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5 Décembre 2013 : Mort de Nelson Mandela

Posted on décembre 8, 2025décembre 8, 2025 By Lordkelvin765@gmail.com Aucun commentaire sur 5 Décembre 2013 : Mort de Nelson Mandela

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Nelson Mandela : Un Symbole Mondial de la Paix, de la Résistance et de la Réconciliation 🇿🇦

Nelson Rolihlahla Mandela (prononcé [xoˈliːɬaɬa manˈdeːla] en xhosa), souvent désigné par son nom de clan tribal « Madiba », est une figure incontournable de l’histoire du XXe siècle. Né le 18 juillet 1918 à Mvezo, dans la province du Cap, et décédé le 5 décembre 2013 à Johannesburg, il fut un homme d’État sud-africain dont la vie est synonyme de la lutte contre l’oppression raciale.

Dirigeant historique de la résistance contre le système institutionnel de ségrégation raciale, l’apartheid, Mandela a passé près de trois décennies en prison. Après sa libération en 1990, il a co-mené la transition pacifique vers la démocratie, ce qui lui a valu le prix Nobel de la paix en 1993, conjointement avec Frederik Willem de Klerk. Il est ensuite devenu le premier président noir de la République d’Afrique du Sud, de 1994 à 1999, période durant laquelle il a œuvré pour la réconciliation nationale, forgeant l’image de la « nation arc-en-ciel ».


🌍 Jeunesse et Formation d’un Militant (1918–1943)

Origines et Famille Royale Thembu

Nelson Rolihlahla Mandela est né le 18 juillet 1918 dans le village de Mvezo, près de Mthatha, dans l’actuel Cap-Oriental. Son prénom de naissance, Rolihlahla, est souvent traduit familièrement par « fauteur de troubles ».

Il est issu d’une famille royale Thembu de l’ethnie Xhosa, qui régnait sur une partie du Transkei. Son arrière-grand-père paternel était Inkosi Enkhulu (roi du peuple thembu). Bien que son grand-père ne fût pas éligible à la succession, c’est de lui que vient le nom de famille Mandela. Son père, Gadla Henry Mphakanyiswa, était chef du village de Mvezo, mais fut déchu de sa fonction par les autorités coloniales, obligeant la famille à s’exiler à Qunu. À la mort de son père de la tuberculose, alors que Nelson n’avait que neuf ans, il fut adopté de manière informelle par le régent Jongintaba Dalindyebo, reconnaissant l’aide passée de son père.

Éducation et Découverte de l’Activisme

Nelson Mandela fut le premier de sa famille à fréquenter l’école. Son institutrice méthodiste lui donna le prénom de Nelson, une pratique courante à l’époque. Cette éducation lui a permis de recevoir une formation à la fois africaine traditionnelle et européenne. À 16 ans, il subit le rite d’initiation thembu.

Il étudia ensuite au Clarkebury Boarding Institute, où il obtint son Junior Certificate en deux ans au lieu de trois. Il poursuivit ses études à l’école méthodiste d’Healdtown. Après avoir obtenu son diplôme, il intégra l’université de Fort Hare, la seule à accepter les étudiants noirs à l’époque. C’est là qu’il fit la rencontre déterminante d’Oliver Tambo, qui devint son ami et collègue.

C’est aussi à Fort Hare qu’il commença à s’intéresser au débat politique, se découvrant d’abord partisan du Royaume-Uni contre l’Allemagne nazie. Ses discussions avec ses camarades l’amenèrent à découvrir le Congrès national africain (ANC). Après un conflit avec l’administration universitaire concernant le Conseil Représentatif des Étudiants (CRE), il fut renvoyé.

Peu après, le régent organisa un mariage arrangé pour lui et son fils, Justice. Mécontents, les deux jeunes hommes s’enfuirent à Johannesburg. Mandela trouva d’abord un emploi de garde dans une mine, rapidement annulé, puis devint employé dans un cabinet d’avocats grâce à Walter Sisulu. Il compléta par correspondance sa licence à l’Université d’Afrique du Sud, puis étudia le droit à l’université du Witwatersrand, un lieu où il rencontra de futurs militants anti-apartheid.

Premières Études de Droit et Influences Politiques

Durant ses études, Mandela découvrit et adhéra à l’idéal de non-violence prôné par Gandhi, une doctrine inspirante pour les militants anti-apartheid. Bien que la source indique que certains doutent qu’il ait été convaincu par le marxisme, il adhéra au Parti communiste sud-africain (SACP) et fut même membre de son comité central. Il rappela d’ailleurs les liens unissant l’ANC et le SACP en 1992, bien qu’il ait nié cette appartenance toute sa vie pour des raisons diplomatiques.

L’activité physique était essentielle pour lui ; il pratiquait la boxe et la course à pied, non pour la compétition, mais pour canaliser sa « colère et [sa] frustration sur un punching-ball ».

✊ La Lutte Contre l’Apartheid

Entrée au Congrès National Africain (ANC) et Résistance Non Violente

C’est en 1943 que Nelson Mandela rejoignit l’ANC. Il épousa Evelyn Ntoko Mase en 1944. L’ANC, sous Alfred Xuma, commença à revendiquer le suffrage universel non racial (one man one vote). Mandela adhéra à la Ligue de jeunesse de l’ANC, menée par des figures comme Anton Lembede et Walter Sisulu, qui prônait des actions de masse contre la ségrégation raciale et la domination de la minorité blanche.

Après la victoire inattendue du Parti national en 1948, le système de l’apartheid fut mis en place, officialisant une ségrégation basée sur le statut racial. En 1952, Mandela devint président de l’ANC du Transvaal et vice-président national. Il organisa la Campagne de Désobéissance Civile (Defiance Campaign) contre les lois injustes de l’apartheid, une campagne qui vit 8 500 manifestants arrêtés, dont Mandela. Après cela, le gouvernement renforça la répression avec le Public Safety Act de 1953.

Parallèlement, Nelson Mandela et Oliver Tambo ouvrirent le cabinet d’avocats Mandela & Tambo, offrant des conseils juridiques gratuits ou à bas coût pour la population noire. En 1955, le Congrès du Peuple adopta la « Charte de la liberté », qui devint la base du mouvement anti-apartheid. En 1956, Mandela et 156 autres personnes furent arrêtés et accusés de trahison. Ce procès marathon dura jusqu’en 1961, date à laquelle tous furent finalement acquittés.

Tournant de la Lutte Armée (Umkhonto we Sizwe)

La pression sur l’ANC augmenta, notamment avec la sécession des « africanistes » qui formèrent le Congrès panafricain (PAC) en 1959. Le 21 mars 1960, le massacre de Sharpeville marqua un tournant : lors d’une manifestation pacifique du PAC contre les lois sur les laissez-passer, la police tira sans sommation sur une foule non armée, tuant soixante-neuf personnes.

Face à l’échec de la lutte pacifique et à l’intensification de la répression, Mandela abandonna la stratégie non violente et fonda Umkhonto we Sizwe (MK), la branche militaire de l’ANC, en 1961. Il décrivit ce passage à la lutte armée comme un dernier recours.

Le MK commença une campagne de sabotage ciblant des installations publiques et militaires symboliques de l’apartheid (bureaux de laissez-passer, cours de justice pour natifs, etc.), avec des instructions strictes pour éviter toute perte de vie humaine. Mandela planifiait une guérilla seulement si le sabotage échouait à mettre fin à l’apartheid.

En 1962, il quitta l’Afrique du Sud pour une tournée continentale, cherchant un soutien extérieur et des armes, se rendant notamment en Tanzanie, au Ghana, au Nigeria, et en Algérie nouvellement indépendante, où il suivit une formation militaire. Il étudia les stratégies de guerre de Carl von Clausewitz, Mao Zedong et Che Guevara. En raison de cet engagement militaire et de la qualification de l’ANC comme « organisation terroriste », Nelson Mandela fut inscrit sur la liste noire américaine du terrorisme jusqu’en 2008. Le gouvernement du Royaume-Uni, sous Margaret Thatcher, adopta une ligne similaire.

Arrestation et Procès de Rivonia (1962–1964)

Nelson Mandela fut arrêté le 5 août 1962 après dix-sept mois de clandestinité. Son arrestation fut facilitée par des informations transmises par la CIA à ses homologues sud-africains. Il était considéré comme un terroriste et un communiste dans le contexte de la Guerre froide, où l’idéologie de l’apartheid était perçue par l’Occident comme une ligne de défense.

Le Procès de Rivonia commença en octobre 1963, où Mandela et d’autres dirigeants de l’ANC (arrêtés à Rivonia en juillet 1963) furent accusés de sabotage, de trahison, et de liens avec le Parti communiste sud-africain.

Le 20 avril 1964, Mandela prononça sa célèbre déclaration de défense devant la Haute Cour de Pretoria, justifiant le recours à la violence comme nécessité face à l’oppression étatique. Il conclut son discours par ces mots, exprimant son dévouement à l’idéal d’une société libre et démocratique :

« Toute ma vie je me suis consacré à la lutte pour le peuple africain. J’ai combattu contre la domination blanche et j’ai combattu contre la domination noire. J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel j’espère vivre et agir. Mais, si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir. »

Les accusés furent jugés coupables et condamnés à la détention à perpétuité le 12 juin 1964, échappant de peu à la peine de mort, en partie grâce à la pression internationale. Le Conseil de sécurité des Nations unies condamna le procès et commença à recommander des sanctions.


⛓️ Les Années de Détention (1964–1990)

La Prison de Robben Island

De 1964 à 1982, Nelson Mandela (matricule 46664) fut emprisonné à l’île-prison de Robben Island, où il passa dix-huit de ses vingt-sept années de captivité. Il fut soumis à des conditions de vie extrêmement rudes, notamment des travaux forcés dans une carrière de chaux, causant des problèmes oculaires. Les prisonniers noirs recevaient les plus petites rations et étaient séparés des criminels de droit commun. En tant que prisonnier de classe D (la plus basse), il n’avait droit qu’à une visite et une lettre tous les six mois, souvent censurées.

Malgré la difficulté, Mandela ne se laissa pas briser. Il refusait tout traitement de faveur et participait aux actions de contestation comme les grèves de la faim. Il s’obligeait à des exercices quotidiens (pompes, course sur place) dans sa cellule minuscule, puisant dans la discipline acquise à la salle de boxe.

Développement Personnel et Stratégique

La détention fut paradoxalement une période de croissance intellectuelle et stratégique. L’île devint l’« université Mandela » où les prisonniers partageaient leurs connaissances, y compris des œuvres littéraires comme Invictus.

Mandela profita de son emprisonnement pour étudier l’histoire et la langue des Afrikaners, l’afrikaans, dans le but de comprendre leur mentalité. Il en vint à considérer l’Afrikaner comme un Africain au même titre que ses codétenus noirs, estimant que, dans d’autres circonstances, il aurait pu partager leur point de vue sur l’apartheid. Cette compréhension fut la clé de son esprit de réconciliation lors des futures négociations.

Il étudia le droit par correspondance avec l’université de Londres, obtenant un diplôme de bachelor of Laws.

Pollsmoor et les Premières Négociations

En mars 1982, Mandela fut transféré à la prison de Pollsmoor, avec des conditions de vie moins dures, un transfert qui aurait pu être motivé par la volonté du ministre de la Justice, Kobie Coetsee, d’établir un contact discret avec lui.

Pendant ce temps, le MK relança la guérilla, commettant des attentats (comme la centrale nucléaire de Koeberg ou l’attentat à la bombe de Pretoria). L’État d’apartheid répondit par des escadrons de la mort comme la Vlakplaas.

En février 1985, le président Pieter Willem Botha lui offrit la liberté conditionnelle en échange d’un renoncement à la lutte armée. Mandela rejeta l’offre dans une déclaration lue par sa fille Zindzi, affirmant que « Seuls les hommes libres peuvent négocier. Un prisonnier ne peut pas faire de contrat ». La première rencontre directe entre Mandela et le gouvernement eut lieu en novembre 1985, ouvrant la voie à des négociations futures.

La pression internationale et locale s’intensifia, marquée par le concert hommage de ses 70 ans à Wembley en 1988, regardé par des centaines de millions de téléspectateurs, exposant au monde sa captivité et l’oppression de l’apartheid. En 1989, il eut un entretien avec Pieter Botha, puis avec son successeur, Frederik de Klerk, qu’il décrivit comme « le plus sérieux et le plus honnête des leaders blancs » avec qui il avait négocié.


🕊️ Vers une Nouvelle Afrique du Sud : Négociations et Prix Nobel

Discours de la Réconciliation et Fin de la Lutte Armée

Le 2 février 1990, le président De Klerk annonça la levée de l’interdiction de l’ANC et la libération prochaine de Mandela.

Nelson Mandela fut libéré le 11 février 1990, après 27 ans, 6 mois et 6 jours d’emprisonnement. L’événement fut retransmis dans le monde entier. Depuis le balcon de l’hôtel de ville du Cap, Mandela réaffirma son engagement pour la paix et la réconciliation, mais insista sur le fait que la lutte armée de l’ANC n’était pas encore terminée, tant que les facteurs qui l’avaient rendue nécessaire subsistaient. Cependant, le 26 février 1990, il demanda à ses partisans de jeter leurs armes à la mer pour pacifier les relations, notamment avec le parti zoulou Inkhata.

Mandela mena les négociations cruciales pour l’élaboration d’une nouvelle constitution transitoire, débutant par les accords de Groote Schuur en mai 1990. En août 1990, l’ANC proclama la fin de la lutte armée (Pretoria Minute).

Obstacles et Tragédies

La transition fut difficile et marquée par de fortes tensions. Les pourparlers s’interrompirent en 1992 après le massacre de Boipatong, où Mandela accusa le gouvernement de De Klerk de complicité. Les négociations reprirent après le massacre de Bisho, la menace de confrontation sanglante démontrant que la négociation était la seule voie.

L’assassinat de Chris Hani, dirigeant du MK et du SACP, par un extrémiste blanc en avril 1993, mena le pays au bord de la guerre civile. Mandela intervint en lançant un appel au calme, un discours considéré comme présidentiel, malgré qu’il n’ait pas encore été élu.

Réussite Diplomatique : Le Prix Nobel de la Paix (1993) 🏆

Les efforts de Nelson Mandela et de Frederik de Klerk furent couronnés par le prix Nobel de la paix en 1993, en reconnaissance de leur rôle pour l’élimination pacifique de l’apartheid et l’établissement des fondations d’une Afrique du Sud démocratique. Mandela rendit hommage à De Klerk pour avoir eu le courage d’admettre le tort causé par l’apartheid.

Éviter la Guerre Civile (Viljoen et Inkatha)

Avant les premières élections non raciales (fixées au 27 avril 1994), Mandela dut négocier avec deux factions majeures menaçant d’éclatement du pays :

  1. Le général Constand Viljoen, chef de l’Afrikaner Volksfront (AVF), qui réclamait un Volkstaat (un État ethniquement pur pour les Afrikaners). Grâce à son frère jumeau et de multiples rencontres, Mandela réussit à convaincre Viljoen de se désolidariser de l’extrême droite et de participer aux élections avec son nouveau parti, le Front de la liberté.
  2. Le roi zoulou Goodwill Zwelithini kaBhekuzulu et le prince Mangosuthu Buthelezi (Inkatha), qui menaçaient de créer un État zoulou indépendant au KwaZulu-Natal. Après des négociations tendues, Buthelezi accepta finalement de participer au scrutin quelques jours avant la date limite.

Ces négociations réussies permirent d’éviter une guerre civile entre Noirs et Blancs.


🇿🇦 Président de la République (1994–1999) : La Nation Arc-en-ciel

Le Gouvernement d’Unité Nationale

Suite aux premières élections générales multiraciales en avril 1994, remportées largement par l’ANC (62,6 % des voix), Nelson Mandela fut élu président de la République d’Afrique du Sud. Il prêta serment le 10 mai 1994 aux Union Buildings de Pretoria, devant des responsables politiques internationaux, d’Al Gore à Fidel Castro.

Il dirigea le premier gouvernement non racial, un gouvernement d’unité nationale, incluant l’ANC, le Parti national (NP) et l’Inkatha Freedom Party. Thabo Mbeki (ANC) et Frederik de Klerk (NP) furent ses deux vice-présidents. Dans son discours d’investiture, Mandela célébra la fin de l’apartheid et annonça la création de la « nation arc-en-ciel », cimentée par l’égalité raciale et l’amour commun du pays.

En 1996, le Parti national quitta le gouvernement d’unité nationale pour l’opposition, peu après l’adoption d’une nouvelle constitution. En décembre 1997, Mandela quitta la présidence de l’ANC, assurant une passation des pouvoirs en douceur à Thabo Mbeki et contribuant à la stabilité politique. Il se retira du pouvoir en 1999, peu avant son 81e anniversaire.

La Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR)

Conformément aux accords de transition, Mandela établit la Commission de la Vérité et de la Réconciliation (CVR), présidée par l’archevêque Desmond Tutu (Prix Nobel de la Paix). L’objectif était de recueillir les témoignages des exactions et des crimes commis sous l’apartheid par le gouvernement, les forces de sécurité, mais aussi par les mouvements de libération comme l’ANC.

La CVR offrait l’amnistie aux coupables de violence en échange d’aveux complets, dans l’optique d’une « catharsis » nationale. Mandela lui-même montra l’exemple en détaillant les exactions de l’ANC, notamment en Angola, et admit que l’ANC avait violé les droits de l’homme dans sa lutte. Bien que critiqué pour le faible nombre de responsables de haut niveau ayant comparu et pour les lenteurs des indemnisations, la méthode Mandela de « dialogue sans exclusion » (selon la CVR) fit école en Afrique. Pour Desmond Tutu, « sans pardon, il n’y a pas d’avenir, mais sans confessions, il ne peut y avoir de pardon ».

Symboles de la Réconciliation (Springboks, Orania)

Mandela prôna activement la réconciliation entre Noirs et Blancs. Il se rendit à Orania pour rencontrer la veuve d’Hendrik Verwoerd (architecte principal des lois d’apartheid) et organisa des événements symboliques.

L’acte de réconciliation le plus célèbre fut son soutien à l’équipe nationale de rugby, les Springboks, lors de la Coupe du monde de rugby 1995 organisée en Afrique du Sud. Il présenta le trophée au capitaine afrikaner, François Pienaar, portant le maillot de l’équipe, transformant l’événement en un symbole puissant de l’unité nationale. Cette politique fut parfois mal tolérée par certains de ses partisans noirs, mais considérée par la communauté internationale comme un succès essentiel ayant permis d’éviter la guerre civile.

Politique Économique et Sociale (RDP) 🏗️

Nelson Mandela laissa la gestion quotidienne de l’économie à des mains blanches et à Thabo Mbeki. Le gouvernement lança le Programme de Reconstruction et de Développement (RDP) en 1994 pour lutter contre les inégalités socio-économiques héritées de l’apartheid, comparé au New Deal américain.

Le RDP se concentra sur l’accès aux services sociaux de base :

  • Construction de plus d’un million de logements à bas coût entre 1994 et 2001.
  • Accès à l’eau potable pour près de cinq millions de personnes.
  • Raccordement de 1,75 million de foyers au réseau électrique.
  • Création de nouvelles cliniques et programmes de vaccination.

Néanmoins, l’aile gauche de l’ANC critiqua les choix économiques du gouvernement, qui avait écarté les nationalisations et la redistribution radicale des richesses pour rassurer les investisseurs étrangers. Le programme RDP fut également critiqué pour la faible qualité des constructions et le faible pourcentage de terres redistribuées.

Le Fléau du SIDA : Une Négligence Critiquée 💔

Un des points faibles de la présidence de Mandela fut la lutte contre le sida, en pleine expansion. Le juge Edwin Cameron critiqua l’inefficacité de la politique gouvernementale. Mandela admit après son mandat qu’il avait pu manquer à son devoir en ne prêtant pas suffisamment attention à l’épidémie. Pendant son mandat, le taux de femmes enceintes séropositives a triplé, et l’espérance de vie moyenne a chuté drastiquement entre 1995 et 1998. Mandela n’intervint pas lorsque son successeur, Thabo Mbeki, commença à nier la transmission virale du VIH.


🌐 Retraite Active et Influence Globale

Après avoir quitté la présidence en 1999, Mandela, qui était le plus vieux président élu à 75 ans, ne se retira pas complètement.

Engagement Caritatif et Fondation Nelson-Mandela

Il consacra son temps à des œuvres caritatives, notamment à travers le fonds d’aide à l’enfance (1994) et la Fondation Nelson-Mandela (1999), se focalisant sur l’éducation et la lutte contre le sida. Les concerts internationaux 46664 (du nom de son numéro de prisonnier) furent créés pour financer cette fondation. Il fut impliqué dans le mouvement Make Poverty History.

En 2002, il entra en conflit ouvert avec Thabo Mbeki concernant le sida, lui reprochant de débattre alors que des gens mouraient. En 2005, il s’exprima publiquement sur le sida à l’occasion du décès de son fils Makgatho.

Positions Internationales (Libye, Irak, Zimbabwe)

La politique étrangère de Mandela après l’apartheid fut marquée par la loyauté envers ceux qui avaient soutenu l’ANC. Il salua des pays controversés, comme la Jamahiriya arabe libyenne de Mouammar Kadhafi, qu’il qualifia de « leader moral » ou « frère leader ». Il rappela que lorsque les États-Unis soutenaient l’apartheid, Kadhafi aidait l’ANC, et que l’Afrique du Sud ne serait pas forcée d’abandonner ses alliés. Mandela joua un rôle de médiateur crucial auprès de Kadhafi dans l’affaire de l’attentat de Lockerbie, permettant le procès des deux accusés aux Pays-Bas.

Il fut également un critique virulent de la politique américaine sous George W. Bush. En 2003, il s’opposa fermement à la guerre d’Irak sans l’aval de l’ONU, accusant Bush d’arrogance et de vouloir « plonger le monde dans l’holocauste ». Il accusa les États-Unis de n’agir que pour le pétrole et rappela leur passé de violations des droits de l’homme.

En 2000, il critiqua le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, lui reprochant de s’accrocher au pouvoir et de recourir à la violence. En 2008, il condamna publiquement le « tragique manque de leadership » au Zimbabwe.

Concernant le conflit israélo-palestinien, Mandela demanda en 1999 qu’Israël se retire des territoires occupés, mais aussi que les pays arabes reconnaissent le droit d’Israël d’exister. Il avait précédemment comparé la lutte des Palestiniens à celle des Noirs sud-africains.

Le Conseil des Global Elders 👵👴

En 2007, à l’initiative de Richard Branson et Peter Gabriel, Nelson Mandela, Graça Machel et Desmond Tutu fondèrent le conseil des Global Elders (les Sages Universels). Ce groupe, composé d’anciens dirigeants influents (incluant Kofi Annan et Jimmy Carter), avait pour but d’utiliser leur expérience et leur sagesse pour résoudre les problèmes mondiaux, en agissant « pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là où il y a le conflit, et donner l’espoir là où règne le désespoir ».


💔 Santé, Décès et Controverses

Dernières Années et Mort

En 1998, Mandela s’était marié pour la troisième fois, le jour de ses 80 ans, avec Graça Machel.

En juillet 2001, il fut soigné pour un cancer de la prostate. À l’âge de 85 ans (2004), il annonça son retrait de la vie publique pour passer plus de temps avec sa famille, demandant à ne plus être sollicité : « ne m’appelez pas, je vous appellerai ».

En juin 2013, souffrant d’une infection pulmonaire récidivante (probable séquelle d’une tuberculose contractée durant sa détention de 27 ans), son état devint critique.

Le président sud-africain Jacob Zuma annonça sa mort le 5 décembre 2013, à 95 ans, des suites d’une infection respiratoire. L’ensemble de la communauté internationale salua de façon unanime l’icône, et 53 pays déclarèrent au moins un jour de deuil national. Mandela fut inhumé le 15 décembre 2013 dans le village de Qunu, où il avait passé une partie de son enfance.

Les Paradise Papers et le Différend Juridique

Après son décès, le nom de Nelson Mandela fut cité dans l’affaire des Paradise Papers. Un conflit juridique éclata au sujet des droits sur des dépôts d’argent secrets à l’étranger.

Il fut révélé qu’un Trust, nommé MAD Trust (faisant référence à son clan, Madiba), avait été créé en 1995 dans l’île de Man, un paradis fiscal. Les avocats représentant sa succession intentèrent une action en justice contre son ancien avocat et ami de trente ans, Ismail Ayob, l’accusant d’avoir créé le Trust sans le consentement de Mandela et d’avoir transféré sans autorisation 2,1 millions de dollars. Ayob affirma que Mandela, en tant qu’avocat qualifié, connaissait le fonctionnement des Trusts et que l’argent provenait de donateurs étrangers pour aider des personnes dans le besoin à l’étranger (dont Margot Honecker, veuve d’Erich Honecker).


💡 La Pensée Profonde de Madiba

L’Héritage de Gandhi et le Pragmatisme de la Violence

Mandela fut profondément inspiré par la doctrine de non-violence (satyagraha) de Gandhi. Il voyait dans la pensée gandhienne une quête d’ordre économique et social s’opposant à la fois au capitalisme et au communisme, se concentrant sur l’interdépendance et la capacité humaine de changer l’oppresseur.

Cependant, la non-violence était pour Mandela une stratégie pragmatique. L’absence de résultats de la lutte pacifique et les massacres du régime de l’apartheid le conduisirent à la lutte armée (MK), avec l’intention d’abord de faire du sabotage, inspiré par le succès de la révolution cubaine et les écrits de Che Guevara.

Malgré cela, son temps en prison le fit évoluer vers la conclusion que : « Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé ». Il parvint à négocier avec les généraux afrikaners, leur expliquant que bien que l’ANC n’ait pas les moyens de gagner la guerre sur le champ de bataille, ils ne pourraient pas gagner en raison du nombre de Noirs et du soutien de la communauté internationale.

La Philosophie Ubuntu

Nelson Mandela adhérait profondément à l’éthique humaniste africaine d’Ubuntu, une philosophie bantoue non directement traduisible qui exprime la conscience du lien entre l’individu et la communauté. Ubuntu est souvent résumé par le proverbe zoulou : « qu’un individu est un individu à cause des autres individus ». L’archevêque Desmond Tutu l’a défini comme « mon humanité est inextricablement liée à ce qu’est la vôtre ».

Cette éthique promeut la compassion, l’ouverture d’esprit et s’oppose à l’individualisme. Mandela expliquait que cette philosophie encourageait à voir le meilleur dans les gens et à agir pour développer et améliorer la communauté.

Justice, Égalité et Pauvreté

Pour Mandela, la vraie liberté ne consistait pas seulement à se débarrasser de ses chaînes, mais à vivre d’une manière qui respecte et renforce la liberté des autres, car « L’opprimé et l’oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité ».

Il luttait contre toute forme de domination ethnique. Il condamnait fermement le racisme, définissant l’oppresseur comme « prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit ».

Après son mandat, Mandela continua son combat contre la pauvreté et les inégalités, qu’il comparait à l’apartheid : « La pauvreté massive et les inégalités obscènes sont des fléaux de notre époque qui ont leur place à côté de l’esclavage et de l’apartheid ». Il affirmait que vaincre la pauvreté n’est pas un geste de charité, mais « un acte de justice ».


💡 L’Héritage Durable et les Polémiques

Popularité Inégalée et Symbole Mondial 🌟

Nelson Mandela jouit d’une popularité consensuelle en Afrique du Sud, où il est souvent surnommé « Madiba ». Il est salué comme le père d’une Afrique du Sud multiethnique et pleinement démocratique.

Desmond Tutu le considérait comme une « icône mondiale de la réconciliation » et un « colosse moral ». Pour le magazine Newsweek, il était « le libérateur national, le sauveur, leur Washington et Lincoln en un seul homme ». Il est l’unique personnalité politique mondiale contemporaine à avoir reçu un hommage aussi unanime, respecté et affectueux. L’ONU a d’ailleurs déclaré le 18 juillet « journée internationale Nelson Mandela ».

Cependant, cette aura idéologique et politique, celle du « père de la nation », pose un défi pour l’avenir de la jeune démocratie, car aucune société ne peut baser son futur uniquement sur « la supposition de la sagesse et de l’altruisme d’un dirigeant », comme l’a souligné Robert Schrire.

Critique de l’Héritage Politique et Social

Malgré la solidité démocratique qu’il a laissée, l’héritage socio-économique de Mandela est jugé contrasté.

  • Inégalités et Pauvreté : Dans les townships, certains critiques estiment que Mandela a « trahi son peuple » en favorisant l’économie blanche, et regrettent de ne pas l’avoir vu rester plus longtemps au pouvoir. L’Afrique du Sud est devenue l’un des pays les plus inégalitaires au monde ; si l’extrême pauvreté a reculé, les inégalités se sont accrues, avec les revenus des Blancs progressant plus rapidement que ceux des Noirs. En 2005, la redistribution des terres était au point mort, avec 80 % des surfaces cultivables toujours aux mains des Blancs .
  • Corruption et Crime : Des critiques, comme l’écrivain André Brink, ont déploré l’incompétence et la corruption des dirigeants de l’ANC après Mandela. Desmond Tutu a exprimé son soulagement que Mandela ne soit pas pleinement conscient du niveau de corruption au sein du parti. La grande criminalité (homicides, viols, cambriolages) est restée un problème majeur hérité de l’apartheid, exacerbé par un taux de chômage des Noirs nettement supérieur à celui des Blancs (42 % contre 4 % en 1999).
  • Discrimination Positive : La politique de discrimination positive (Black Economic Empowerment) a permis la création d’une classe moyenne noire, mais fut critiquée pour n’avoir favorisé que les diplômés urbains et avoir encouragé le départ des Blancs qualifiés qui se sentaient discriminés.
  • Winnie Mandela : Son ancienne épouse, Winnie Madikizela-Mandela, a critiqué la politique menée durant sa présidence, accusant Mandela d’avoir accepté un « mauvais arrangement » et d’avoir permis à l’économie blanche de dominer. Elle critiqua également la CVR qui l’avait accusée de violations des droits de l’homme.

Malgré ces difficultés, l’ancien représentant Peter Hain a souligné que l’apartheid avait laissé un héritage très lourd, et que Mandela et ses successeurs avaient accompli beaucoup de progrès dans les domaines du logement et de l’éducation. L’héritage de Mandela réside dans l’instauration d’une démocratie multiraciale, offrant aux Sud-Africains le droit de maîtriser leur propre destin .


🎬 Culture Populaire et Hommages

Nelson Mandela a fait l’objet de plus de 250 prix et récompenses nationales et internationales sur plus de quarante ans. Outre le Prix Nobel de la Paix et le Prix Sakharov (1988), il a reçu des distinctions majeures comme le Bharat Ratna (la plus haute distinction indienne, 1990) et la Médaille présidentielle de la Liberté (États-Unis, 2002). En 2015, il fut intronisé au Temple de la renommée du World Rugby (IRB Hall of Fame) pour sa contribution à la réussite de la Coupe du monde de 1995.

Son image a largement influencé la culture populaire, la musique en particulier, devenant un symbole de résistance :

  • Musique : De nombreuses chansons lui ont été dédiées : Free Nelson Mandela (The Specials, 1984), I Just Called to Say I Love You (Stevie Wonder, 1985 – titre interdit en Afrique du Sud), Asimbonanga (Mandela) (Johnny Clegg, 1987), Bring Him Back Home (Nelson Mandela) (Hugh Masekela, 1987), et Mandela Day (Simple Minds, 1989). Il fut la figure centrale du concert hommage de ses 70 ans au Stade de Wembley en 1988.
  • Cinéma et Télévision : Sa vie a été le sujet de nombreux films et téléfilms, notamment Mandela (1987), Mandela and de Klerk (1997), Goodbye Bafana (2007). Il fut incarné par Morgan Freeman dans Invictus (2010), centré sur la Coupe du monde de rugby 1995, et par Idris Elba dans Mandela : Un long chemin vers la liberté. Mandela lui-même fit une apparition en tant que professeur à Soweto à la fin du film Malcolm X (1992) de Spike Lee.
  • Sciences : Des espèces d’insectes ont été nommées en son hommage, telles que Acritus mandelai et Capederces madibai.

Synthèse Analytique : L’Architecte de la Liberté

Nelson Mandela, initialement Rolihlahla, le « fauteur de troubles », a transformé cette étiquette en devenant l’architecte de la nation sud-africaine moderne. Son parcours est une étude de cas en pragmatisme politique, passant de l’idéal gandhien de non-violence à la lutte armée (MK) en réponse à l’oppression brutale de l’apartheid. L’une des leçons les plus fondamentales de sa vie n’est pas seulement sa capacité à endurer vingt-sept années d’emprisonnement, mais sa capacité à utiliser cette période pour étudier son ennemi et adopter la philosophie ubuntu. Cette compréhension intime des Afrikaners, née des dures conditions de Robben Island, lui a permis d’initier la réconciliation, non pas par simple bonté, mais par une nécessité stratégique absolue, afin d’éviter une guerre civile dévastatrice.

Sa présidence fut marquée par des actes symboliques puissants (les Springboks, la CVR) visant à souder une nation profondément fracturée. Cependant, son bilan économique et social fut teinté par l’héritage des inégalités de l’apartheid, la lenteur de la réforme agraire, et, de manière regrettable, une relative négligence de l’épidémie de SIDA. En tant que chef d’État, il a démontré une loyauté indéfectible envers ses anciens alliés, même les plus controversés (comme Kadhafi), au nom d’une autorité morale qui refusait d’abandonner ceux qui avaient soutenu la cause anti-apartheid pendant les heures les plus sombres.

Finalement, Mandela est resté fidèle à l’idéal exposé lors du procès de Rivonia : le combat pour une société où toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie. Son héritage, bien que complexe en raison des défis socio-économiques persistants en Afrique du Sud (inégalités, corruption), reste universel , incarnant l’idée que même face à l’oppression extrême, la négociation, la réconciliation, et le respect mutuel (ubuntu) peuvent triompher de la haine. Son parcours illustre que la véritable liberté est de vivre d’une manière qui respecte et renforce la liberté des autres .


Nelson Mandela: un homme, un destin, un monde entier en deuil. Son message résonne comme un phare pour la justice sociale et la fraternité mondiale.

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