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8 août 1888 : Jack l’Evantreur entre en scène dans le quartier de WhiteChapel.

Posted on août 8, 2025juillet 17, 2025 By Lordkelvin765@gmail.com Aucun commentaire sur 8 août 1888 : Jack l’Evantreur entre en scène dans le quartier de WhiteChapel.

Bienvenue sur notre article dédié à Jack l’Éventreur, le mystère emblématique qui continue de hanter l’imaginaire collectif 👻. Plongeons dans l’histoire de ce tueur en série qui a terrorisé les rues de Whitechapel à la fin du XIXe siècle, et découvrons comment il est devenu un véritable mythe moderne.


🔪 Jack l’Éventreur : Un Mythe Ancré dans l’Histoire et le Mystère

Jack l’Éventreur, ou Jack the Ripper en anglais, est le surnom tristement célèbre donné à un tueur en série qui a sévi dans le district londonien de Whitechapel en 1888. Cette affaire criminelle, qui captive l’attention depuis son déroulement jusqu’à aujourd’hui, a généré d’innombrables hypothèses et inspiré une multitude d’œuvres, lui conférant ainsi le statut de mythe moderne.

Le nom de ce tueur, dont l’identité demeure inconnue à ce jour, est apparu pour la première fois dans une missive surnommée la lettre « Dear Boss ». Reçue en septembre 1888 par une agence de presse, cette lettre a été largement diffusée dans les journaux de l’époque, car son auteur s’y attribuait les meurtres et la signait « Jack the Ripper ». La police et les médias ont reçu de nombreuses correspondances similaires liées à l’affaire, ce qui a contribué à une couverture médiatique internationale sans précédent, assurant à Jack l’Éventreur une notoriété durable.

Les légendes entourant cette affaire complexe s’inspirent à la fois d’études historiques approfondies, du folklore populaire et de la pseudohistoire. Pour souligner l’ampleur des recherches et des analyses dédiées à ce phénomène, le terme ripperology — que l’on pourrait traduire par « éventrologie » — a même été créé pour désigner l’ensemble des études consacrées à Jack l’Éventreur et à ses victimes.


🏙️ Whitechapel en 1888 : Un Foyer de Misère et de Tensions Sociales

Pour comprendre les crimes de Jack l’Éventreur, il est essentiel de se plonger dans le contexte social et économique du Londres de la fin du XIXe siècle, en particulier celui de l’East End.

L’Explosion Démographique et la Pauvreté 📉

Vers le milieu du XIXe siècle, la Grande-Bretagne a connu un afflux migratoire significatif d’Irlandais, qui a considérablement gonflé les populations des grandes villes, notamment dans l’East End de Londres. À partir de 1882, cette pression démographique s’est accentuée avec l’arrivée de Juifs fuyant les pogroms d’Europe de l’Ouest et de la Russie tsariste, cherchant refuge dans les mêmes régions britanniques.

Le district de Whitechapel, situé dans l’East End, est devenu de plus en plus surpeuplé, ce qui a entraîné une détérioration alarmante des logements et des conditions de travail. Le vol, la violence et l’alcoolisme sont devenus des fléaux courants dans ce quartier. Au sein de cette classe économique défavorisée, de nombreuses femmes étaient contraintes de se prostituer pour assurer leur survie. En octobre 1888, le Metropolitan Police Service (MPS) estimait que Whitechapel abritait 62 lupanars et que plus de 1 200 femmes exerçaient la prostitution. Cette réalité crue est illustrée par des images d’époque montrant des soupes populaires juives ou des chômeurs de l’East End sollicitant de l’aide humanitaire, ainsi que des femmes dormant dans des hangars, surnommées « des parias dormant dans des hangars à Whitechapel ».

Troubles Sociaux et Stigmatisation du Quartier ✊

Les difficultés économiques de l’époque ont engendré des troubles sociaux de plus en plus fréquents. Entre 1886 et 1889, la police a dû intervenir lors de plusieurs émeutes, notamment celle du 13 novembre 1887, événement connu sous le nom de Bloody Sunday, où des manifestants agressaient un policier. Ces incidents ont contribué à entretenir une agitation populaire constante.

Dans ce climat tendu, des phénomènes comme l’antisémitisme, la criminalité, le nativisme et le racisme ont nourri dans l’opinion publique l’idée que Whitechapel était un véritable foyer d’immoralité. En 1888, cette perception a été tragiquement confirmée et amplifiée par la série de meurtres brutaux et horribles attribués à Jack l’Éventreur, qui ont reçu une couverture médiatique sans précédent.


🩸 Les Meurtres : La Marque de Jack l’Éventreur

Le nombre élevé d’agressions contre des femmes dans l’East End à cette période ne permet pas d’établir avec certitude combien de personnes ont été assassinées par un seul tueur. Cependant, onze meurtres, commis du 3 avril 1888 au 13 février 1891, ont fait l’objet d’une enquête approfondie du MPS, regroupés dans un dossier appelé « Whitechapel murders ». Parmi ceux-ci, seuls cinq sont formellement imputés à Jack l’Éventreur.

Le Modus Operandi ✍️

Les cinq meurtres attribués à Jack l’Éventreur sont qualifiés de « canoniques » en raison de leurs similitudes frappantes. Le tueur aurait principalement agressé des prostituées vivant dans les bas-fonds de Londres. Leur gorge était tranchée avant que leurs corps ne subissent des mutilations abdominales. L’extirpation d’organes internes d’au moins trois victimes a conduit à l’hypothèse que le meurtrier maîtrisait des notions d’anatomie ou de chirurgie. Cette théorie a semblé confirmée lorsqu’un membre du Whitechapel Vigilance Committee a reçu, en octobre 1888, la lettre « From Hell » accompagnée de la moitié d’un rein qui aurait pu appartenir à l’une des victimes.

Selon plusieurs spécialistes, le modus operandi de Jack l’Éventreur se distinguait par des profondes balafres à la gorge, des mutilations à l’abdomen et aux parties génitales, le prélèvement d’organes internes et parfois des mutilations faciales.

Les Victimes Non-Canoniques 🤔

Il est important de noter que tous les « Meurtres de Whitechapel » ne sont pas attribués à Jack l’Éventreur.

  • Emma Elizabeth Smith : Elle fut la première victime de ce dossier, kidnappée et agressée sexuellement sur Osborn Street à Whitechapel le 3 avril 1888. Un objet contondant lui fut introduit dans le vagin, rompant le péritoine, et elle décéda le lendemain au London Hospital d’une péritonite. Avant son décès, elle rapporta avoir été agressée par deux ou trois hommes. Bien que la presse ait lié cette agression aux meurtres ultérieurs, la plupart des auteurs modernes estiment qu’il s’agissait plutôt de la conséquence d’une rivalité entre bandes criminelles.
  • Martha Tabram : Assassinée le 7 août 1888, son corps fut découvert près des George Yard Buildings à Whitechapel, portant 39 coups de couteau. La brutalité du meurtre, l’absence de motif, la proximité du lieu de l’agression de Smith et la date rapprochée des autres meurtres attribués à Jack l’Éventreur ont incité la police à les relier. Cependant, parce que Tabram a été poignardée et non tailladée à la gorge et à l’abdomen, plusieurs spécialistes modernes l’excluent de la liste des victimes de Jack l’Éventreur.

Les Cinq Victimes Canoniques ✨

Ce sont ces cinq femmes qui sont, avec le plus grand consensus, considérées comme les victimes de Jack l’Éventreur :

  1. Mary Ann Nichols (alias « Polly ») :
    • Découverte : Le vendredi 31 août 1888, vers 3h40, sur Buck’s Row.
    • Mutilations : Sa gorge avait été tranchée de deux coups de couteau. La partie basse de l’abdomen présentait une profonde blessure de forme irrégulière, et plusieurs autres incisions avaient été faites sur l’abdomen avec le même couteau. Aucun organe ne manquait dans son corps.
  2. Annie Chapman (alias « Dark Annie ») :
    • Découverte : Le samedi 8 septembre 1888, vers 6h, près d’une porte donnant sur l’arrière-cour du 29 Hanbury Street dans le quartier de Spitalfields.
    • Mutilations : L’abdomen était complètement ouvert, et il fut établi que l’utérus avait été retiré.
    • Témoins : Un témoin affirma avoir vu Chapman vers 5h30 en compagnie d’un homme au teint foncé, dont l’apparence était à la fois « distinguée et minable ».
  3. Elizabeth Stride (alias « Long Liz ») :
    • Découverte : Tôt le matin du dimanche 30 septembre 1888, vers 1h, dans une cour près de Berner Street.
    • Mutilations : Sa gorge présentait une coupe franche qui avait sectionné la carotide gauche. Cependant, son abdomen ne présentait aucune mutilation, peut-être parce que le tueur avait été dérangé.
    • Témoins : Des témoins, qui affirmèrent avoir vu Stride avec un homme, firent des descriptions incohérentes : certains le décrivaient comme ayant bonne ou mauvaise apparence, honnête ou peu fréquentable, mal ou bien habillé.
  4. Catherine Eddowes (alias « Kate Kelly » ou « Mary Ann Kelly ») :
    • Découverte : Le même matin du 30 septembre 1888, environ trois quarts d’heure après la découverte de Stride, son corps fut trouvé dans Mitre Square, une partie de la Cité de Londres.
    • Mutilations : Sa gorge était en partie tranchée et l’abdomen ouvert par une longue et profonde coupure. Le rein gauche et une grande partie de l’utérus avaient été retirés. Son visage fut également mutilé.
    • Indices Clés : Un habitant du quartier déclara avoir vu un homme chevelu pauvrement habillé avec une femme qui était peut-être Eddowes. Plus tard, un fragment du tablier ensanglanté d’Eddowes fut trouvé à l’entrée d’un bâtiment sur Goulston Street. Un écrit sur un mur à proximité, surnommé le « graffiti de Goulston Street », semblait faire référence à un juif ou des juifs, mais il est incertain qu’il soit de la main du meurtrier. Le chef de la police Charles Warren, craignant que le graffiti ne provoquât des émeutes antisémites, ordonna qu’il fût effacé avant l’aube.
  5. Mary Jane Kelly :
    • Découverte : Le vendredi 9 novembre 1888, à 10h45, sur le lit de la pièce où elle vivait seule au n°13 de Miller’s Court dans Spitalfields.
    • Mutilations : C’est la victime dont le corps fut le plus sévèrement mutilé. Sa gorge avait été tranchée jusqu’à la colonne vertébrale, l’abdomen presque entièrement éviscéré, et son cœur avait été retiré. Son visage fut également sévèrement entaillé.

Tous ces cinq meurtres furent exécutés de nuit. La sévérité des mutilations a augmenté d’une agression à l’autre, à l’exception du cas de Stride, probablement parce que le meurtrier fut dérangé.

Les Théories sur le Lien des Meurtres Canoniques 🔗

L’hypothèse selon laquelle ces cinq meurtres seraient l’œuvre d’un même tueur s’appuie sur l’analyse de documents contemporains à l’affaire qui établissent ce lien, tout en excluant les autres meurtres de la même époque. En 1894, Melville Macnaghten, chef du département d’enquêtes criminelles de Scotland Yard, écrivit dans un rapport : « l’assassin de Whitechapel tua 5 victimes — et seulement 5 victimes ». Il est cependant important de noter que Macnaghten rejoignit le MPS seulement un an après les meurtres et que son mémorandum contient plusieurs erreurs factuelles concernant les suspects.

Les cinq victimes canoniques furent également reliées entre elles par le médecin légiste de la police Thomas Bond dans une lettre envoyée au commissaire adjoint du bureau d’enquête criminelle Robert Anderson le 10 novembre 1888.

Cependant, des chercheurs contemporains continuent de débattre de ce point. Certains avancent que seulement certains meurtres sont indubitablement de la main d’un seul tueur, et que plusieurs autres sont le fait de différents tueurs qui ont agi sans concertation. Par exemple, Stewart P. Evans et Donald Rumbelow affirment que les cinq meurtres canoniques font partie d’un mythe et que seules trois victimes – Nichols, Chapman et Eddowes – sont reliées sans aucun doute, ce qui n’est pas le cas de Stride et Kelly, et encore moins de Tabram. D’autres auteurs avancent que les meurtres survenus entre ceux de Tabram et Kelly sont de la main d’un seul tueur. Percy Clark, adjoint du médecin légiste George Bagster Phillips, relia seulement trois meurtres et suggéra que les autres furent commis par « des faibles d’esprit… invités à imiter le crime ».


🕵️‍♂️ Les Enquêtes Policières : Une Course Contre la Montre

Les dossiers sur les meurtres de Whitechapel encore disponibles au début du XXIe siècle offrent un aperçu précieux des méthodes d’enquête policière de l’époque victorienne. Malgré les critiques, les efforts déployés étaient considérables.

Des Méthodes Avancées pour l’Époque 🔎

De nombreux policiers ont inspecté un grand nombre de logements dans Whitechapel. Des matériaux susceptibles d’intéresser les médecins légistes ont été recueillis, puis analysés. Une liste de suspects fut dressée, et plus de 2 000 personnes furent interrogées. La police a examiné les faits et gestes de « plus de 300 » personnes, et 80 furent même emprisonnées.

Les Acteurs Clés des Enquêtes 👥

Le Criminal Investigation Department (CID) de la division Whitechapel du Metropolitan Police Service, supervisé par l’inspecteur-détective Edmund Reid, fut initialement chargé d’enquêter sur les meurtres. Après l’assassinat de Mary Ann Nichols, l’inspecteur en chef Frederick Abberline et les détectives Henry Moore et Walter Andrews furent détachés du Central Office (Scotland Yard) en renfort.

Après le meurtre de Catherine Eddowes dans la Cité de Londres, la City of London Police, sous la supervision du détective James McWilliam, s’engagea également dans les enquêtes. Cependant, la supervision de l’ensemble des investigations fut entravée par l’absence du nouveau responsable du CID, Robert Anderson, qui était en congé en Suisse du 7 septembre au 6 octobre, période pendant laquelle Annie Chapman, Elizabeth Stride et Catherine Eddowes furent assassinées. Le chef de la police Charles Warren nomma alors l’inspecteur en chef Donald Swanson responsable de l’ensemble des enquêtes, une tâche qu’il accomplit depuis les bureaux de Scotland Yard.

Critiques et Actions Citoyennes 🗣️

L’incapacité de la police à appréhender le tueur a rapidement suscité des critiques. Une caricature de John Tenniel, parue dans le magazine Punch le 12 septembre 1888, intitulée Blind man’s buff (« Colin-maillard »), symbolisait l’incompétence présumée de la police. Des radicaux affirmèrent que l’institution était « inepte et mal gérée ».

Insatisfaits du travail et des résultats de la police, des citoyens de l’East End londonien formèrent le Whitechapel Vigilance Committee (Comité de vigilance de Whitechapel). Les membres de ce comité patrouillaient dans les rues pour débusquer d’éventuels suspects, demandaient au gouvernement de verser une récompense à toute personne dévoilant des renseignements susceptibles de mener au tueur, et embauchèrent même des détectives pour interroger des témoins indépendamment de la police. George Lusk était le président de ce comité.

Les Pistes Explorées 🗺️

En raison de la nature des mutilations relevées sur les victimes, des bouchers, des assommeurs (personnes qui abattaient les animaux), des chirurgiens et des médecins furent rapidement soupçonnés. Une note du major Henry Smith, commissaire de la City of London Police, indique que les alibis des bouchers et des assommeurs de la Cité de Londres furent vérifiés, ce qui permit de les éliminer de la liste des suspects. Un rapport de l’inspecteur Swanson expédié au Home Office confirma que 76 bouchers et assommeurs furent interrogés, et que l’enquête fut également étendue à tous leurs employés des six derniers mois.

Certaines personnalités de l’époque, dont la reine Victoria, pensaient que le coupable était un boucher ou un éleveur bovin, se basant sur le modus operandi et le fait que des navires chargés de bétail naviguaient entre Londres et l’Europe continentale. Whitechapel était proche des docks londoniens, et ces navires accostaient habituellement le jeudi ou le vendredi et appareillaient le samedi ou le dimanche. Bien que les navires chargés de bétail aient été examinés, aucune date des meurtres ne concordait avec les allées et venues d’un navire, et l’étude des changements de personnel entre les navires ne mena à aucune piste sérieuse.


🧠 Le Profilage Criminel : Une Première Ébauche Historique

L’affaire Jack l’Éventreur a marqué un tournant dans l’approche des enquêtes criminelles, notamment avec l’émergence du profilage.

Le Rapport du Dr. Thomas Bond 🩺

À la fin d’octobre 1888, Robert Anderson, chef du CID, demanda au médecin légiste de la police, le Dr. Thomas Bond, d’émettre un avis sur les techniques et connaissances chirurgicales de l’assassin. Cet avis sur la personnalité de « l’assassin de Whitechapel » est considéré comme le plus ancien document connu de profilage criminel. L’évaluation de Bond s’appuyait sur son examen de la victime la plus mutilée, Mary Jane Kelly, et sur les notes d’autopsies des quatre autres victimes canoniques.

Dans son rapport, Bond écrivit : « Il ne fait aucun doute que les cinq assassinats sont de la même main. En ce qui concerne les quatre premiers, les gorges semblent avoir été tranchées de la gauche vers la droite, mais dans le dernier cas, à cause des mutilations massives, il est impossible d’affirmer dans quelle direction la coupure fatale a été faite, mais du sang artériel fut découvert dans les éclaboussures sur le mur près de l’endroit où la tête de la femme aurait dû s’appuyer. L’ensemble des circonstances entourant les meurtres m’amène à former l’opinion que les femmes devaient être étendues lorsqu’elles ont été assassinées et dans tous les cas, la gorge fut coupée en premier ».

Bond s’opposait fermement à l’idée que l’assassin maîtrisât des notions scientifiques ou anatomiques, ou même « les connaissances techniques d’un boucher ou d’un assommeur de chevaux ». Selon son opinion, le meurtrier était un homme solitaire sujet à des « crises périodiques de manie meurtrière et érotique », les mutilations laissant penser qu’il souffrait d’« hypersexualité ». Bond ajouta que « l’impulsion meurtrière peut s’être développée dans un esprit vengeur ou protecteur de sa couvée, ou encore qu’une manie religieuse peut être la maladie originelle, mais je doute que l’une de ces hypothèses soit plausible ».

Interprétations Modernes du Profil 🗣️

Bien qu’il n’y ait aucun indice suggérant une relation sexuelle directe avec l’une des victimes, des psychologues modernes jugent que la pénétration avec un couteau ainsi que leur « exposition dans des positions sexuelles dégradantes avec les plaies visibles » indiquent que le meurtrier recherchait et obtenait un plaisir sexuel pendant les agressions. Cette conclusion est cependant catégoriquement rejetée par d’autres auteurs.


👻 Les Suspects : Un Champ de Spéculation Infini

L’identité de Jack l’Éventreur reste l’un des plus grands mystères criminels de l’histoire, et le nombre de suspects potentiels a explosé au fil des décennies.

Théories sur le Profil du Tueur 💡

Étant donné que les meurtres survenaient le plus souvent près des week-ends et des jours fériés, et à quelques rues les uns des autres, certains spécialistes ont conclu que Jack l’Éventreur occupait un emploi stable et résidait à proximité des scènes de crime.

D’autres pensaient que le tueur était un homme éduqué appartenant à une classe sociale aisée, peut-être un médecin ou un aristocrate, qui s’aventurait dans Whitechapel mais vivait dans un quartier plus huppé. De telles théories prenaient souvent racine dans la crainte des professionnels de la santé, dans la méfiance envers la science moderne ou dans l’exploitation perçue des pauvres par les riches.

Une Liste en Constante Évolution 📜

La liste des suspects, qui s’est considérablement allongée avec les années, comprend pratiquement chaque personne qui fut de loin ou de près impliquée dans l’affaire selon les documents de l’époque, ainsi que plusieurs personnalités qui ne furent jamais considérées lors des enquêtes policières. Puisque toute personne ayant vécu à cette époque est décédée aujourd’hui, les auteurs contemporains se sentent libres d’accuser n’importe qui sans avoir à présenter des preuves historiques concrètes. Par exemple, le mémorandum de Melville Macnaghten de 1894 liste trois suspects qui sont mentionnés dans les documents de la police de l’époque, mais les preuves sont au mieux circonstancielles.

Même si les théories sur l’identité et la profession de Jack l’Éventreur abondent, les spécialistes ne s’entendent sur aucune d’entre elles, et le nombre de suspects dépasse la centaine.


✉️ Les Lettres de Jack l’Éventreur : Entre Mystification et Indices

À l’époque des meurtres de Whitechapel, la police, les journaux et d’autres institutions ont reçu des centaines de lettres en lien avec l’affaire. Quelques-unes, de personnes bien intentionnées, offraient des conseils pour capturer le tueur, mais la plupart étaient jugées d’aucune valeur.

Le Public Record Office conserve actuellement plus de deux cents missives d’époque, représentant un échantillonnage des centaines de lettres prétendument rédigées par le tueur. Parmi toutes les lettres reçues par les autorités et les institutions, trois se distinguent particulièrement : la lettre « Dear Boss », la carte postale « Saucy Jacky » et la lettre « From Hell ».

La Lettre « Dear Boss » 📝

Cette lettre, datée du 25 septembre, fut oblitérée le 27 septembre 1888 et remise à la Central News Agency de Londres le même jour, qui la transmit à Scotland Yard le 29 septembre. Au premier examen, la police crut qu’il s’agissait d’une plaisanterie de mauvais goût. Cependant, lorsque le corps de Catherine Eddowes fut découvert le 30 septembre avec une oreille partiellement coupée, des enquêteurs se sont rappelés la promesse de « couper les oreilles de la femme » mentionnée dans la lettre, et ils ont commencé à y prêter plus d’attention. Néanmoins, la coupure à l’oreille semblait accidentelle, et la promesse d’envoyer les oreilles à la police ne fut jamais tenue.

C’est dans cette lettre que le surnom « Jack the Ripper » (« Jack l’Éventreur ») apparaît pour la première fois. Ce surnom devint internationalement notoire lorsqu’il fut abondamment repris dans les médias. La plupart des lettres postérieures imitèrent le style de la lettre « Dear Boss ». Quelques auteurs avancent qu’une autre lettre, datée du 17 septembre 1888, est la première à avoir utilisé l’expression « Jack the Ripper », mais la majorité des spécialistes pensent que c’est une tromperie introduite dans les dossiers de la police au cours du XXe siècle.

La Carte Postale « Saucy Jacky » ✉️

Cette carte postale fut oblitérée le 1er octobre 1888 et remise le même jour à la Central News Agency. L’écriture manuscrite ressemblait à celle de la lettre « Dear Boss ». Elle disait que deux victimes seraient tuées presque en même temps, mentionnant un « événement double cette fois-ci », ce qui pouvait faire allusion aux meurtres d’Elizabeth Stride et de Catherine Eddowes. Certains ont affirmé qu’elle avait été postée avant que les deux assassinats ne fussent connus du public, ce qui exclurait la possibilité qu’un excentrique ait pu en entendre parler ; cependant, elle avait été oblitérée plus de 24 heures après les meurtres, dont les détails étaient largement connus des journalistes et des habitants du quartier.

La Lettre « From Hell » 👹

George Lusk, président du Whitechapel Vigilance Committee, reçut la lettre « From Hell » le 16 octobre 1888. L’écriture et le style de cette lettre différaient de ceux de la lettre « Dear Boss » et de la carte postale « Saucy Jacky ». Fait macabre, la lettre était accompagnée de la moitié d’un rein, conservé dans de l’« esprit de vin » (éthanol). L’auteur écrivait qu’il avait « frit et mangé » l’autre moitié. Pour certains, la moitié de rein provenait du corps d’Eddowes, car son rein gauche avait été retiré par l’assassin ; d’autres ont affirmé qu’il s’agissait plutôt d’une farce macabre. Le médecin Thomas Horrocks Openshaw, du London Hospital, examina le rein et établit qu’il était d’origine humaine et provenait du côté gauche, mais ne put établir ni l’âge ni le sexe de l’hôte.

Le Doute des Enquêteurs et l’Hypothèse Journalistique 📰

Le 3 octobre, Scotland Yard publia des copies de la lettre « Dear Boss » et de la carte postale « Saucy Jacky », dans l’espoir que quelqu’un puisse identifier l’écriture manuscrite. Dans une lettre envoyée à Godfrey Lushington, Sous-secrétaire d’État permanent pour le Home Department, le chef de la police Charles Warren écrivit : « Je pense que toute cette affaire est un canular mais nous sommes en tout cas tenus, bien évidemment, d’essayer de trouver qui a écrit ces lettres ».

L’idée d’un canular journalistique prit de l’ampleur. Dans l’édition du 7 octobre 1888 du quotidien Sunday Referee, George Robert Sims mentionna de façon implicite et cinglante que la lettre et la carte postale avaient été rédigées par un journaliste dans le but « de propulser dans la stratosphère le tirage d’un journal ». Plus tard, la police déclara avoir identifié un journaliste comme l’auteur des deux écrits. Ce journaliste fut identifié comme Tom Bullen dans une lettre du 23 septembre 1913 du chef inspecteur John Littlechild expédiée à Sims. En 1931, un journaliste du nom de Fred Best confessa même avoir rédigé les écrits pour « maintenir les affaires à flot ».


🗞️ La Couverture Médiatique et la Naissance d’une Icône Criminelle

Les meurtres de Whitechapel constituent un tournant majeur dans l’histoire du journalisme criminel. Bien que Jack l’Éventreur ne soit pas le premier tueur en série de l’histoire, il est incontestablement le premier à recevoir une couverture médiatique d’une intensité et d’une portée internationales.

L’Ère des Médias Populaires 📈

Ce phénomène de médiatisation sans précédent fut rendu possible par les réformes fiscales britanniques des années 1850, qui favorisèrent l’émergence de médias écrits peu coûteux, pouvant ainsi être largement diffusés. Ces diffusions furent les précurseurs d’une tendance qui prit de l’ampleur à l’époque victorienne, laquelle vit l’arrivée de périodiques massivement distribués. Un journal en particulier, The Illustrated Police News, profita largement de l’engouement du public pour Jack l’Éventreur, lui assurant une couverture médiatique incomparable.

De « Tablier de Cuir » à « Jack l’Éventreur » 🎭

Après le meurtre de Mary Ann Nichols au début de septembre, le quotidien Manchester Guardian précisa : « Peu importe l’information que la police possède et juge nécessaire de garder secrète … Nous pensons que son attention est particulièrement dirigée vers … un personnage notoirement connu sous le pseudonyme de « Tablier de cuir » ». Les journalistes, frustrés par la décision du CID de ne rien révéler des enquêtes en cours, ont rapporté des informations de nature douteuse. Des descriptions fantaisistes du tueur « Tablier de cuir » firent leur apparition. Cependant, des journalistes travaillant pour des journaux rivaux se moquèrent en écrivant qu’il s’agissait d’une « excroissance mythologique de l’imaginaire du journaliste ».

Un individu nommé John Pizer, un Juif polonais du district de Whitechapel qui fabriquait des chaussures en cuir, était aussi surnommé « Tablier de cuir » et fut arrêté. Néanmoins, un inspecteur responsable de l’affaire déclara qu’« au moment présent, il n’y a aucune preuve tangible contre lui ». Pizer fut rapidement relâché dès que ses alibis furent confirmés.

Après la publication de la lettre « Dear Boss », l’expression « Jack l’Éventreur » a remplacé « Tablier de cuir » dans la presse et auprès du public. Le prénom « Jack » était déjà utilisé dans le folklore pour désigner un agresseur, comme Jack Talons-à-Ressort, qui selon les rumeurs sautait par-dessus les murs pour agresser ses victimes et s’enfuyait de la même façon. Les médias ont par la suite affublé d’autres tueurs de surnoms dérivés de celui de Jack l’Éventreur, tels que Joseph Vacher, l’Éventreur du Sud-Est, l’Éventreur de Camden (Anthony Hardy), l’Éventreur du black-out (Gordon Cummins), l’Éventreur du Yorkshire, Jack l’Effeuilleur, Jack l’Embrasseur, et l’Éventreur mexicain, Francisco Guerrero Pérez, qui tua une vingtaine de prostituées entre 1880 et 1888.


🌍 Postérité et Influence Culturelle : L’Héritage de l’Éventreur

Les meurtres de Jack l’Éventreur, au-delà de leur aspect criminel, ont eu un impact profond sur la société victorienne et ont laissé une empreinte durable dans la culture populaire mondiale.

Une Prise de Conscience Sociale 🏘️

La nature horrible des meurtres et la condition des victimes ont attiré l’attention sur les aspects misérables de l’East End londonien. Le public fut ému par la surpopulation et le manque de salubrité des taudis. Deux décennies après les meurtres, les pires taudis avaient été rasés, marquant un pas vers des réformes urbaines. Aujourd’hui, bien que les rues et quelques bâtiments subsistent, les visites touristiques du quartier exploitent la légende de Jack l’Éventreur.

Jack l’Éventreur dans l’Imaginaire Populaire 😈

Lorsque plusieurs meurtres de Whitechapel furent imputés à un seul tueur, « Jack l’Éventreur devint le croque-mitaine des enfants anglo-saxons ». Il était souvent décrit comme un spectre ou un monstre. Au fil du temps, sa représentation a évolué :

  • Dans les années 1920 et 1930, les films le montraient en tenue de tous les jours, porteur d’un secret intérieur et agressant des victimes sans méfiance. Des effets lumineux suggéraient une atmosphère dramatique et son aspect diabolique.
  • Pendant les années 1960, Jack l’Éventreur est devenu le « symbole d’une aristocratie pillarde », et fut ainsi régulièrement habillé comme un gentilhomme portant un haut-de-forme. La classe dirigeante dans son ensemble est devenue le scélérat, Jack l’Éventreur personnifiant l’exploitation des pauvres par les riches.

La littérature d’horreur a exploité des traits généralement associés au personnage, qui a lui-même emprunté des symboles de ce genre littéraire, telles la cape de Dracula ou la cueillette d’organes de Victor Frankenstein. L’univers fictif de Jack l’Éventreur peut aussi emprunter à plusieurs genres, du roman policier façon Sherlock Holmes au cinéma érotique d’horreur japonais.

La « Ripperology » : Une Discipline à Part Entière 📚

En anglais, plus de 100 ouvrages de non-fiction sont consacrés à l’assassin et aux meurtres qui lui sont imputés, ce qui en fait l’un des tueurs les plus étudiés de l’histoire. Colin Wilson a forgé le terme « ripperology » dans les années 1970 pour décrire l’ensemble du champ d’études investi tant par des experts que des amateurs. Des périodiques dédiés comme Ripperana, Ripperologist et Ripper Notes publient régulièrement des recherches sur le sujet.

Malgré sa célébrité, la Chambre des horreurs de Madame Tussauds, qui expose des meurtriers moins connus, ne renferme aucune représentation physique de Jack l’Éventreur, précisément parce que son identité est inconnue ; il y est seulement représenté comme une ombre. En 2006, les lecteurs du magazine BBC History ont choisi Jack l’Éventreur comme le « pire Britannique » des dernières 1 000 années.

Le Mystère Persistant 🔒

Les articles sensationnalistes de l’époque, ajoutés à l’échec de la capture du meurtrier, ont entravé les analyses savantes et ont créé une légende dont le voile s’étend sur les tueurs en série postérieurs. En plus des contradictions et du manque de fiabilité des documents de cette époque, les tentatives modernes d’identifier le tueur sont compliquées par le manque de matériaux de nature médico-légale. Les analyses génétiques des lettres qui existent encore ne sont pas concluantes. Les matériaux disponibles ont été trop souvent manipulés et sont donc trop contaminés pour en tirer des résultats utiles.

Le personnage de Jack l’Éventreur apparaît dans des centaines d’œuvres de fiction, ainsi que dans des ouvrages qui mélangent faits et fiction, que ce soient de prétendues lettres de sa main ou un journal intime qu’il aurait rédigé. Le tueur est mentionné dans des romans, des nouvelles, des bandes dessinées, des jeux, des chansons, des pièces de théâtre, des opéras, des séries télévisées et des films. Son mystère continue de fasciner et d’inspirer, assurant sa place éternelle dans le panthéon des figures emblématiques du crime.


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