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9 Août 1173 : Début de la construction de la Tour de Pise

Posted on août 9, 2025juillet 18, 2025 By Lordkelvin765@gmail.com Aucun commentaire sur 9 Août 1173 : Début de la construction de la Tour de Pise

La Tour de Pise : Un Chef-d’œuvre Penché Qui Défie les Siècles 🇮🇹

La Tour de Pise, connue mondialement sous son nom italien de Torre di Pisa, est sans conteste l’un des monuments les plus emblématiques d’Italie et un symbole incontournable de la ville de Pise, en Toscane. Sa silhouette unique, caractérisée par une inclinaison prononcée, captive l’imagination et suscite la perplexité des observateurs depuis des siècles. Plus qu’un simple campanile, cette structure en marbre est un témoignage fascinant de l’ingéniosité médiévale, des défis architecturaux posés par un sol instable, et des efforts incessants pour préserver un patrimoine d’une valeur inestimable.

Cet article propose de plonger dans l’histoire, l’architecture et les mystères de la Tour de Pise, en explorant les raisons de son inclinaison, les tentatives de correction au fil des siècles, les défis que sa préservation a rencontrés et les légendes qui l’entourent.

Identité et Contexte Historique 🏛️

Un Campanile d’Exception

La Tour de Pise n’est pas un monument isolé, mais le campanile (clocher) de la cathédrale Notre-Dame de l’Assomption. Conçue pour abriter les cloches et annoncer les services religieux, elle fait partie d’un ensemble architectural plus vaste et d’une importance capitale. Initialement, le campanile devait symboliser la grandeur de la chrétienté, et sa forme cylindrique distinctive, unique parmi les clochers de l’époque, a été délibérément choisie pour être érigée légèrement à l’écart de la cathédrale, afin d’éviter que les résonances des cloches n’endommagent la structure principale.

Au Cœur de la Place des Miracles

La Tour de Pise est située sur la Piazza dei Miracoli, littéralement la « Place des Miracles », un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Cette place exceptionnelle abrite plusieurs chefs-d’œuvre de l’art roman toscan en marbre, dont le Dôme (la Cathédrale), le Baptistère, et le Camposanto (ancien cimetière), formant un complexe monumental d’une beauté et d’une richesse historique remarquables. Chaque monument de cette place semble être un miracle, la Tour étant sans doute le plus emblématique de tous en raison de son inclinaison.

L’Énigme de l’Inclinaison : Pourquoi la Tour Penche-t-elle ? 🤔

La célébrité mondiale de la Tour de Pise repose avant tout sur son inclinaison caractéristique, un phénomène apparu très rapidement après le début de sa construction. Cette inclinaison n’est pas le fruit d’une volonté architecturale, mais la conséquence directe des conditions du sous-sol sur lequel elle a été édifiée.

Les Fondations : Un Début Fragile

La construction de la Tour a débuté le 9 août 1173. Dès la fin de l’ajout du troisième étage, vers 1178, la Tour avait déjà commencé à pencher. Ce défaut a été attribué soit à un défaut de fondation, soit à un affaissement de terrain. Les architectes du XIIe siècle, ne faisant pas de dessins ou de plans précis, travaillaient à partir de mesures faites sur le terrain, ce qui rend la compréhension des causes de l’inclinaison d’autant plus complexe.

Un Sol Alluvial et Meuble

La raison principale de l’inclinaison réside dans la nature du sol de Pise. La Tour a été construite sur une plaine alluviale fluvio-marine, située à l’embouchure de l’Arno, caractérisée par un sol particulièrement meuble, composé de sédiments fluviaux de limon et de sable, connu sous le nom de « normaconsolidée » dans le jargon technique. Des fouilles archéologiques ont même révélé que le site était un ancien marécage et qu’il avait été le lieu de découvertes d’épaves de bateaux romains sous la ville, indiquant une histoire maritime où le littoral avançait jusqu’à Pise, avant que la vase ne s’accumule et que le littoral ne recule.

L’absence de fondations profondes, conjuguée à ces tassements différentiels du sol, a rapidement provoqué l’affaissement du monument. Une analogie simple pour comprendre ce phénomène serait de construire une tour de briques sur un tapis épais ; la tour reste stable jusqu’à une certaine hauteur, mais si une perturbation survient ou si une brique de trop est ajoutée, le centre de gravité se déplace et la tour bascule car le sol trop mou ne peut pas contrer ce mouvement.

Une Inclinaison Progressive et Corrigée

L’inclinaison de la Tour n’a pas été constante et a même été l’objet de tentatives de correction pendant sa construction. Les constructeurs successifs ont rapidement compris que le sous-sol n’était pas stable. Pour compenser l’inclinaison, qui était initialement vers le nord, puis a basculé vers le sud, les étages supérieurs ont été construits en diagonale ou avec des hauteurs différentes, ce qui donne à la Tour sa forme incurvée, évoquant une banane. Ce n’est qu’en 1372 que le dernier étage des cloches a été achevé, marquant la fin d’une construction étalée sur deux siècles.

Les mesures d’inclinaison témoignent de cette progression et des efforts de stabilisation :

  • 1350 : 1,4 m de déport, soit 1,47°
  • 1817 : 3,8 m de déport, soit 3,99°
  • 1993 : 5,4 m de déport, soit 5,66°, avec le dernier étage dépassant l’aplomb des fondations de 4,5 mètres
  • 2006 : 4,5 m de déport, soit 4,72°
  • 2008 : 3,99 m de déport, soit 4,19°
  • 2024 : 5,115°

Architecture et Caractéristiques Uniques 📐

Considérée comme un chef-d’œuvre de l’art roman toscan en marbre, la Tour de Pise présente une architecture remarquable au-delà de son inclinaison.

Dimensions et Matériaux

La Tour est haute de 55,86 mètres côté sud et de 58,36 m côté nord en raison de son inclinaison, avec un diamètre externe de 15 mètres à la base. Sa masse est estimée à 14 500 tonnes. Bien que sa surface soit lisse et en marbre, la Tour n’est pas entièrement en marbre ; elle possède un noyau interne en calcaire et en mortier qui assure sa structure.

Une Structure Interne Complexe

Cette tour creuse, d’un diamètre interne de 7,4 mètres (4,2 m au sommet), est composée de deux cylindres de pierre concentriques. Entre ces deux cylindres court un escalier en colimaçon de 293 marches (ou 294 marches selon d’autres sources). Entre chacun des 8 étages, des colonnes de marbre de Carrare servent de support, et de nombreuses sculptures décorent l’édifice, notamment la porte ornée d’animaux et de grotesques de style roman.

Le Beffroi et Ses Cloches

Le beffroi, situé au sommet de la Tour, est le dernier étage et de diamètre moins important. Il abrite sept cloches en bronze, dont la plus lourde pèse près de 3,5 tonnes. Le poids total des cloches dépasse les 10 tonnes, ce qui a un impact sur la stabilité de la Tour. Les noms des cloches sont : Assomption (la plus grande et la plus lourde), Crucifix, San Ranieri, Dal Pozzo, Pasquereccia, Troisième et Vespruccio. Actuellement, elles continuent de sonner avant le début de la messe de la Cathédrale et à midi grâce à un système électronique qui évite leur balancement.

L’Histoire Mouvante de Sa Construction ⏳

La construction de la Tour de Pise fut une entreprise de longue haleine, étalée sur près de deux siècles et marquée par de nombreuses interruptions. Ce processus en phases, bien qu’involontaire, a paradoxalement contribué à la survie du monument.

Les Premières Années et la Première Interruption (1173-1178)

La construction de l’édifice débute le 9 août 1173. L’architecte Bonanno Pisano est généralement crédité du début des travaux, une théorie étayée par la découverte de sa pierre tombale près du clocher. Le premier étage était entouré de 15 colonnes en marbre blanc avec des chapiteaux classiques et des arcs aveugles.

Dès la fin de l’ajout du troisième étage, vers 1178, la Tour avait commencé à pencher de 5 cm vers le sud-est en raison de l’instabilité du sous-sol. Face à cette défaillance structurelle, la construction est interrompue pendant 90 ans. Cette pause fut, rétrospectivement, cruciale car elle permit au terrain de se tasser, ce qui, selon les experts, a probablement empêché la Tour de s’effondrer dès ses débuts.

Les Reprises et Nouvelles Interruptions (1272-1372)

Les travaux reprennent en 1272. Giovanni di Simone est l’un des architectes qui tentent de compenser l’inclinaison en construisant les quatre étages supérieurs en diagonale pour corriger la pente. Cependant, ces ajustements ne produisent pas les résultats escomptés, et la construction s’interrompt à nouveau de 1301 à 1350, après avoir atteint la hauteur du septième étage.

Ce n’est qu’en 1372 que le dernier étage des cloches est achevé par Tommaso Pisano (selon certaines sources, le mérite de ce travail revient à Nicola Pisano et son fils Giovanni). À ce moment-là, la structure avait déjà une inclinaison de 1,6 degrés.

Une Forme Incurvée, Témoin des Efforts Passés

L’observation attentive de la Tour révèle qu’elle n’est pas parfaitement rectiligne mais possède une forme incurvée, comme une banane. Cette courbure n’est pas une erreur de conception mais le résultat des modifications délibérées apportées par les bâtisseurs pour tenter de compenser l’inclinaison au fur et à mesure de l’élévation. Par exemple, lorsque la Tour penchait vers le nord en 1178, les ingénieurs ont ajouté de la hauteur du côté opposé pour tenter de la redresser. Ces ajustements successifs ont façonné sa silhouette unique, témoignant des défis et des solutions empiriques apportées par les architectes médiévaux.

La Lutte pour la Stabilité : Une Saga de Restaurations 🛠️

L’inclinaison constante de la Tour a nécessité de nombreuses interventions au cours des siècles, certaines désastreuses, d’autres salvatrices, transformant sa préservation en une véritable course contre la montre.

Les Premières Interventions Controversées (XIXe – XXe siècle)

L’inclinaison de la Tour a ralenti au cours des siècles, son poids étant même considéré comme un facteur de stabilisation. Cependant, certaines interventions ont eu des effets contraires :

  • 1838 : L’architecte Alessandro Gherardesca tente une restauration en décaissant un bassin à la base de la Tour pour mettre au jour les colonnes enfoncées, et en remplaçant le sol boueux par une base de marbre. Le résultat est terrible, provoquant une nouvelle inclinaison et une déviation de 5,1 mètres en 1918.
  • 1934 : Une intervention, approuvée par Mussolini et considérée comme désastreuse, consiste à percer des trous dans la base du clocher pour y injecter du ciment, risquant ainsi de provoquer l’effondrement. Jusqu’en 1990, l’inclinaison de la Tour continue d’augmenter de 1 à 1,2 mm chaque année.

Le Grand Sauvetage (1990-2001) : Une Course Contre la Montre

Face au risque d’écroulement, la Tour est fermée au public le 7 janvier 1990, après avoir été visitée par 31 millions de personnes au cours des soixante années précédentes. D’importants travaux de consolidation sont alors engagés à partir de 1993, sous la direction du professeur Michele Jamiolkowski, à la tête du Comité international pour la préservation de la Tour.

Les Débuts Difficiles : Contrepoids et Cryogénie

Les travaux commencent par des expertises approfondies et diverses tentatives de stabilisation :

  • Excavation des fondations, coulage de béton, cerclage des anneaux, drainage du sol pour abaisser le niveau de la nappe phréatique.
  • Masses de plomb sont placées à la base du côté nord (le côté le plus élevé) en guise de contrepoids pour tenter de redresser la Tour.
  • En septembre 1995, une tentative de cryogénie est mise en œuvre en gelant le sous-sol avec de l’azote liquide pour empêcher les forages d’être inondés. Cependant, cette méthode produit l’effet inverse de celui escompté : l’inclinaison de la Tour s’accentue de manière alarmante en une seule journée, plus qu’en une année entière, frôlant la catastrophe et causant une grande frayeur parmi les ingénieurs.

Malgré ces revers, l’intervention d’urgence avec les contrepoids a permis d’empêcher l’effondrement immédiat, même si la Tour penchait alors encore plus qu’avant.

La Solution Innovante : L’Extraction du Sol

Après ces épisodes critiques, une solution novatrice proposée par John Burland est adoptée. La stratégie consiste à extraire de la terre sous la Tour, du côté opposé à l’inclinaison (côté nord), de manière très précise et progressive. Des filins très solides sont enroulés autour du campanile et fixés au sol pour sécuriser l’opération.

Entre 1998 et 1999, 60 m³ d’argile sont extraits sous la Tour pendant que les fondations sont renforcées par des piliers de 15 m de profondeur. Cette méthode a permis à la Tour de s’enfoncer dans le sol devenu plus meuble d’un côté, réduisant son déport de plus de 50 cm.

Un Succès Coûteux et une Stabilité Retrouvée

Les travaux de consolidation, d’un montant de 28 millions d’euros, sont achevés en 2001. Ils ont permis de redresser la Tour de 40 cm et de la stabiliser, ramenant son inclinaison à celle qu’elle avait en 1700 (environ 4 degrés). Les visites ont pu reprendre le 15 décembre 2001 (ou 16 juin 2001 selon les sources).

La Tour est désormais considérée comme stabilisée pour au moins une centaine d’années, certains experts affirmant même qu’elle tiendra au moins 300 ans. Depuis 2004, elle ne connaît que des oscillations physiologiques de faible amplitude.

Le Redressement Inattendu (2013-2018)

De manière surprenante, en août 2013, après quelques années de stabilité, la Tour a commencé à se redresser sans qu’aucun travail supplémentaire n’ait été effectué. En novembre 2018, elle s’était redressée de 4 centimètres supplémentaires. Ce phénomène est le signe d’une stabilisation continue et positive.

La Tour et les Séismes : Un Paradoxe Fascinant 🌍

Malgré son inclinaison prononcée et sa fragilité apparente, la Tour de Pise a montré une résilience étonnante face aux tremblements de terre. L’Italie est une zone sismique, et Pise n’est pas à l’abri des secousses, pourtant la Tour a résisté à au moins quatre forts tremblements de terre.

Une Résistance Inattendue

En théorie, son inclinaison devrait la rendre plus vulnérable aux séismes, car elle crée de fortes contraintes unilatérales qui devraient l’exposer davantage. Pourtant, elle a tenu bon, ce qui est une véritable énigme pour les scientifiques.

Le Phénomène d’Interaction Dynamique Sol-Structure

La réponse à ce paradoxe réside dans un phénomène d’interaction dynamique entre le sol et la structure. Le même sol argileux qui est à l’origine de son instabilité est aussi responsable de sa capacité à ne pas s’effondrer en cas de séisme.

  • Hauteur et Rigidité : La hauteur et la rigidité de la Tour, combinées à l’instabilité du terrain, modifient sensiblement ses caractéristiques vibratoires.
  • Non-Résonance : La Tour ne résonne pas avec les mouvements du sol. Les grandes structures ont généralement une basse fréquence de vibration, ce qui signifie qu’elles bougent lentement d’un côté à l’autre. Lors d’un séisme, les hautes fréquences du mouvement du sol sont absorbées et réduites par les basses fréquences de la Tour, ce qui lui permet de mieux résister que des structures plus petites et plus rigides. En d’autres termes, elle « danse » avec le sol au lieu de le combattre, dissipant ainsi l’énergie sismique [Explication ajoutée pour clarté, non littéralement dans les sources].

Cette capacité inattendue à résister aux séismes est une des facettes les plus fascinantes du « miracle » de la Tour de Pise.

Les Menaces Persistantes et la Surveillance Continue ⚠️

Malgré les travaux de consolidation réussis, la Tour de Pise demeure un édifice complexe sous surveillance constante. Certaines menaces, bien que moins visibles, nécessitent une vigilance continue.

Les Contraintes Structurelles Internes

L’inclinaison de la Tour engendre des contraintes mécaniques importantes sur sa structure, notamment une pression accrue sur le côté sud du premier étage, là où la force exercée par l’inclinaison est la plus forte. Le point le plus fragile identifié est la jonction entre les murs de la Tour et la cage d’escalier. Cette zone, où la maçonnerie est la plus mince alors que les contraintes sont maximales, présente de nombreuses fissures dues à la forte pression. Si un problème survenait à cet endroit, les conséquences pourraient être catastrophiques, entraînant un risque d’ « explosion » et d’effondrement de la Tour.

L’Impact des Cloches

Le poids des sept cloches (plus de 10 tonnes) et les forces générées lors de leur balancement constituent également une menace. Une cloche en mouvement peut exercer une force égale à deux fois son poids, voire quatre fois en cas de balancement complet. Si les cloches se balancent en synchronisation, elles peuvent générer une force horizontale immense dans une seule direction, se répercutant sur la Tour et provoquant des vibrations. Des signes de fissures à côté des supports en bois des cloches, causées par ces vibrations, ont été observés. Par mesure de précaution, les cloches de Pise ne bougent plus ; seuls les battants sont actionnés par un système automatisé.

Un Équilibre Fragile

Aujourd’hui, bien que la Tour soit dans une situation moins précaire, elle n’est pas hors de danger, d’autant plus que l’Italie est une zone sismique. Le destin de la Tour « ne tient qu’à un fil » et la moindre perturbation pourrait la mener à sa perte si l’équilibre délicat était rompu. La surveillance permanente est donc cruciale pour garantir sa longévité future.

Leçons Tirées d’Autres Tours Penchées 📚

La Tour de Pise n’est pas le seul édifice penché au monde, et l’étude d’autres structures similaires a permis de mieux comprendre les facteurs d’inclinaison et de stabilité.

Les Tours de Bologne : Vitesse de Construction et Stabilité

Bologne abrite deux tours médiévales célèbres, la Tour des Asinelli (la plus haute, 97 m, inclinée à 1,3 degrés) et la Tour Garisenda (48 m, inclinée à 3,8 degrés). Construites avec les mêmes matériaux sur des sols sablonneux et argileux similaires à Pise, elles sont creuses avec des murs en briques. L’étude de ces tours a révélé un principe d’ingénierie fondamental : la vitesse de construction.

  • Effet du Temps : Lorsque la construction est trop rapide, la charge augmente plus vite que la capacité du sol à s’adapter et à se compacter. Le sol atteint son seuil critique, pouvant entraîner un cisaillement et une défaillance.
  • Construction Par Étapes : La Tour Asinelli, qui penche moins, a été construite plus progressivement, permettant au sol de s’adapter et de se consolider au fil du temps. C’est ce qui est arrivé par hasard à la Tour de Pise ; ses longues interruptions de construction (90 ans initialement) ont permis au sous-sol de se renforcer, assurant ainsi sa longévité. Si elle avait été bâtie d’une seule traite, elle se serait probablement effondrée.

Le Clocher de Suurhusen : La Plus Inclinée du Monde ?

Contrairement à une idée répandue, la Tour de Pise n’est pas la tour la plus inclinée au monde. Ce titre revient au clocher de Suurhusen, en Basse-Saxe, Allemagne, qui présente une inclinaison de près de 5,7 degrés, surpassant les 3,97 degrés de Pise (ou 5,115° en 2024, mais Suurhusen est restée plus inclinée). Cette curiosité souligne que le phénomène des structures penchées est plus répandu qu’on ne le pense.

Légendes et Curiosités Autour du Monument ✨

La Tour de Pise, au-delà de son statut de prouesse architecturale et d’objet d’études scientifiques, est également le terreau de nombreuses légendes et anecdotes qui contribuent à son aura mystérieuse.

Galilée et la Chute des Corps

La légende la plus célèbre attribue à Galileo Galilei une expérience menée depuis le sommet de la Tour de Pise. On dit qu’entre 1589 et 1591, Galilée y aurait laissé tomber simultanément des corps sphériques de masses différentes pour démontrer que leur vitesse de chute est indépendante de leur masse, contredisant la théorie d’Aristote.

Cependant, les historiens des sciences, notamment Emil Wohlwill et Alexandre Koyré, ont réfuté cette légende, affirmant que l’expérience telle que décrite n’a probablement jamais eu lieu publiquement avec Galilée à Pise. Des expériences similaires ont été réalisées du vivant de Galilée, notamment par Vincenzo Reinieri en 1641, mais ont conclu que les corps n’arrivaient pas simultanément, Galilée ayant alors précisé que la simultanéité n’était vraie que dans le vide, une notion abstraite à l’époque.

La « Cloche du Traître »

Dans le beffroi de Pise, une des cloches est dédiée à San Ranieri, saint patron de Pise. Cependant, dans la ville, elle est connue sous le nom de « cloche du traître ». Cette appellation provient du fait qu’au Moyen-Âge, cette cloche était sonnée lors de l’exécution des citoyens condamnés pour trahison.

Une superstition locale dit également que le fait de monter dans la Tour porterait malheur aux étudiants de Pise, risquant de leur faire rater leurs études.

La Tour dans la Culture Populaire

La Tour de Pise a inspiré bien au-delà de son rôle architectural et scientifique :

  • Dans les années 1950, un joaillier romain a conçu un étui de rouge à lèvres inspiré de la Tour, devenu aujourd’hui une pièce vintage recherchée.
  • Elle apparaît dans le film italien de 1982, « Amici miei – atto secondo« , où un groupe d’amis toscans met en scène une farce audacieuse en convainquant les touristes que la Tour menace de s’effondrer.
  • Elle est également présente dans l’univers des jeux vidéo, notamment en tant que mod pour le jeu « Bethesda », et une version en ruine de la Tour se trouve sur une planète de Starfield.

Ces références soulignent l’impact culturel profond et l’omniprésence de la Tour de Pise dans l’imaginaire collectif mondial.

Visiter la Tour de Pise Aujourd’hui 🎟️

Après des années de fermeture pour consolidation, la Tour de Pise a rouvert ses portes au public, offrant une expérience de visite unique et mémorable.

Accès et Préparatifs

La Tour est ouverte du lundi au dimanche, de 09:00 à 22:00. Compte tenu de sa popularité, la file d’attente pour visiter le monument est souvent très longue. Il est fortement recommandé d’acheter les billets en ligne à l’avance et de choisir une heure de visite pour éviter les attentes. Les billets permettent souvent d’annuler sans frais jusqu’à la veille de la visite.

L’ascension du sommet nécessite de gravir les 294 marches de l’escalier en colimaçon. La visite peut ne pas convenir aux personnes ayant des problèmes de mobilité. Pour la sécurité des visiteurs, un défibrillateur est installé sur la Tour. Il est également important de noter qu’il n’est pas permis de laisser des effets personnels dans les casiers pendant la visite d’autres monuments et musées de la place.

Une Expérience Unique

Visiter la Tour de Pise offre une occasion unique de découvrir de près un véritable joyau de l’art roman et un monument qui a défié les lois de la gravité pendant des siècles. Les explications d’un guide expert peuvent enrichir considérablement l’expérience en approfondissant l’histoire et les défis de ce lieu merveilleux.

La Place des Miracles et Ses Autres Trésors

Pise est certes mondialement connue pour sa Tour Penchée, mais la ville offre de nombreuses autres attractions, principalement concentrées sur la splendide Place des Miracles. En plus de la Tour, les visiteurs peuvent explorer :

  • La Cathédrale (Duomo), un chef-d’œuvre de l’architecture romane.
  • Le Baptistère, le plus grand baptistère d’Italie.
  • Le Camposanto Monumentale (Vieux Cimetière), avec ses fresques et sarcophages.
  • Le Musée de l’Opera et le Musée des Sinopie.

Au-delà de la place, une promenade le long du fleuve Arno permet de découvrir l’ancien Palais de l’Horloge et la Place des Cavaliers, où se trouve la prestigieuse École Normale de Pise.

Conclusion : Un Symbole de Résilience et d’Ingéniosité Éternelle 🌟

La Tour de Pise est bien plus qu’une simple curiosité architecturale ; elle est un symbole de persévérance et d’ingéniosité. De sa conception initiale en 1173 à ses plus récentes stabilisations, elle a défié la gravité, les contraintes structurelles, et même les menaces naturelles comme les séismes. Son histoire est une saga de défis constants, d’erreurs d’ingénierie transformées en atouts involontaires, et d’une détermination humaine à préserver un patrimoine exceptionnel.

Ce campanile hors du commun, avec sa silhouette reconnaissable entre toutes, continue de captiver les visiteurs du monde entier. Après plus de huit siècles d’existence et grâce aux efforts de consolidation, la Tour de Pise est aujourd’hui stable et devrait pouvoir résister encore longtemps, peut-être pour deux ou trois siècles supplémentaires. Elle demeure une source d’émerveillement et un rappel puissant de la complexité et de la beauté de l’art et de la science à travers les âges.

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