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Gustave Eiffel : L’Architecte de Fer, Pionnier de la Révolution Métallique et Maître du Génie Civil 🇫🇷
Alexandre Gustave Eiffel, né Bonickhausen dit Eiffel le 15 décembre 1832 à Dijon et décédé le 27 décembre 1923 à Paris (8e), fut un ingénieur centralien et un industriel français dont l’œuvre a révolutionné l’architecture mondiale grâce à sa maîtrise inégalée des structures métalliques. Figure incontournable de l’histoire de l’ingénierie, il est mondialement reconnu pour la structure emblématique de la Tour Eiffel, ainsi que pour d’autres prouesses techniques majeures, comme le Viaduc de Garabit ou l’ossature interne de la Statue de la Liberté.
👶 Jeunesse, Études et Changement d’Identité
Des Origines Bourgeoises à la Spécialisation Technique
Gustave Eiffel est issu d’une famille bourgeoise. Son père, Alexandre Bönickhausen dit Eiffel, était officier engagé dans les armées napoléoniennes, devenu ensuite secrétaire de l’intendance militaire de Dijon. Il se marie en 1824 avec Catherine-Mélanie Moneuse, dont le père était négociant en bois. La mère de Gustave Eiffel se lance dans le négoce de la houille, acquérant des concessions minières à une époque de forte expansion industrielle, et devient ainsi l’une des toutes premières femmes chefs d’entreprise en France, parvenant à se constituer une petite fortune personnelle. Elle convainc son mari de quitter son poste administratif pour gérer la comptabilité de son affaire florissante.
Gustave est confié à sa grand-mère maternelle à Dijon durant sa petite enfance, ses parents étant très pris par leurs activités professionnelles. De 1843 à 1850, il étudie au collège royal de Dijon. À 18 ans, après avoir obtenu son baccalauréat en 1850, il se rend à Paris pour suivre la préparation au concours d’entrée de l’École polytechnique au collège Sainte-Barbe. Après avoir échoué à l’oral, il choisit finalement d’intégrer l’École centrale des arts et manufactures de Paris, d’où il sort diplômé en 1855. Initialement orienté vers la chimie dans le but de reprendre l’usine de son oncle, une brouille familiale l’amène à s’orienter vers la métallurgie, un domaine où sa mère possédait des relations.
Le Patronyme Eiffel : Une Question de Nationalité
Le nom complet de Gustave à la naissance était Alexandre Gustave Bonickhausen dit Eiffel. Le nom « Eiffel » provient d’un ancêtre allemand originaire de l’Eifel, à Marmagen, installé à Paris au début du XVIIIe siècle.
Cependant, dans un contexte férocement anti-allemand de l’époque, le nom original de la famille, Bönickhausen, était source de préjudice potentiel. En 1875, Gustave Eiffel est diffamé et accusé d’être un espion au service de Bismarck par un dessinateur qu’il avait licencié. Bien qu’il ait intenté et remporté une action en justice contre ce diffamateur, cet incident le pousse à demander formellement le retrait de son nom à consonance germanique, qu’il craignait de voir inspirer des doutes sur sa nationalité française, causant un « plus grand préjudice » individuellement et commercialement. Il se pourvoit devant le garde des Sceaux en 1877. L’autorisation de ne plus porter que le nom d’Eiffel lui est finalement accordée par un décret présidentiel daté du 1er avril 1879.
Mariage et Vie Familiale
Le 7 avril 1862, à l’âge de 29 ans, Gustave Eiffel épouse Marguerite Gaudelet, alors âgée de 17 ans, à Dijon. Le couple donne naissance à cinq enfants : trois filles (Claire, Laure, Valentine) et deux garçons (Édouard et Albert), assurant une nombreuse postérité (incluant l’historien d’art Georges Salles et la cavalière Virginie Coupérie-Eiffel). L’épouse de Gustave Eiffel décède prématurément le 8 septembre 1877 à Levallois-Perret, à l’âge de 32 ans. Gustave Eiffel ne se remariera pas, et c’est sa fille aînée, Claire, qui assumera le rôle de maîtresse de maison à ses côtés.
🏗️ Les Premiers Succès et la Révolution des Structures Métalliques
Les Débuts Ferroviaires (1855-1866)
Après un court passage aux Forges de Châtillon-sur-Seine, Eiffel rencontre en 1856 Charles Nepveu, un entrepreneur parisien spécialisé dans la construction métallique et proche des frères Pereire. C’est une période où l’acier, résistant, léger et facile à manipuler, commence à s’imposer dans la construction des ponts et des charpentes, stimulée par l’essor du chemin de fer.
Grâce à Nepveu, Eiffel est placé à la Compagnie des chemins de fer de l’Ouest, où il étudie son premier ouvrage, un petit pont en « tôle » pour la ligne de Saint-Germain. Il travaille également avec Nepveu sur une offre pour la construction d’un pont ferroviaire sur la Garonne, un marché qui semble probable.
Sa première grande réalisation en tant que maître d’œuvre fut le pont ferroviaire de Saint-Jean à Bordeaux en 1858, dont il assure la direction à seulement vingt-six ans, en collaboration avec Paul Régnauld. Ce projet, qui visait à relier les compagnies ferroviaires du Midi (frères Pereire) et de Paris à Orléans, fut une prouesse technique sur un fleuve aussi large. Pour réaliser les piles tubulaires, Eiffel utilise la technique de fondation à air comprimé. Le succès de cette entreprise établit solidement sa réputation.
L’Essor de l’Entreprise Eiffel (à partir de 1866)
Fort de ces expériences réussies, Gustave Eiffel fonde sa propre société en 1866 en faisant l’acquisition des Ateliers Pauwels de constructions métalliques, situés à Levallois-Perret.
L’entreprise d’Eiffel se distingue par la grande capacité de l’ingénieur à saisir les nouvelles idées et à s’entourer de brillants collaborateurs. Parmi eux, on compte Théophile Seyrig (à partir de 1868), Émile Nouguier (à partir de 1875) et Maurice Koechlin (à partir de 1879). L’entreprise remporte de nombreuses commandes de viaducs et de bâtiments à charpente métallique, obligeant Eiffel à parcourir toute l’Europe.
🌉 Chefs-d’Œuvre d’Ingénierie à Travers le Monde
L’expertise de Gustave Eiffel en matière de construction métallique le mène à réaliser des structures remarquables, souvent caractérisées par leur audace technique et leurs dimensions impressionnantes.
Ponts et Viaducs 🛤️
Eiffel s’est spécialisé dans les structures métalliques pour ponts, repoussant constamment les limites techniques de l’époque.
- Pont Maria Pia (Porto, Portugal, 1877) : Eiffel remporte ce concours international de construction en mai 1875 face à de grands groupes métallurgiques. Son projet est retenu car il est à la fois le plus audacieux, le plus léger et le moins cher.
- Viaduc de Garabit (Cantal, France, 1884) : L’achèvement de cet ouvrage assure à Eiffel une renommée colossale. L’arc principal, soutenu à 122 mètres de hauteur, atteint une portée de 165 mètres, établissant un record mondial absolu dans ce domaine.
- Viaducs de Neuvial et de Rouzat (1869) : Sur la ligne Commentry – Gannat, Eiffel introduit des jambes de force incurvées, une technique qui sera plus tard utilisée pour la structure de la Tour Eiffel elle-même.
- Pont de Cubzac (Gironde, 1879) : Un pont-route en poutre en treillis traversant la Dordogne.
- Viaduc de la Souleuvre (Calvados) : Un autre pont métallique célèbre.
- Pont métallique ferroviaire sur la Birse (près de Münchenstein, Suisse, 1875) : Cet ouvrage est malheureusement associé à la plus grande catastrophe ferroviaire en Suisse, lorsqu’il cède en 1891, causant 71 morts et 170 blessés.
- Pont-canal de Briare (1896) : Eiffel réalise les 14 piles en maçonnerie pour cet ouvrage conçu par l’ingénieur Léonce-Abel Mazoyer.
Actuellement, le Viaduc de Garabit et le Pont Maria Pia font partie d’une démarche visant leur inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des ponts métalliques à grande arche de la fin du XIXe siècle.
Bâtiments, Gares et Phares 💡
L’influence d’Eiffel s’étend également aux bâtiments civils et aux travaux maritimes.
- Bâtiments Notables : Parmi les édifices construits par les ateliers Eiffel, on trouve la Gare de Budapest-Nyugati (« gare de l’Ouest ») en Hongrie (1875), la Gare de Basmane à Izmir (Turquie, 1876), la charpente du Lycée Carnot à Paris, le dôme de l’Observatoire astronomique du mont Gros à Nice (en collaboration avec Charles Garnier), ainsi que les verrières et charpentes métalliques du siège central du Crédit lyonnais à Paris. Il a également conçu l’ossature du Palais Galliera (Musée de la mode de la ville de Paris).
- Pharologie : En 1868, Eiffel s’associe à l’ingénieur Louis Sautter pour déposer un brevet concernant des « perfectionnements dans la construction des tours en fer, et spécialement des tours de phare ». Bien que l’architecte estonien Indrek Laos estime qu’Eiffel a obtenu la commande de douze petits phares pour les côtes françaises (dont cinq subsistent), les ateliers de Levallois-Perret ont produit des modèles exportés en Égypte (phare de Ras Gharib, 1871), en Estonie (phare de Ristna, 1874), au Brésil (phare de São Tomé, 1882) et à Madagascar (phare de Katsepy, 1901).
L’Armature de la Statue de la Liberté
Bien que souvent éclipsé par la Tour Eiffel, son entreprise a joué un rôle crucial dans un autre monument mondial : la Statue de la Liberté à New York. L’armature interne en fer de la statue, conçue par l’ingénieur Maurice Koechlin, un collaborateur d’Eiffel, est fabriquée par son entreprise. La statue, dessinée par Auguste Bartholdi, est inaugurée en 1886.
🗼 La Tour Eiffel : Le Triomphe du Génie (1887-1889)
La Conception d’une Tour de « Mille Pieds de Haut »
L’idée de construire une tour de plus de mille pieds (environ 300 mètres) hantait les esprits des architectes les plus audacieux à travers le monde, mais ceux-ci se heurtaient à d’innombrables problèmes techniques. En France, dans le cadre du centenaire de la Révolution de 1789 et en préparation de l’Exposition universelle de 1889, le gouvernement de Jules Ferry adopte le projet d’une grande exposition.
C’est en 1883 que deux ingénieurs de l’entreprise Eiffel, Émile Nouguier et Maurice Koechlin, ont l’idée d’une tour métallique. L’architecte Stephen Sauvestre affine et décore ensuite l’ébauche, déposée le 6 juin 1884.
D’abord réticent, Gustave Eiffel s’approprie l’idée, notamment de Maurice Koechlin, en rachetant le brevet déposé le 18 septembre 1884. Il propose initialement la tour au maire de Barcelone (pour une autre exposition), qui refuse le projet, le jugeant trop onéreux et irréaliste.
La Bataille pour la Construction
Afin d’éviter un nouvel échec, Eiffel s’emploie à rendre son projet crédible, dépensant des fortunes en relations publiques et articles de presse, notamment auprès d’Édouard Lockroy, ministre du Commerce. Son projet l’emporte finalement sur tous les autres candidats le 1er mai 1886.
Une convention est signée le 8 janvier 1887 avec le gouvernement, précisant l’emplacement (au Champ-de-Mars) et le financement. Eiffel, réputé pour son excellente réputation et sa capacité à s’entourer d’hommes remarquables, accepte d’avancer 80% des 8,5 millions de francs or estimés pour les travaux. En contrepartie, il obtient une concession d’exploitation de vingt ans, à partir du 1er janvier 1890.
Dès le début du chantier, le projet suscite une « Protestation des artistes » ardente, signée par des personnalités telles que Charles Garnier, Alexandre Dumas fils et Guy de Maupassant, qui dénoncent l’édifice.
Un Chantier Record 🥇
Le chantier débute le 28 janvier 1887. L’assemblage des éléments se fait sur place, mais les pièces sont dessinées et fabriquées en amont dans les ateliers d’Eiffel à Levallois-Perret. Grâce à l’invention de solutions techniques innovantes (comme l’utilisation de vérins hydrauliques) et au rythme « incroyable » de douze mètres par mois, la construction avance très rapidement.
Malgré une grève retentissante des ouvriers qui réclamaient des augmentations de salaire en raison des conditions de travail risquées, Eiffel accepte et octroie des salaires « exorbitants ». Le troisième étage est achevé le 31 mars 1889, seulement 26 mois après le début des travaux.
La Tour Eiffel, à l’époque la plus haute structure du monde, est inaugurée le 31 mars 1889. Le chantier ne connut qu’un seul accident mortel durant sa construction. Eiffel reçoit la Légion d’honneur pour cette prouesse technique.
Ouvert au public le 15 mai 1889, le monument accueille deux millions de visiteurs en moins de six mois, émerveillés par la vue et les ascenseurs hydrauliques « ultra rapides » et novateurs. L’année 1889 marque l’apogée de la double carrière d’Eiffel comme ingénieur et entrepreneur.
⚖️ Le Scandale de Panama et la Retraite
L’Implication dans le Canal
Fort de son succès, Gustave Eiffel s’engage immédiatement après la construction de la Tour dans un nouveau projet colossal : la construction des écluses du canal de Panama. Le percement du canal étant bloqué, Ferdinand de Lesseps adopte l’idée d’Eiffel de construire de grandes écluses.
Cependant, en 1893, la Compagnie de Panama, présidée par Lesseps, est éclaboussée par un scandale financier lié à des actes de corruption de parlementaires et à sa quasi-faillite. Le scandale, qui ruine de nombreux petits porteurs, est immense.
Condamnation et Réhabilitation
Bien qu’il n’ait agi qu’en tant que contractant pour le compte de la Compagnie de Panama et qu’il ait scrupuleusement rempli ses engagements, Gustave Eiffel est poursuivi en justice. Il est condamné en première instance à deux ans de prison et à 20 000 francs d’amende.
Ce jugement est cependant cassé par la Cour de cassation grâce à la défense menée par son avocat, Pierre Waldeck-Rousseau, qui obtient sa réhabilitation.
Malgré son innocence, l’affaire a des répercussions graves. Dans plusieurs villes, y compris sa ville natale de Dijon, des rues portant son nom sont débaptisées. L’Assemblée nationale exerce des pressions sur le Conseil de l’Ordre pour qu’il retire à Eiffel sa Légion d’honneur. Pour protester contre ces accusations infondées et les pressions politiques, le Conseil de l’Ordre démissionne en bloc, un événement très rare.
Profondément blessé par cette affaire, Gustave Eiffel se retire des affaires en 1893. Son entreprise est alors renommée Société de construction de Levallois-Perret.
🔬 La Seconde Carrière : Science et Sauvegarde de la Tour
Après son retrait du monde entrepreneurial, Gustave Eiffel consacre les dernières années de sa vie à des travaux scientifiques novateurs, notamment la météorologie et l’aérodynamique.
L’Utilité Scientifique de la Tour
Au début du XXe siècle, l’existence même de la Tour Eiffel est menacée. La concession n’est valable que jusqu’en 1910. De plus, le monument est passé de mode après l’Exposition de 1900. Eiffel s’acharne alors à en démontrer l’utilité durable, allant au-delà de sa simple fonction de curiosité publique.
Il insiste sur le fait qu’elle peut rendre des « signalés services à la science et à la Défense nationale ».
- Météorologie et Radioactivité : Il installe un laboratoire météo à son sommet en 1898 et réalise des expériences sur l’analyse de l’air et la mesure de la radioactivité.
- TSF (Télégraphie Sans Fil) : L’installation d’un émetteur permanent de TSF en 1901 s’avère stratégique.
- Défense Nationale : L’intérêt stratégique des militaires français pour la TSF et l’avènement de l’aviation finissent par sauver la Tour du démantèlement qui la menaçait. Le général Ferrié déclare que la Tour est indispensable à la Défense nationale.
Pionnier de l’Aérodynamique 💨
Eiffel mise d’emblée sur l’avenir de l’aviation. Il avait déjà commencé à s’intéresser à l’aérodynamique lors de la construction de la Tour, en étudiant sa tenue au vent.
- L’Appareil de Chute Libre : Il réalise des mesures de la traînée aérodynamique des corps en utilisant un « appareil de chute libre » depuis le premier étage de la Tour Eiffel.
- Souffleries : En 1909, il installe une première soufflerie (laboratoire) au Champ-de-Mars, puis, en 1912, une deuxième à Auteuil, dans le 16e arrondissement.
- Découvertes Clés : La soufflerie d’Auteuil, dont la conception inspirera les souffleries modernes, permet à Eiffel et ses collaborateurs de confirmer les résultats de la chute libre. En 1912, ils découvrent la crise de traînée de la sphère et établissent quantitativement la forme optimale des corps pour réduire la traînée (avant arrondi et arrière en pointe raccordé par un arrondi).
- Poursuite des Recherches : Pendant la Première Guerre mondiale, Eiffel étudie les hélices, la voilure et les projectiles. Ses travaux débouchent sur la conception d’un avion de chasse monoplan baptisé Laboratoire Eiffel (LE) en 1917, bien que le projet s’arrête en 1918 après un accident mortel du prototype.
- Héritage : En 1921, il fait don de toutes ses installations au Service technique de l’aéronautique. Le Laboratoire Aérodynamique Eiffel d’Auteuil, classé Monument Historique depuis 1997, est toujours en activité, se concentrant aujourd’hui sur la tenue au vent des ouvrages d’art et la ventilation naturelle des bâtiments.
🖼️ Postérité, Héritage et Démystifications
Gustave Eiffel meurt le 27 décembre 1923, dans son hôtel particulier de la rue Rabelais à Paris, à l’âge de 91 ans. Il est inhumé au cimetière de Levallois-Perret. Son testament, rédigé en 1906 à Vevey (Suisse) et complété jusqu’en 1922, est conservé aux Archives nationales.
Protection de l’Héritage
L’héritage de Gustave Eiffel demeure immense, mais de nombreux ouvrages ont été menacés ou détruits. Des efforts importants sont déployés pour la préservation de ses œuvres majeures.
- Le Pont ferroviaire de Bordeaux (passerelle Saint-Jean), menacé de destruction, a fait l’objet d’une forte mobilisation. Après des démarches entamées dès 2002 par l’Association des Descendants de Gustave Eiffel et poursuivies par d’autres associations, le pont a été classé monument historique en 2010. Des travaux sont en cours pour le réaménager en traversée piétonne et cycliste.
- Le Viaduc de Garabit a été classé au titre des monuments historiques en 2017.
Hommages et Reconnaissance Mondiale 🌍
Gustave Eiffel a été distingué Chevalier de la Légion d’honneur en 1878, puis promu Officier en 1889 lors de l’inauguration de la Tour.
- Il est lauréat du prix Montyon de mécanique de l’Institut en 1889.
- Un buste de lui, réalisé par Antoine Bourdelle, a été inauguré au pied de la Tour Eiffel en 1929.
- Un billet de 200 francs à son effigie fut en circulation de 1996 à 2002.
- L’astéroïde (37683) Gustaveeiffel porte son nom en son honneur.
- Son nom a été choisi pour le langage informatique Eiffel, en référence au succès de la construction de la Tour Eiffel, livrée dans les délais et le budget, symbolisant une pratique de développement saine.
Mythes et Attributions Erronées 🛑
De nombreux ouvrages métalliques sont attribués à tort à Gustave Eiffel, en raison de sa notoriété dans ce domaine. L’Association des descendants de Gustave Eiffel (ADGE) a notamment entrepris des travaux de démystification.
- La charpente métallique de la poste centrale de Saïgon (Viêt Nam) ne figure pas sur la liste officielle des ouvrages Eiffel.
- La gare routière de La Paz en Bolivie est souvent citée, mais aucun fait historique n’a pu établir sa construction par Eiffel.
- Le pont-canal de Barberey-Saint-Sulpice, parfois appelé « pont Eiffel », fut en réalité construit par l’ingénieur Pierre-Olivier Lebasteur en 1846, époque où Gustave Eiffel n’avait que 14 ans.
Le génie d’Eiffel réside dans sa capacité à non seulement concevoir des structures audacieuses, mais aussi à industrialiser la construction métallique, anticipant les défis des grands projets modernes. Ses ponts, ses gares, et surtout sa tour, sont des exemples parfaits de la manière dont la science de l’ingénierie peut être mise au service d’une architecture durable et monumentale.
