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3 Août 1492, Christophe Colomb s’embarque pour son premier voyage en Amérique

Posted on août 3, 2025juillet 7, 2025 By Lordkelvin765@gmail.com Aucun commentaire sur 3 Août 1492, Christophe Colomb s’embarque pour son premier voyage en Amérique

Christophe Colomb : L’Épopée du Premier Voyage et la Genèse d’une Nouvelle Ère 🌊🚢

Le nom de Christophe Colomb évoque instantanément l’idée de découverte et de nouveaux mondes. Son premier voyage transatlantique en 1492 est souvent perçu comme un moment charnière de l’histoire, marquant le début de l’ère des grandes explorations européennes. Mais derrière cette icône se cache un personnage complexe, mû par une ambition inébranlable et confronté à des défis colossaux, dont la vision géographique était à la fois novatrice et entachée d’erreurs « lumineuses » qui, paradoxalement, rendirent son projet réalisable.

Cet article propose une exploration détaillée du parcours de Christophe Colomb, depuis la gestation de son audacieux projet jusqu’au retour de son voyage inaugural, en passant par les obstacles qu’il dut surmonter et les découvertes qui redéfinirent la carte du monde.

1. Le Projet Audacieux de Christophe Colomb : Un Rêve de Route Occidentale vers les Indes 🌏

Au cœur du projet de Christophe Colomb se trouvait une idée révolutionnaire pour son époque : atteindre les Indes orientales en naviguant vers l’ouest, c’est-à-dire « rejoindre le Levant par le Ponant ». Cette ambition, qu’il formalise vers 1484, n’était pas fondée sur une remise en question de la forme de la Terre, contrairement à un mythe moderne.

1.1 La Sphéricité de la Terre : Une Connaissance Établie 🌐

Il est crucial de souligner que, dès l’Antiquité, les Grecs anciens, notamment Aristote et Ptolémée, avaient admis la sphéricité de la Terre. Au Moyen Âge, cette conception est restée bien ancrée chez les savants. Des figures intellectuelles majeures comme Albert le Grand et saint Thomas d’Aquin la reconnaissaient, et cette doctrine était même enseignée par les Dominicains espagnols. La Terre n’était donc pas perçue comme plate par les érudits de l’époque de Colomb.

1.2 Les Influences Géographiques et les Calculs Erronés 🤔

La possibilité de l’existence d’îles dans l’océan Atlantique était une idée déjà présente et renforcée par des découvertes antérieures, telles que les îles Canaries au milieu du XIVe siècle, les Açores, et les îles du Cap-Vert. La présence de bois exotiques flottants, apportés par les courants d’Ouest, alimentait également cette théorie.

Un tournant essentiel dans la conception de la route occidentale fut la lettre du cosmographe Paolo Toscanelli au marin portugais Fernam Martins, datée du 23 juin 1474. Toscanelli y exposait son idée d’une route occidentale vers l’Asie et incluait une carte qui dépeignait une distance entre l’Europe et l’Asie par l’ouest comme étant beaucoup plus courte que ce qui était communément admis. Christophe Colomb, lors de son séjour au Portugal, aurait vraisemblablement copié cette carte et aurait même raccourci davantage cette distance, l’estimant à 2400 milles marins.

Cependant, les calculs de Colomb reposaient sur des sous-estimations significatives de la circonférence terrestre. L’estimation la plus précise de la circonférence, celle d’Ératosthène (environ 39 375 km), était mal connue à l’époque. Colomb s’appuya plutôt sur les estimations de l’astronome arabe Al-Farghani, reprises par le cardinal et astronome Pierre d’Ailly dans son ouvrage Imago Mundi. Cette estimation donnait une circonférence d’environ 24 000 milles.

C’est ici qu’intervient ce que le médiéviste Michel Balard a nommé une « lumineuse erreur ». Trouvant ce nombre exagérément élevé, Christophe Colomb le divisa par deux en adoptant une valeur de quatre milles pour la lieue marine, déclarant : « Un degré correspond à 56 milles 2/3 et le circuit de la terre est de 5100 lieues. Voilà la vérité. ». De plus, il utilisa un mille romain (1 479 mètres) au lieu du mille arabe (1 973 mètres), ce qui renforça davantage sa sous-estimation. En conséquence, il en déduisit un équateur d’environ 30 170 kilomètres au lieu des 40 250 kilomètres réels. Cette série d’erreurs mathématiques eut pour conséquence de réduire drastiquement les distances perçues entre les îles Canaries et l’extrémité orientale du continent asiatique, rendant son projet de voyage plausible à ses yeux.

De surcroît, Pierre d’Ailly citait également les évaluations de Marin de Tyr (Ier siècle), qui estimait que les terres habitées de l’Espagne à la Chine couvraient 225° au lieu des 130° réels, ce qui entraînait une autre sous-estimation des mers les séparant.

1.3 Un Projet Ancré dans son Époque 🕰️

Il est important de noter que, malgré ses erreurs de calcul, les idées de Colomb n’allaient pas à contre-courant de la pensée scientifique de son temps. Au contraire, une grande partie de la communauté scientifique de l’époque estimait qu’un tel voyage était réalisable. Comme le souligne Jacques Heers, les idées de Colomb « nous paraissent exactement l’expression normale de la pensée géographique de son époque ».

Ce qui distinguait vraiment le projet de Colomb des hypothèses des érudits de son temps, c’était son objectif précis : atteindre les rivages de la Chine (le Cathay) et du Japon (le Cipango), tels que décrits par Marco Polo.

2. Les Défis et Rejets : Un Long Parcours pour Obtenir le Financement 🚫👑

Avant de pouvoir entreprendre son voyage historique, Christophe Colomb dut faire face à de nombreux refus et une longue attente pour convaincre les puissances européennes de la viabilité de son projet.

2.1 Le Rejet Portugais (1484) 🇵🇹

Le premier obstacle majeur fut le rejet de son projet par le roi Jean II du Portugal en 1484. Un comité d’experts, composé de Diogo Ortiz de Vilhegas (spécialisé en cosmographie et géographie), José Vizinho (astronome), et maître Rodrigo (médecin), fut réuni pour examiner sa proposition et rendit un avis défavorable.

Le Portugal était alors surtout intéressé par l’exploration de la côte ouest de l’Afrique, entreprise depuis 1415, et dont il avait obtenu le monopole par plusieurs bulles pontificales. En 1484, les navigateurs portugais avaient déjà dépassé l’embouchure du fleuve Congo, et le cap de Bonne-Espérance serait découvert en 1488. Bien que le roi Jean II ait lancé une expédition à l’ouest des Açores en 1486, le projet de Colomb ne fut pas retenu.

2.2 La Période Castillane : Entre Espoir et Déception (1485-1492) 🇪🇸

En mars 1485, Colomb décida de tenter sa chance en Castille, accompagné de son fils Diego. Il trouva refuge au monastère de La Rábida à Palos de la Frontera, où il forgea des liens précieux avec deux moines, Juan Pérez et Antonio de Marchena. Ces derniers jouèrent un rôle crucial en lui fournissant une lettre de recommandation pour la reine Isabelle.

La première entrevue avec les Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon, eut lieu le 20 janvier 1486 à Alcalá de Henares. Bien que les souverains fussent impressionnés par la personnalité et la conviction de Colomb, ils ne purent donner une réponse favorable immédiate, la priorité du royaume étant la guerre de Reconquista contre le royaume de Grenade.

À la fin de 1486, une commission scientifique fut réunie à l’université de Salamanque pour évaluer le projet. Au début de 1487, cette commission rendit également un avis défavorable. Malgré ce refus, Colomb continua à recevoir quelques subsides du trésor royal, montrant un intérêt persistant de la Cour, bien que limité.

Les années qui suivirent (1487-1491) furent une période d’attente pour Colomb, qui vécut principalement à Cordoue, complétant ses revenus par la vente de livres et de cartes. C’est durant cette période qu’il rencontra Beatriz Enríquez de Arana, qui lui donna un second fils, Fernand.

Malgré les revers, Colomb ne baissa pas les bras. Il tenta de reprendre contact avec la cour de Lisbonne après que Bartolomeu Dias eut dépassé le cap de Bonne-Espérance en 1488, mais cela ne porta pas ses fruits. Il se tourna ensuite vers de grands seigneurs castillans d’Andalousie, notamment le duc de Medina Sidonia, qui refusa, puis le duc de Medinaceli, qui se montra très intéressé et l’hébergea. Cependant, la reine Isabelle intervint, affirmant que le projet relevait des affaires royales et convoqua Colomb à la cour.

Un mandement royal fut même émis le 12 mai 1489, demandant à toutes les autorités d’assister et d’héberger Christophe Colomb durant son voyage. Les campagnes militaires en cours contre le royaume de Grenade, notamment la prise de Malaga et la défaite d’El Zagal, continuèrent à monopoliser l’attention des Rois catholiques.

Déçu par l’inaction de 1490 et envisageant de chercher un protecteur en France ou en Angleterre, Colomb retourna au monastère de La Rábida. Là, il retrouva son ami Antonio de la Marchena et un autre franciscain, Juan Pérez, ancien confesseur de la reine, qui fut convaincu par Colomb et écrivit à Isabelle. Finalement, Colomb fut rappelé à Santa Fe avec une dotation considérable. Une nouvelle entrevue eut lieu en décembre 1491, et cette fois, la reine en sortit convaincue.

3. L’Accord Historique : Les Capitulations de Santa Fe ✨📜

Le 2 janvier 1492, Christophe Colomb fut témoin de la chute de Grenade, marquant la fin de la Reconquista en péninsule Ibérique. Cette victoire majeure libéra les ressources et l’attention des Rois catholiques pour d’autres entreprises.

3.1 Négociations et Obstacles Finaux 🤝

Une nouvelle commission fut formée pour examiner le projet de Colomb, incluant cette fois des partisans de son entreprise. Cependant, de nouvelles tensions émergèrent concernant les exigences personnelles du navigateur en cas de succès. Colomb réclamait :

  • Une part des richesses découvertes.
  • Le gouvernorat des terres atteintes.
  • Le titre et la dignité d’Amiral de la mer Océane.

Ce dernier point se heurta à un refus catégorique de Ferdinand d’Aragon. La fonction d’Amiral de Castille était en effet réservée à des nobles de très haut rang, la puissante famille Enriquez, et il était impensable qu’un « aventurier » puisse être promu à un tel rang.

3.2 Le Rôle Clé des Partisans de Colomb 🌟

Les partisans de Colomb jouèrent un rôle décisif pour surmonter cet obstacle. Parmi eux se trouvaient :

  • Louis de Santangel (1435-1498), trésorier de la maison du roi, d’origine aragonaise.
  • Diego de Deza, prieur du monastère dominicain de San Esteban de Salamanque.
  • Hernando de Talavera.
  • Juan Cabrero.

Ces figures influentes réussirent à obtenir l’accord d’Isabelle en mettant en avant les retombées économiques potentielles – la découverte d’une nouvelle route vers les Indes permettrait de s’affranchir des coûteux intermédiaires orientaux – en comparaison de la modeste mise de fonds initiale requise. Ils soulignèrent également les possibilités d’évangélisation des nouvelles terres et la gloire que cette entreprise apporterait à la reine.

Quant à Ferdinand d’Aragon, son accord fut obtenu « par défaut ». Il était probable qu’il considérait que le projet de Colomb allait échouer, rendant ainsi les promesses faites nulles et non avenues.

3.3 La Signature des Capitulations de Santa Fe ✅

L’accord fut finalement rédigé et signé en avril 1492, près de Grenade, sous le nom des Capitulations de Santa Fe. Ces capitulations octroyaient à Christophe Colomb des privilèges extraordinaires :

  • Le titre de noblesse héréditaire d’« amiral de la mer Océane ».
  • Les titres de vice-roi et de gouverneur général des territoires qu’il découvrirait.
  • Une part significative des richesses : un dixième des richesses qu’il en retirerait.
  • Un huitième du profit de son expédition.
  • La couronne d’Espagne lui accordait également des armoiries à cet effet.

Ces conditions, extrêmement favorables, témoignaient de l’ampleur du pari que les Rois catholiques étaient prêts à faire.

4. Le Premier Voyage Transatlantique (1492-1493) : À Travers l’Inconnu ⛵🗺️

Le premier voyage de Christophe Colomb, qui s’est déroulé du 3 août 1492 au 15 mars 1493, est l’un des mieux documentés de l’histoire maritime. Grâce au Journal de Colomb (dans la version de Bartolomé de Las Casas) et à sa lettre à Santangel (écrite le 14 février 1493), les historiens peuvent suivre son trajet avec une grande précision. L’amiral américain Samuel Eliot Morison a même pu, à partir de 1938, reconstituer le périple et « pointer sur la carte la position des navires chaque soir ».

4.1 Les Préparatifs : Navires et Équipages 🧑‍🤝‍🧑

La flotte de Colomb fut armée dans le port de Palos de la Frontera, près de Huelva. Le choix de Palos fut probablement influencé par les liens de Colomb avec le monastère de La Rábida et Antonio de Marchena. Les Capitulations de Santa Fe furent accompagnées d’une injonction royale aux autorités de cette ville de fournir les navires et les équipages nécessaires.

Le recrutement des équipages posa quelques problèmes, car peu de gens étaient volontaires pour un voyage aussi incertain. Le frère Antonio de Marchena joua à nouveau un rôle clé en aidant Colomb à rencontrer et convaincre les frères Pinzón, dont l’influence locale était considérable. Pour compléter les équipages, quatre prisonniers, dont un condamné à mort pour meurtre, furent même graciés et sortis de prison.

L’escadre était composée de trois navires:

  • Deux caravelles : la Pinta, commandée par Martín Alonso Pinzón, et la Niña, commandée par Vicente Yáñez Pinzón.
  • Une caraque, le navire amiral : la Santa María, commandée par Colomb lui-même.

L’équipage comptait environ 90 hommes, majoritairement des Andalous de Palos, mais aussi des Basques, des habitants de la Meseta, et quelques étrangers. Parmi eux se trouvaient des matelots, des mousses, mais aussi des officiers, des alguazils, et un interprète d’arabe et d’hébreu, ce qui témoigne de la conviction de Colomb d’atteindre l’Asie. Les préparatifs s’achevèrent fin juillet, et le départ fut fixé au 3 août 1492.

4.2 La Traversée : De Palos à San Salvador 🌬️🌊

Le voyage commença le 3 août 1492. Colomb choisit une route vers le sud pour éviter les escadres portugaises au large des Açores et fit une longue escale aux îles Canaries, à Las Palmas de Gran Canaria, du 9 août au 6 septembre. Là, l’équipage fit provision de bois, d’eau et de vivres, et effectua les réparations nécessaires.

Après les Canaries, ils reprirent la mer en descendant vers le golfe de Guinée, puis partirent vers l’ouest en suivant les alizés. Colomb fut ainsi le premier navigateur à utiliser ces vents réguliers qui traversent l’océan d’est en ouest. Cependant, les marins s’inquiétaient de la force et de la régularité de ces vents, craignant de ne pas pouvoir les remonter au retour.

Dix jours plus tard, le 16 septembre, l’aperception de masses d’herbes dans l’eau fit croire aux navigateurs qu’ils étaient près de la terre ferme. En réalité, ils entraient dans la mer des Sargasses, située à environ 1 600 kilomètres des côtes américaines. L’océan y est calme, et les vents presque nuls, ce qui immobilisa les bateaux à partir du 19 septembre, provoquant une grande inquiétude au sein des équipages.

Les jours passaient sans qu’aucune terre n’apparaisse. Colomb pensait avoir dépassé les Indes orientales. Le 25 septembre, et de nouveau le 7 octobre, Pinzón et Vicente Pinzón eurent des illusions d’optique, croyant voir la terre. Face à l’impatience grandissante et à la limite de la mutinerie les 9 et 10 octobre, due au manque de vivres et d’eau douce, Colomb prit une décision capitale : observant le vol des oiseaux, il décida de changer de cap vers l’ouest-sud-ouest. (Il est également possible que ce changement ait été imposé à Colomb par Martín Pinzón).

5. La « Découverte » et les Premières Rencontres : Un Nouveau Monde 🏝️ indigenous

Le 12 octobre 1492, à deux heures du matin, au terme d’une traversée finalement presque parfaite, un marin de la Pinta, Rodrigo de Triana, annonça que la terre était en vue. Une récompense avait été promise à celui qui verrait le premier la terre, mais Rodrigo Triana ne reçut rien, Colomb prétendant avoir vu la côte avant lui.

5.1 San Salvador : Le Premier Débarquement 🗺️

Colomb était convaincu d’avoir atteint l’archipel du Japon, la partie la plus au nord des « Indes ». Dans la matinée, il débarqua avec les frères Pinzón sur une petite île appelée Guanahani par les habitants Taïnos. Il fit enregistrer sa prise de possession au nom de la reine de Castille par le notaire qui les accompagnait et nomma l’île San Salvador (le Saint-Sauveur). Il s’y fit également proclamer vice-roi et gouverneur général.

5.2 La Rencontre avec les « Indiens » : Mythe et Réalité 🤝💰

La rencontre avec les indigènes, que Colomb nomma « Indiens », eut lieu peu après. Christophe Colomb décrivit une première rencontre pacifique. Il décrivit les habitants de cette île comme ne connaissant ni l’État ni la propriété privée, les qualifiant de « peuple doux, pacifique et très simple ». Ils se montrèrent remarquablement amicaux, aidant les marins à remplir les tonneaux d’eau et apportant du coton, des perroquets et d’autres objets.

Cependant, les interprètes d’arabe et d’hébreu embarqués par Colomb furent inutiles, ce qui confirmait qu’il n’était pas en Asie. La communication se fit par gestes. Les Taïnos indiquèrent que de l’or se trouvait en quantité importante sur une grande île située au sud-est, habitée par des populations d’anthropophages hostiles.

Ces rapports de Colomb sont à l’origine du mythe du Bon sauvage, popularisé notamment par Montaigne. La description par les navigateurs européens d’autochtones nus, innocents, prêts à partager leurs richesses et à devenir chrétiens devint un thème classique au XVIe siècle.

Il est essentiel de comprendre que les descriptions de Colomb, écrites de sa main à destination de la reine Isabelle la Catholique, ne peuvent être détachées de son projet de conquête et d’exploitation des terres découvertes. Colomb, en décrivant un peuple docile et facile à soumettre, ainsi que d’autres tribus guerrières occupant des terres riches en or, cherchait probablement à motiver la souveraine à investir dans d’autres explorations et à justifier de futurs combats. Il est important de noter que le projet initial de Colomb était d’y faire des esclaves, une intention à laquelle la reine s’opposa dès le second voyage.

5.3 Vicissitudes à Cuba et Hispaniola 🏝️💥

Le 28 octobre, Colomb accosta sur la grande île indiquée par les Taïnos, l’actuelle Cuba, qu’il nomma Juana en l’honneur de l’infant don Juan. Se croyant à Cipango (Japon), il envoya des hommes à la recherche du Grand Khan. C’est là que ses hommes et lui-même apprirent à fumer de grandes feuilles séchées : le tabac.

Le 23 novembre, Colomb perdit de vue la Pinta et accusa Martín Alonso Pinzón de désertion ; en réalité, Pinzón était parti seul à la découverte du Japon tant convoité.

Le 6 décembre, la Niña et la Santa María arrivèrent sur l’île de Bohio, que Colomb baptisa Hispaniola (La Española, « L’Espagnole »), car elle lui rappelait les paysages de Castille. Les habitants se montrèrent d’abord craintifs, pensant que les Espagnols venaient du ciel, mais des relations amicales se nouèrent, et les marins reçurent un peu d’or.

Un événement malheureux survint la nuit du réveillon de Noël (24 au 25 décembre 1492) : la Santa María s’échoua sur un récif alors qu’un mousse était seul à la barre. Le navire fut perdu, et seule l’aide des Indiens permit de débarquer la majeure partie de la cargaison. Colomb fut contraint de laisser 39 hommes sur place dans un fortin construit avec le bois du navire échoué, baptisé La Navidad.

Alonso Pinzón rejoignit Colomb le 6 janvier 1493, tentant de justifier son départ solitaire. Longeant les côtes nord de l’île, les deux navires rescapés arrivèrent dans la baie de Samaná, où ils rencontrèrent des populations plus agressives, les « cannibales » évoqués précédemment, déclenchant une escarmouche. Les marins, fatigués de leur séjour dans les îles, exprimèrent leur désir de rentrer en Europe.

6. Le Retour Triomphal et ses Conséquences Immédiates 🚢🌟

Christophe Colomb mit le cap vers l’Espagne le 16 janvier 1493, bénéficiant de vents favorables plus au nord.

6.1 Les Périls du Retour ⛈️

Le 12 février, la Pinta, commandée par Alonso Pinzón, disparut de nouveau lors d’une tempête. Craignant de ne pas arriver en Espagne pour relater ses découvertes, Colomb consigna celles-ci sur un parchemin qu’il plaça dans un tonneau jeté à la mer, demandant à celui qui le découvrirait de le porter au roi d’Espagne.

Trois jours plus tard, le temps se calma, et la Niña atteignit une île de l’archipel portugais des Açores, où Colomb fut fraîchement reçu par le gouverneur portugais. Le 18 février, le vaisseau repartit, mais une nouvelle tempête le fit dériver.

6.2 Un Retour Héroïque et des Tensions Diplomatiques 🇵🇹🇪🇸

Le 4 mars, Colomb arriva dans l’estuaire du Tage, au Portugal. La nouvelle de sa « découverte des Indes » s’était déjà répandue, et la population de Lisbonne se précipita pour voir les « Indiens » qu’il avait ramenés. Colomb apprit que la Pinta de Martín Pinzón, qui avait dérivé vers la Galice, était arrivée avant lui au port de Baiona.

Le roi Jean II de Portugal demanda à voir l’explorateur. Le 9 mars, Colomb fut reçu en audience privée. À la fin de l’entretien, le roi affirma que les découvertes de Colomb lui revenaient, en vertu du traité de 1479 entre le Portugal et la Castille et de la bulle pontificale de 1481. Cette revendication anticipait les futures tensions territoriales.

Finalement, Colomb quitta le Portugal le 13 mars pour Palos, qu’il atteignit le 15 mars 1493, le même jour que la Pinta. Le capitaine de la Pinta, Alonso Pinzón, mourut un mois plus tard.

Conclusion : Un Voyage qui Changea le Monde 🌍🔄

Le premier voyage de Christophe Colomb, malgré ses erreurs de calcul et ses malentendus géographiques, demeure un exploit maritime sans précédent. Il a ouvert la voie à des siècles d’exploration et de colonisation européenne des Amériques, modifiant radicalement les trajectoires historiques des continents. Les sources révèlent un personnage déterminé, stratégique dans sa communication et ses exigences, et dont la persévérance a finalement permis de concrétiser un rêve jugé improbable par beaucoup. Ce fut le début d’une nouvelle ère, non pas celle d’une route raccourcie vers l’Asie, mais celle d’une rencontre inattendue avec un « Nouveau Monde », aux conséquences profondes et durables pour l’humanité.

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