 25 juin à 17h15.

Cette planification a donné un avantage certain aux équipes jouant en second, leur permettant de connaître le résultat de la rencontre précédente et d’adapter leur stratégie en conséquence. C’est précisément ce qui allait se produire et transformer un simple match de football en un scandale international.


📐 Scénarios de Qualification : La Danse des Chiffres pour Trois Équipes

Avant la dernière journée, la situation dans le Groupe 2 se résumait à une lutte intense pour deux places qualificatives entre l’Autriche, la RFA et l’Algérie. Le Chili, bien que techniquement pas encore éliminé avec zéro point en deux matchs, avait des chances de qualification particulièrement minces. Pour se qualifier, le Chili aurait dû battre l’Algérie par au moins deux buts d’écart pour la devancer à la différence de buts, puis espérer une victoire écrasante de l’Autriche contre l’Allemagne avec un score favorable aux Chiliens par rapport aux Allemands à la différence de buts générale.

L’Algérie et le Chili étaient désavantagés par le fait de jouer en premier. Le 24 juin, l’Algérie, en menant 3-0 à la mi-temps contre le Chili, se trouvait dans une position très favorable. Si elle avait maintenu ce score, elle aurait été qualifiée, à moins que l’Allemagne de l’Ouest ne batte l’Autriche par un seul but d’écart sur un score minimum de 3 buts à 2, ce qui aurait permis à l’Autriche de passer devant l’Algérie grâce à une meilleure attaque ou au résultat du match direct, malgré une égalité de différence de buts à +2. En marquant un quatrième but et en s’imposant 4-0, l’Algérie aurait même assuré sa qualification sans avoir à se soucier du résultat de l’autre match. Cependant, l’Algérie a encaissé deux buts en seconde mi-temps, frôlant le match nul en fin de rencontre et s’imposant finalement de justesse 3-2.

Ce résultat a considérablement réduit les chances algériennes. En effet, plusieurs scores probables entre la RFA (qui devait gagner pour se qualifier) et l’Autriche (qui pouvait se qualifier même en perdant) auraient éliminé l’Algérie. En résumé, toute victoire allemande par un ou deux buts d’écart aurait éliminé l’Algérie. Pour espérer se qualifier, l’Algérie devait compter sur une large victoire de la RFA (par exemple, 3-0 ou plus), une victoire de l’Autriche, ou un match nul. C’est ce calcul froid et stratégique, rendu possible par la connaissance du résultat algérien, qui allait définir le « Pacte de Gijón ».


🤫 Le Déroulement du Match et les Comportements Suspects : Un « Non-Jeu » Flagrant

Le match entre la RFA et l’Autriche débute et, au bout de seulement onze minutes de jeu, Horst Hrubesch ouvre le score pour l’Allemagne. À ce moment précis, le tableau d’affichage indique 1-0. Ce score est un résultat « gagnant-gagnant » pour les deux équipes, la RFA terminant première du groupe et l’Autriche deuxième, les deux se qualifiant ainsi pour le second tour.

Dès l’instant où ce score est établi, le comportement des joueurs sur le terrain change radicalement. Pendant près de quatre-vingts minutes, les deux équipes se contentent de passes inoffensives dans leur moitié de terrain, évitant toute tentative offensive significative. Ce « non-jeu » est frappant et visible pour tous. Hormis quelques actions isolées de l’Allemand Wolfgang Dremmler avec des offensives dangereuses et l’Autrichien Walter Schachner qui semble jouer avec plus d’engagement que les autres (il recevra un avertissement à la 74e minute), le match se déroule dans une passivité presque totale.


😠 Indignation et Protestations : Un Soulèvement Mondial

Le spectacle de ce match suscite d’abord la stupéfaction du public présent dans le stade El Molinón de Gijón, puis une désapprobation véhémente.

🏟️ La Colère des Spectateurs

Les supporters, particulièrement les Algériens présents dans les tribunes, expriment leur fureur en brûlant des pesetas, un geste symbolique pour dénoncer le fait que le match aurait été « acheté ». De nombreux spectateurs espagnols agitent des mouchoirs blancs, un geste traditionnel de protestation dans les stades ibériques, et hurlent des cris de « fuera » (dehors) aux joueurs des deux équipes. Un supporter algérien, submergé par la colère, tente même de pénétrer sur le terrain, mais est intercepté par la Garde Civile espagnole. La déception gagne aussi les supporters ouest-allemands et autrichiens, qui espéraient assister à une rencontre disputée, rappelant le « Miracle de Cordoba » de 1978 où l’Autriche avait battu l’Allemagne 3-2, privant alors cette dernière d’une place pour le match de la troisième place – une victoire autrichienne inédite depuis 1931. Un fan allemand, en signe de protestation, ira jusqu’à brûler un drapeau allemand.

🎙️ La Révolte des Commentateurs

Les commentateurs sportifs du monde entier, couvrant le match en direct, ne cachent pas leur indignation. Hugh Johns (ITV, Royaume-Uni) condamne ouvertement ce qui se déroule sous ses yeux. Michel Denisot (TF1, France), aux côtés d’Henri Michel, est le premier à qualifier la rencontre de « match de la honte » et à déclarer qu’« on devrait retirer leurs licences à ces 22-là ».

En Allemagne, la réaction est tout aussi forte. Le commentateur allemand Eberhard Stanjek (ARD) reste muet pendant plusieurs minutes lors de la retransmission et finit par dénoncer l’attitude des deux équipes en déclarant : « le jeu qu’on nous propose est honteux, tous les moyens ne sont pas bons ». Son collègue Armin Hauffe, qui commente le match pour la radio ouest-allemande, ajoute que la DFB (la fédération allemande) doit des explications au monde entier et que la honte qui entache la réputation du football est considérable.

En Autriche, la protestation est tout aussi dramatique. Le commentateur Robert Seeger (ORF) enjoint les téléspectateurs autrichiens à éteindre leur télévision – un fait unique dans l’histoire de la télévision autrichienne – et refuse de prononcer un mot durant la dernière demi-heure du match. Vingt-six ans plus tard, il révélera dans une interview au Spiegel Online qu’il avait lâché en direct : « j’ai honte du jeu de cette équipe autrichienne car je ne comprends pas qu’ils soient si passifs dans le jeu pour qualifier les deux équipes ». Il confiera également que certains joueurs autrichiens ont par la suite réclamé sa démission.

🇩🇿 Le Combat de la Délégation Algérienne

Face à cette parodie de match, les représentants de l’équipe d’Algérie, se sentant lésés, quittent le stade en signe de protestation. Le président de la Fédération algérienne de football, Hadj Sekkal, dénonce publiquement la farce : il déclare que son pays condamne cette « parodie de match » qui s’est déroulée devant 50 000 spectateurs, déplorant le manque de respect envers le public, et accuse les deux équipes d’avoir porté un coup majeur à l’éthique sportive. La Fédération algérienne enverra même un télex à la FIFA pour demander la disqualification des deux équipes, mais la FIFA répondra que l’Allemagne avait « tout à fait le droit de jouer la prudence et la sécurité ».


📰 La Presse Internationale Se Déchaîne : Des Titres Accablants

La presse internationale ne tarde pas à s’emparer du scandale. Un journal espagnol ira jusqu’à appeler le match « el Anschluß », faisant une référence provocante à l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne nazie en 1938. D’autres journaux parleront plus tard d’un « porno footballistique de mauvais goût » ou d’une « farce scandaleuse et intolérable ». La gazette espagnole El Comercio commentera le match dans la section des faits divers, tandis que le quotidien sportif Marca titrera le lendemain : « Allemagne et Autriche – deux loques ».

L’indignation est palpable également en Allemagne de l’Ouest et en Autriche. Le bi-hebdomadaire allemand Kicker Sportmagazin, dans une décision sans précédent, refuse d’évaluer le match ou les joueurs, sous le titre « Car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Denn sie wissen nicht, was sie tun). Il expliquera : « Nous ne pouvons donner d’étoiles à aucun participant, car il n’y a pas eu de match de foot à Gijón ». Le quotidien ouest-allemand Bild titre « Honte à vous ». Un autre journal ouest-allemand ira jusqu’à considérer que la victoire de l’Allemagne de l’Ouest sur l’Autriche était plus honteuse que sa défaite initiale contre l’Algérie.

Willi Schulz, vice-champion du monde avec la RFA en 1966 et demi-finaliste en 1970, n’hésite pas à traiter les deux équipes de « gangsters » dans une interview à Die Welt et demande à Hans Kindermann, alors président du Conseil de surveillance de la DFB, de prendre toutes les mesures nécessaires pour que les joueurs allemands impliqués soient punis pour cet événement scandaleux.


🗣️ Les Voix des Protagonistes : Entre Déni, Justification et Aveux Tardifs

Les réactions des joueurs et dirigeants allemands et autrichiens face à ces critiques virulentes furent variées et souvent contradictoires, alimentant le débat sur l’existence d’un accord explicite ou tacite.

🚫 Le Déni et la Justification : La Priorité à la Qualification

Certains joueurs et dirigeants allemands ont exprimé leur incompréhension face aux critiques. L’entraîneur Jupp Derwall insiste sur le fait que l’équipe voulait se qualifier et non pas « jouer au football ». Le jeune Lothar Matthäus déclare que seule la qualification comptait. Plus tard, en 2010, Matthäus démentira toute entente entre les deux équipes, affirmant qu’elles avaient toutes deux essayé de gagner sans prendre en compte les facteurs extérieurs et qu’il n’avait jamais reçu d’instruction pour truquer le match.

Wolfgang Dremmler, joueur du Bayern Munich, ira même jusqu’à déclarer que « ce qui compte c’est que nous avons gagné et que les mauvais matchs font partie des risques qu’encourent les spectateurs », rejetant ainsi la faute sur le public. Karl-Heinz Rummenigge, le capitaine allemand de l’époque, réfute l’idée d’une triche, tandis que Manfred Kaltz trouve la situation « assez comique ».

Un incident révélateur de l’attitude de certains joueurs allemands fut leur réaction aux fans venus protester devant leur hôtel : les joueurs leur auraient lancé des bombes à eau depuis leurs balcons.

Le chef de la délégation autrichienne, Hans Tschak, a même tenu des propos polémiques, insinuant des motivations douteuses de la part des Algériens : « Naturellement le match d’aujourd’hui a été joué tactiquement. Mais si 10 000 fils du désert voulaient déclencher un scandale dans le stade c’était juste pour montrer qu’ils avaient trop peu d’écoles ». Cette déclaration a choqué par son ton dédaigneux et potentiellement raciste.

🤫 Des Aveux plus Nuancés ou Tardifs : La Complexité du « Pacte »

Avec le temps, certaines langues se sont déliées, offrant des perspectives plus nuancées ou même des aveux.

En janvier 2007, le journal émirien Al-Ittihad publie un entretien avec l’ancien joueur allemand Hans-Peter Briegel, dans lequel il affirme que l’Allemagne avait bien triché et présente ses excuses à l’Algérie. Bien qu’il ait par la suite déclaré que ses propos avaient été déformés, ces informations contradictoires ont suffi à relancer la polémique.

L’attaquant autrichien Hans Krankl, star de son équipe, réagit d’une manière différente. En 2007, il avoue avoir honte de ce que l’Allemagne et l’Autriche ont fait aux Algériens, reconnaissant que la partie était « extrêmement mauvaise », mais jure que rien n’avait été convenu avant le match. Il expliquera qu’il n’y a pas eu d’entente préalable, que les Autrichiens ne voulaient pas se fatiguer et n’avaient pas le moral, que les Allemands devaient gagner mais n’étaient pas bons non plus et avaient peur. Il ajoute qu’après le but de Hrubesch, les Allemands étaient tellement contents, et qu’ils ne savaient pas que les Autrichiens étaient exténués. Krankl confie qu’à la mi-temps, le joueur allemand Paul Breitner est venu les voir et leur a dit : « vous n’allez quand même pas chercher à égaliser. Nous avons réussi, nous avons réussi. C’est dans la poche. On a dit : OK ». Krankl a admis comprendre l’indignation des spectateurs, surtout ceux dans le stade, car le jeu n’était « vraiment pas beau à voir » et qu’il est possible de faire tourner le ballon pendant cinq à dix minutes, mais qu’à Gijón, c’était « trop ».

L’attaquant autrichien Walter Schachner, l’un des rares à avoir réellement essayé de marquer durant le match (il prendra même un carton jaune pour avoir protesté contre une décision de l’arbitre écossais Bob Valentine), affirme quant à lui que certains joueurs des deux équipes se sont mis d’accord à la mi-temps pour que le score n’évolue plus. Il n’aurait pas été averti personnellement et aurait entendu parler de cet accord pour la première fois en se plaignant à son entraîneur de ne pas recevoir le ballon.

Le défenseur autrichien Bernd Krauss relativise le scandale, expliquant que les deux équipes n’avaient pas besoin de passer un accord explicite, et qu’à 1-0, les joueurs des deux équipes ont commencé à « faire les comptes » et à faire des passes en retrait. Il révèle que seuls Briegel et Schachner ont tenté d’accélérer le jeu, et que tous les autres joueurs se demandaient : « Mais qu’est-ce qui leur arrive ? ».

L’avis du gardien autrichien Friedrich Koncilia est que l’attitude des deux équipes s’expliquait simplement par la situation favorable, sans qu’aucune discussion ne soit nécessaire. C’est aussi l’opinion du patron de la défense allemande Karl-Heinz Förster, qui nie l’existence d’un arrangement formel mais reconnaît qu’il y a eu dans la pratique comme un « pacte de non-agression » (das war ja ein Nichtangriffspakt). Förster exprime une certaine compréhension envers la colère des supporters algériens et avoue que le jeu était devenu « inregardable » au milieu de la seconde mi-temps.

L’unique buteur du match, Horst Hrubesch, ne voyait pas de raison de s’excuser même si « c’était vraiment moche comme spectacle ».

Le tournant le plus significatif dans ces « révélations » vient de l’ancien gardien ouest-allemand Harald Schumacher. En 2008, lors d’une cérémonie en Algérie, en présence de Rabah Madjer et Lakhdar Belloumi, Schumacher reconnaît publiquement que le match était truqué. Il déclare que « dans la vie, un jour ou l’autre, il fallait savoir reconnaître ses erreurs » et demande pardon à Mahieddine Khalef (le sélectionneur algérien de l’époque) et à tout le peuple algérien. Il propose même l’organisation d’un match entre les équipes d’Algérie et de RFA ayant participé à cette Coupe du Monde 1982.

En décembre 2013, près de 32 ans après les faits, l’ancien défenseur allemand Uli Stielike explique dans un entretien au journal algérien Elkhabar erriadhi que la RFA voulait gagner par un seul but d’écart et que l’Autriche pouvait se qualifier en perdant sur ce même score. Il poursuit en affirmant que ses coéquipiers voulaient initialement battre l’Autriche par un score plus lourd et qu’ils avaient même touché le poteau, frôlant un second but. Mais au retour des vestiaires, le mot d’ordre était la prudence : attendre l’adversaire et procéder par contres. Il explique que la passivité du jeu s’explique par le fait que les Autrichiens ne voulaient pas attaquer, et que ce n’était « en aucun cas un complot contre l’Algérie ».

Enfin, en juin 2014, à l’occasion du huitième de finale de la Coupe du Monde 2014 entre l’Allemagne et l’Algérie, Le Parisien interviewe Karl-Heinz Förster et l’ancien capitaine algérien Ali Fergani. Förster déclare qu’au départ, ses coéquipiers n’avaient pas prévu de se contenter du 1-0 et qu’il n’y avait pas eu de pacte formel. Cependant, il reconnaît qu’au début de la seconde période, les Allemands ont compris que ce score arrangeait les deux équipes et qu’ils ont alors décidé de ne plus jouer à fond. Förster avoue que lui et ses coéquipiers sont allés « vraiment trop loin », que pour les spectateurs, c’était « horrible », et qu’il ne le referait pas. Il ajoute que les Algériens lui ont fait de la peine et qu’il présenterait ses excuses à Rabah Madjer s’il le croisait, reconnaissant que ce que les Allemands avaient fait à l’époque n’était pas correct. De son côté, Ali Fergani confirme que c’était le « match de la honte », qu’il l’avait regardé dans un bar avec ses coéquipiers, et que des supporters espagnols et algériens avaient brûlé des billets pour dénoncer l’arrangement. Il affirme que même s’il n’y a pas eu de réunion entre les « hauts responsables » des deux équipes, il y a eu un « accord tacite » pour que le score reste à 1-0 en faveur de l’Allemagne.

Ces déclarations, souvent contradictoires et étalées sur des décennies, soulignent la complexité de l’affaire et la difficulté de prouver un accord explicite, tout en montrant une reconnaissance progressive de la nature anormale et critiquable de la rencontre.


🏆 Les Conséquences Sportives : La RFA jusqu’en Finale

À l’issue de cette partie controversée, la RFA et l’Autriche se classent première et deuxième de leur groupe, se qualifiant ainsi pour le second tour, tandis que l’Algérie, troisième, est éliminée.

L’aventure pour l’Autriche s’arrête au tour suivant, après une défaite 1-0 contre la France et un match nul 2-2 contre l’Irlande du Nord. L’équipe d’Allemagne, quant à elle, termine en tête de sa poule du second tour après un match nul 0-0 contre l’Angleterre et une victoire 2-1 contre l’Espagne (suivi d’un 0-0 entre l’Angleterre et l’Espagne). Elle se qualifie ensuite pour les demi-finales, où elle affronte la France dans un autre match mémorable et controversé – la fameuse « nuit de Séville » – qu’elle remporte finalement aux tirs au but. La RFA atteint la finale de la Coupe du Monde, mais est battue par l’Italie sur le score de 3-1. Le « Pacte de Gijón » n’aura donc pas empêché la RFA de réaliser un parcours remarquable dans la compétition, même si entaché par la controverse initiale.


📜 Un Héritage Durable : La Règle Qui Changea Tout pour le Fair-Play

Malgré les nombreuses protestations et la dénonciation de cette « parodie de match », la FIFA a, dans un premier temps, validé le résultat de la rencontre RFA-Autriche. Cependant, le malaise profond engendré par cet événement fit prendre conscience à l’instance dirigeante du football mondial du problème posé par le décalage de programmation des matchs de la dernière journée de poule.

Pour éviter de telles manipulations stratégiques à l’avenir, la FIFA prit une décision jugée « judicieuse » : à compter de la prochaine Coupe du Monde, tous les matchs de la dernière journée d’un même groupe se dérouleraient simultanément. Cette nouvelle règle fut directement inspirée par le souhait de personnalités comme Franz Beckenbauer, qui avait rejeté la faute sur le système et déclaré : « Il faut faire jouer les deux derniers matchs de chaque groupe le même jour et à la même heure ». L’UEFA (Union des Associations Européennes de Football) suivra cette initiative en adoptant la même décision pour le Championnat d’Europe de football 1984.

Le « Pacte de Gijón » a ainsi laissé une empreinte indélébile non seulement sur l’histoire de la Coupe du Monde, mais aussi sur les règlements mêmes du football international, garantissant un plus grand fair-play et éliminant la possibilité pour les équipes de « calculer » leur qualification en fonction d’un résultat déjà connu. Ce scandale a forcé les instances dirigeantes à adapter leurs règles, transformant une des pages les plus sombres du football en une leçon pour l’avenir du sport.

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