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Maurice Genevoix (1890–1980) : Écrivain, Témoin de 14 et Immortel de la Littérature Française 🇫🇷
Maurice Genevoix, né Charles Louis Maurice Genevoix le 29 novembre 1890 à Decize (Nièvre, Bourgogne) et décédé le 8 septembre 1980 à Xàbia (Espagne), est un écrivain, poète et officier de réserve français, figure majeure de la littérature du XXe siècle.
Son œuvre, riche de cinquante-six ouvrages, est un témoignage puissant des relations d’accord entre les êtres humains, entre l’Homme et la nature, mais aussi entre l’Homme et la mort. Héritier du réalisme, son écriture se distingue par une mémoire vive, un souci constant d’exactitude et un sens poétique profond. Malgré de graves blessures reçues lors de la Première Guerre mondiale, il a maintenu une grande vitalité et une volonté de témoigner jusqu’à ses derniers jours.
Il est surtout reconnu pour deux axes majeurs de son œuvre : ses récits de guerre, rassemblés dans le recueil Ceux de 14, et ses livres régionalistes inspirés par la Sologne et le Val de Loire, notamment son roman Raboliot, qui lui valut le prix Goncourt en 1925. Sur décision du président Emmanuel Macron, le cercueil de Maurice Genevoix est entré au Panthéon le 11 novembre 2020.
1. Éléments Biographiques ⏳
1.1 Jeunesse et Formation (1890–1914)
Maurice Genevoix est issu d’une lignée paternelle de médecins et de pharmaciens. Sa famille descend d’un ancêtre genevois catholique qui, vers 1550-1560, avait fui Genève pour s’installer dans la Creuse.
Né à Decize, il déménage un an plus tard avec ses parents, Gabriel Genevoix et Camille Balichon, à Châteauneuf-sur-Loire pour reprendre une affaire familiale comprenant une épicerie et une mercerie. L’écrivain a toujours considéré comme un privilège d’avoir passé son enfance dans cette bourgade rurale avant 1914. Cette période fut une source majeure de souvenirs pour son autobiographie Trente mille jours et Au cadran de mon clocher.
À l’âge de 12 ans, le 14 mars 1903, il subit la perte de sa mère, morte d’une attaque d’éclampsie. Cette éternelle déchirure transparaîtra dans plusieurs de ses romans, comme Fatou Cissé et Un jour. Pour trouver réconfort, il passe alors beaucoup de temps libre sur les bords de la Loire, un lieu qui inspirera ses futurs écrits, dont Remi des Rauches.
Ses études le mènent d’abord au lycée Pothier à Orléans, où il entre comme interne. Il y découvre « l’encasernement, la discipline, les sinistres et interminables promenades surveillées » qu’il relatera plus tard dans L’aventure est en nous. Il devient ensuite pensionnaire au lycée Lakanal à Sceaux, y passant trois années de khâgne (1908–1911).
Admis à l’École normale supérieure de la rue d’Ulm, il effectue l’une de ses deux années de service militaire (statut particulier pour les élèves des grandes écoles), étant affecté au 144e régiment d’infanterie à Bordeaux. De retour à l’École normale, il présente son diplôme de fin d’études supérieures sur « le réalisme dans les romans de Maupassant » et commence à envisager une carrière littéraire. Il est alors le cacique (premier) de sa promotion.
1.2 La Grande Guerre et les Blessures (1914–1915) ⚔️
En tant qu’officier de réserve, Maurice Genevoix est mobilisé dès le 2 août 1914 pour la Première Guerre mondiale. Il sert comme sous-lieutenant au 106e régiment d’infanterie, participant à la bataille de la Marne et à la marche sur Verdun.
Le 17 février 1915, sa division est chargée de reprendre la crête des Éparges, un lieu de combats violents jusqu’à la prise définitive par les Français le 9 avril 1915. Dans sa section de 52 hommes ayant pris part à une attaque, seulement six, dont Genevoix, restèrent indemnes. Il est promu lieutenant le 20 mars 1915.
Le 25 avril 1915, près des Éparges, à Rupt-en-Woëvre, Genevoix est grièvement blessé. Il décrit la violence de l’événement : « Dur et sec, un choc a heurté mon bras gauche. Il saigne à flots saccadés… Mon bras tressaute au choc d’une deuxième balle… Je vois sur ma poitrine un profond sillon de chair rouge ».
Il doit son salut, en partie, à sa condition physique remarquable, mais il est soigné durant sept mois dans différents hôpitaux (Verdun, Vittel, Dijon, Bourges). Il est finalement réformé avec 70 % d’invalidité et perd l’usage de sa main gauche, des blessures qui le marquèrent à vie.
De retour à Paris, le nouveau directeur de l’École normale, Gustave Lanson, lui propose de reprendre ses études. Genevoix refuse, préférant se consacrer à la rédaction de son témoignage de guerre, encouragé par Paul Dupuy.
1.3 L’Ancrage Régionaliste et l’Académie (1919–1980)
Après avoir contracté la grippe espagnole en 1919, Maurice Genevoix retourne dans le Val de Loire chez son père. C’est là qu’il entreprend la « peinture du pays de Loire ».
Son roman Remi des Rauches, publié en 1922, lui vaut le prix Blumenthal. Trois ans plus tard, il obtient le prix Goncourt 1925 pour Raboliot, un roman qui dépeint la Sologne et la figure d’un braconnier, anti-héros cherchant la liberté. Dès le soir de la remise du prix, Genevoix reprend le train pour Châteauneuf, valorisant la liberté au-dessus de tout, à l’image de son héros.
En 1927, il achète une masure au hameau des Vernelles à Saint-Denis-de-l’Hôtel, en bord de Loire, qu’il considérait comme « une vieille maison, rêveuse, pleine de mémoire ». Il s’y installe définitivement en 1929 et y écrira la majorité de ses ouvrages, dans un bureau donnant sur le fleuve.
Durant les années 1930, il fut profondément meurtri par des attaques nationalistes (Croix-de-Feu, Camelots du roi) qui lui reprochaient de n’avoir été soldat que d’août 1914 à avril 1915, minimisant la gravité de ses blessures de guerre.
Il se marie une première fois en 1937 avec Yvonne Louise Montrosier (décédée en 1938), puis une seconde fois le 27 février 1943 avec Suzanne Neyrolles.
Le 24 octobre 1946, il est élu sans concurrent à l’Académie française (Fauteuil 34). Il s’installe à Paris et devient Secrétaire perpétuel de l’Académie française en octobre 1958, succédant à Georges Lecomte. Il est également, entre 1952 et 1953, Président du jury du Festival de Cannes. Durant son secrétariat, il s’investit notamment dans la Défense de la langue française et milite pour la création de commissions ministérielles proposant des équivalents aux termes anglais proliférant dans les vocabulaires techniques.
En 1974, il démissionne de son poste de Secrétaire perpétuel pour se consacrer à l’écriture. Jusqu’à sa mort, il conserve un rôle actif, étant président de la Société des Amis du Muséum national d’histoire naturelle (1970–1980) et de Défense de la langue française (1960–1980). Il publie ses derniers grands textes, dont son autobiographie Trente mille jours (1980). Il meurt le 8 septembre 1980 à Xàbia, en Espagne.
1.4 L’Entrée au Panthéon (2020) 🌟
Le 6 novembre 2018, le président Emmanuel Macron annonce que Maurice Genevoix entrera au Panthéon. Ce transfert, finalement effectué le 11 novembre 2020, honore l’écrivain et, symboliquement, « ceux de 14 ».
La cérémonie fut marquée par des commandes artistiques : six vitrines de verre et d’acier inspirées par la Grande Guerre, réalisées par le plasticien allemand Anselm Kiefer, ainsi qu’une œuvre chorale du compositeur Pascal Dusapin, In nomine lucis (« Au nom de la lumière »). Avant son transfert, le cercueil de Genevoix avait passé la nuit du 10 au 11 novembre 2020 dans la salle des Actes de l’École normale supérieure, son ancienne école.
2. L’Œuvre et Ses Multiples Facettes ✍️
L’ensemble de l’œuvre de Maurice Genevoix est une construction de la mémoire. Il visait à perpétuer ce qu’il jugeait mémorable : la vie rurale, les combats, la nature, et les peuples rencontrés lors de ses voyages. Ses livres sont plus souvent des récits que des fictions.
2.1 Les Récits de Guerre : Ceux de 14
L’écriture de Maurice Genevoix fut initiée par son expérience du front. Dès le début, il manifeste un souci d’exactitude et une précision dans l’évocation des instants, refusant toute exagération qui pourrait affaiblir la réalité.
Les premiers chapitres de Sous Verdun furent écrits sur le front entre les repos, mais la majorité du récit provient de l’exercice d’une mémoire. C’est le désir de témoigner qui fut le moteur de son écriture, parfois interprétée comme une thérapie.
Son témoignage de soldat fut publié en cinq volumes entre 1916 et 1923, dont Sous Verdun (1916), Nuits de guerre (1917), La Boue (1921) et Les Éparges (1923). Ces volumes ont été rassemblés en 1949/1950 sous le titre définitif Ceux de 14. Les premiers volumes subirent une censure importante (plus de 269 pages coupées) car ils dévoilaient la dure réalité des combats et des paniques, la guerre n’étant pas encore achevée.
Ceux de 14 est considéré comme un document précieux sur la vie des Poilus et l’une des plus grandes œuvres de guerre. L’ancien combattant et professeur Jean Norton Cru, après avoir analysé rigoureusement la littérature du conflit, reconnut la vérité du récit de Genevoix comme « une sorte de miracle » et le plaça au premier rang des écrivains de guerre. Ce travail de mémoire est souvent mis en regard du journal de guerre allemand, Orages d’acier d’Ernst Jünger.
2.2 Les Livres Régionalistes et la Sologne
Après la guerre, Genevoix s’est tourné vers la peinture de son terroir. Son roman Remi des Rauches (1922) transpose la violence de la guerre à travers la crue de la Loire, unissant la boue des Éparges à la nostalgie du village.
Le succès du roman Raboliot (1925) a fait de lui, malgré lui, un chef de file des écrivains dits « régionalistes » ou « de terroir ». Bien qu’il ait souvent célébré le Val de Loire, l’universalité de ses thèmes et ses récits de voyage prouvent une dimension plus large de son œuvre. Le roman du terroir, dans la lignée de George Sand, visait, selon certains critiques, à exprimer l’universalité des relations humaines et naturelles, cherchant une réponse aux questions sur la condition humaine.
2.3 Les Romans-Poèmes sur la Nature
Une partie importante de son œuvre, écrite aux Vernelles, prend la forme de romans-poèmes (Forêt voisine, La Dernière Harde, La Forêt perdue). Dans ces écrits, Genevoix manifeste un talent poétique mêlé parfois à une touche de magie.
Il est souvent qualifié de naturaliste lyrique ou d’écrivain animalier de premier plan, aux côtés de Louis Pergaud. Ces récits décrivent minutieusement la vie animale et la chasse, touchant parfois à une grandeur épique. La Dernière Harde est particulièrement admiré pour son intensité. Dans ces œuvres, le rêve et l’anthropomorphisme permettent à Genevoix de se mettre à la place d’un autre vivant, comme un cerf ou un chat (dans Rroû).
2.4 Littérature de Voyage 🗺️
Contraint d’abandonner son projet d’une carrière universitaire à l’étranger, Maurice Genevoix a conservé un goût marqué pour le voyage. Il a visité l’Afrique du Nord (1934), le Canada (1939, de la Gaspésie aux Rocheuses), et l’Afrique Noire (Sénégal, Guinée, Soudan en 1947, Niger en 1954).
Ses voyages ont donné naissance à plusieurs œuvres, dont La Framboise et Bellehumeur (inspiré par sa rencontre avec des trappeurs canadiens) et Fatou Cisse (roman sur la condition des femmes en Afrique Noire, suite à son voyage en Guinée). Il était particulièrement séduit par le Canada sauvage, qui le renvoyait aux fondements de son œuvre : la forêt, le fleuve et les bêtes libres.
3. Les Grands Thèmes Genevoix ✨
L’œuvre de Genevoix est tissée de quatre thèmes fondamentaux qui structurent sa vision du monde et son rapport à l’écriture.
3.1 L’Enfance : Le « Privilège » Mémorable
Maurice Genevoix puisait constamment dans son enfance, qu’il comparait à une « plaque hypersensible ». Il décrivait cette période comme une « très lointaine ivresse : de joie de vivre, d’augmentation de l’être ».
Rares sont ses romans qui n’y font pas directement référence. Remi des Rauches et La Boîte à pêche ravivent les souvenirs de lieux de pêche de son enfance. Les Compagnons de l’Aubépin raconte le séjour au bord de l’eau de jeunes garçons. Même dans ses derniers écrits, comme Trente mille jours et Jeux de glaces, son enfance est fidèlement révélée. L’amitié, qu’il accorde à ses proches, est un fil conducteur dans son œuvre, du lieutenant Porchon de Sous Verdun à d’Aubel de Un Jour.
3.2 La Mort : Le Vide Glacial
La mort a hanté l’œuvre entière de Genevoix. Dès quatre ans, il échappa de peu au croup. Plus tard, la perte de sa mère à douze ans le confronte à sa réalité.
Mais c’est au Front qu’il la côtoie sous sa forme la plus effroyable, y faisant l’expérience de ce « vide glacial » laissé par le compagnon fauché à ses côtés, un sentiment qui ne le quittera jamais. Il réutilisera ce symbole du « vide glacial » dans La Dernière Harde, lorsque le Cerf rouge en fuite sent la mort de sa mère contre lui.
Dans son essai La Mort de près (1972), il s’attache à dépeindre sa fréquentation quotidienne de la mort durant la guerre, se posant, là encore, en simple témoin.
3.3 La Nature : Complicité et Écologie
Tous les romans de Maurice Genevoix constituent un « hymne à la vie » où il exprime une profonde complicité avec la vie animale. Il évitait le lyrisme excessif, préférant se concentrer sur la poésie des harmonies présentes dans la nature.
Son travail est lié à son aptitude à capter et à exprimer les sensations intimes, y compris celles proches de l’animal. Il a appris à « lire sur la feuille morte, dans la coulée de glaise » par l’intermédiaire de gens simples, conservant pour toujours le sens des signes. Sa complicité avec les animaux est à son apogée dans Le Roman de Renard, où l’écriture est comparée à celle de La Dernière Harde.
Bien qu’il en parle dans ses romans, Maurice Genevoix s’est défendu d’aimer la chasse, un goût que la guerre lui avait ôté. Il condamnait la « tuerie », incarnée par le personnage de Grenou dans La Dernière Harde. Son attention portée à l’ensemble de la chaîne du vivant a fait de lui un « chantre de l’écologie » dès le début des années 1970.
3.4 La Mémoire : L’Instrument de l’Écrivain
Genevoix se voit comme le chantre de la mémoire, considérant l’homme comme « comptable de ce qu’il est en mesure de transmettre ». Le titre de l’un de ses Bestiaires, Bestiaire sans oubli, illustre parfaitement ce travail de mémorisation.
Il utilisait sa mémoire comme un instrument d’investigation pour perpétuer les scènes de son enfance et, surtout, pour honorer la mémoire de ses camarades de guerre.
4. Style et Place Littéraire au XXe Siècle 🖼️
4.1 Un Style Sûr et Poétique
Maurice Genevoix cède volontiers aux élans de la poésie, qu’il estime la mieux apte à « faire apparaître les choses dans leur réalité première ». Pour lui, écrire est livrer à autrui ce que l’on a en soi de plus précieux.
Son style est caractérisé par un mot sûr et simple. Il élaborait mentalement ses phrases avant de les fixer, ce qui explique le faible nombre de ratures sur ses manuscrits, qu’il considérait comme la « dernière toilette » de la phrase. Son écriture est animée par un lyrisme pudique, dominé et serein. Il avait une « passion des mots exacts ». La richesse de son vocabulaire, intégrant des termes régionaux ou de l’ancien français, renforce l’exactitude nécessaire à son rôle de témoin.
4.2 L’Héritage Littéraire et les Influences
Jeune, Genevoix fut marqué par L’Enfant des bois d’Élie Berthet, puis par Le Livre de la jungle de Kipling. Il découvre Balzac et, au lycée Pothier, il a pour professeur Émile Moselly (Prix Goncourt 1907) qui le félicitera pour Sous Verdun en 1916.
À l’École normale, il étudie Maupassant, qu’il apprécie pour son écriture simple et son naturel, mais dont il s’éloignera en offrant un regard « moins amer, plus humain ». Il admirait également Stendhal et Tolstoï, et Gustave Flaubert, pour sa capacité à s’investir dans ses personnages.
En tant qu’académicien, il s’est tenu en retrait des chapelles littéraires et des thèses générales.
4.3 Place parmi les Écrivains de Terroir et de Guerre
Dans la littérature du XXe siècle, Genevoix a renouvelé la tradition du roman rustique (comme George Sand) aux côtés d’écrivains comme Henri Bosco ou Ramuz. Ces auteurs partageaient une adhésion à l’ordre naturel face à la civilisation moderne. Chez Genevoix, cela se manifestait par un réalisme optique qui s’associait aux réseaux de symboles, permettant d’abolir parfois le temps.
Concernant la littérature de guerre, l’œuvre Ceux de 14 a inauguré l’association d’une vérité documentaire et d’une technique littéraire permettant une objectivité scrupuleuse. Maurice Genevoix s’est ainsi imposé comme la référence des témoins de la Grande Guerre, notamment grâce au classement de Jean Norton Cru.
5. Distinctions et Postérité 🏆
5.1 Prix et Décorations
Maurice Genevoix a reçu de nombreuses distinctions tout au long de sa carrière :
- Prix Marcelin-Guérin (1918) pour Nuits de guerre. Sous Verdun : août-octobre 1914.
- Prix Blumenthal (1922) pour Remi des Rauches.
- Prix Goncourt (1925) pour Raboliot.
- Prix Paul-Flat (1931) pour Rroû.
- Grand prix national des Lettres (1970).
- Grand-croix de la Légion d’honneur (1963).
- Grand-croix de l’ordre national du Mérite (1971).
- Croix de guerre 1914-1918 et la Médaille commémorative de la bataille de Verdun.
- Il fut également Secrétaire perpétuel de l’Académie française (1958–1973).
5.2 Œuvres Principales
L’œuvre de Maurice Genevoix se décline en plusieurs catégories :
Récits de guerre :
- Sous Verdun, août-octobre 1914 (1916)
- La Boue (1921)
- Les Éparges (1923)
- Ceux de 14 (recueil définitif en 1950)
Romans régionalistes et de nature :
- Remi des Rauches (1922)
- Raboliot (1925)
- Rroû (1931)
- La Dernière Harde (1938)
- La Forêt perdue (1967)
Autobiographie et essais :
- Au cadran de mon clocher (1960)
- La Mort de près (1972)
- Trente Mille Jours (1980)
5.3 Postérité et Hommages
Plusieurs œuvres de Genevoix ont été adaptées au cinéma ou à la télévision, comme Raboliot (1945, 1972, 2007), Ceux de 14 (série télévisée de 2014) et Mon chat et moi, la grande aventure de Rroû (2023).
Son ancienne maison des Vernelles à Saint-Denis-de-l’Hôtel est aujourd’hui une demeure privée. Un Centre culturel Maurice-Genevoix à Saint-Denis-de-l’Hôtel propose une exposition permanente retraçant son parcours : son enfance, la guerre, Les Vernelles, son rôle d’académicien, et son univers enchanté.
De nombreux lieux, en particulier dans le Loiret et la Nièvre, portent son nom, notamment des établissements scolaires, des bibliothèques, des rues et la « Promenade Maurice-Genevoix » aménagée le long du Chastaing à Châteauneuf-sur-Loire.
Analogie de Synthèse :
L’œuvre de Maurice Genevoix peut être vue comme un fleuve, la Loire bien sûr, qui est à la fois sa source d’inspiration et son refuge. Le début du fleuve est un torrent impétueux, sombre et violent (la Grande Guerre), qui le marque profondément dans sa chair. Mais en s’écoulant, ce fleuve s’élargit et devient un miroir, reflétant les paysages majestueux, la vie animale libre et la lumière douce du Val de Loire (ses romans-poèmes et le Goncourt). Finalement, ce fleuve de souvenirs et de mots trouve son estuaire dans un lieu de mémoire éternel, le Panthéon, où il symbolise tous ceux dont il a porté le témoignage.
